Them Crooked Vultures
Them Crooked Vultures |
Label :
Interscope |
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2009! Elle restera comme l'année des supergroupes: Zone Libre, Dead Weather et Them Crooked Vultures, objet de cette modeste chronique. Pour les non-initiés, posons le décor:
à la batterie Dave Grohl (Nirvana, Foo Fighters), à la basse John Paul Jones (Led Zeppelin), aux guitares et au chant Josh Homme (Queen Of The Stone Age, Eagles Of Death Metal). Pour les puristes, ca promettait beaucoup... ou pas. Après moult écoutes, force est de constater que cette galette vaut son casting de luxe. On est pas dans le génie absolu ou le disque "classique intemporel" certes, mais on a un bon disque de rock qui envoie du lourd. Dans le détail, on a droit à un heavy blues riche en riffs imparables (Josh Homme confirme ici son talent énorme en la matière), le tout servi par une section rythmique aux petits oignons. Le père Grohl à l'origine de cette association de bienfaiteurs du rock fait plaisir à entendre derrière ses fûts like the good old days. Les influences sont évidentes et le père Homme est clairement le patron içi quoique brillamment secondé. Mais que retenir de tout ça, me direz-vous? Les morceaux !
L'entrée en matière avec un "No One Loves Me And Neither Do I" parfait: petite batterie, Josh qui se fait plaisir avec ses petits gimmicks bluesy (un régal !), avant d'envoyer du lourd sur la deuxième partie du morceau avec une rythmique aussi entêtante que puissante. Et Grohl qui éclate ses fûts. Sur "Mind Eraser, No chaser", de l'efficace, un morceau bien speed, direct avec un refrain très Foo Fighters, efficace mais sans plus, avec toutefois une petite fanfare inattendue (le père Homme est coutumier des fins de morceaux surprises). "New Fang" est dans la même lignée avec mention spéciale au chant de Homme et aux petits slides de guitares. Les quatre morceaux suivants, au coeur de l'album, ne souffent pas la discussion. "Dead End Friends" est sublime de spontanéité, de simplicité et rappelle les meilleurs titres courts de QOTSA. Avec "Elephants", morceau de bravoure dès la 1ere minute avec un modèle de riff tueur et Grohl qui enchaîne en enterrant ses fûts. Refrain classe avec le père Homme tout en douceur avant d'en remettre un bonne couche derrière. 7 minutes, c'est long... mais plus c'est long... "Scumbag Blues" propose ensuite un blues à la rythmique basique mais aux riffs lumineux et obsédants, avec Homme en vedette notamment au chant de fausset. Le bougre offre d'ailleurs une palette vocale assez étendue sur ce disque, on sent même parfois quelques tentations de crooner poindre. Sur "Bandoliers" même classe: rythmique ultra simple, riff imparable, refrain accrocheur, passage en mode plus couillu (avec un petit synthé bien trouvé), atterrissage en douceur et on repart. Impeccable. La dernière partie du disque me fait penser à l'ecart entre un Song For The Deaf et Era Vulgaris. Moins de morceaux de bravoure rock mais des ambiances plus variées, bien défoncées, déglingués (le son de "Reptiles") ou glauques où le chant de Homme fait merveille (le bien "stoned" "Interlude With lLudes"). "Warsaw Or The First Breath You Take After You Give Up" est d'ailleurs complètement déroutant: rythmique d'ours, refrain vintage classieux, solo de guitare en état d'ébriété qui débouche sur un final hypnotique sous LSD, bref ça part dans tous les sens sur 8 minutes mais je reste scotché. Même gifle sur "Caligulove", son synthé kitsch, Homme qui régale au chant, les sorties de routes imprévues et les dérapages contrôlés de la rythmique, les guitares... Très bon, très bon. Comme "Gunman" dans la foulée, riff énorme, section rythmique impeccable, ambiance presque funky, classique certes mais imparable. On finit avec "Spinning In Daffodils", 7 minutes bien déroutantes. Piano discret en entrée, un riff bien gras du chef en plat de résistance, après on est un peu ballonné forcément, et sur la fin les petites mignardises qui vont bien, rythmique héroique et défonce trippante en dessert (session, bon je sors).
Bon ben, voilà un disque qui mérite quelques écoutes attentives autant pour les fans de rock couillu que les amateurs de déviance en tout genre. On est en bonne compagnie, on profite, on prend du plaisir, ça se prend pas la tronche même entre légendes, ça assure, ça envoie, j'adhère sans réserve ! En plus, ca causerait de remettre ça bientôt ! Chiche ?
à la batterie Dave Grohl (Nirvana, Foo Fighters), à la basse John Paul Jones (Led Zeppelin), aux guitares et au chant Josh Homme (Queen Of The Stone Age, Eagles Of Death Metal). Pour les puristes, ca promettait beaucoup... ou pas. Après moult écoutes, force est de constater que cette galette vaut son casting de luxe. On est pas dans le génie absolu ou le disque "classique intemporel" certes, mais on a un bon disque de rock qui envoie du lourd. Dans le détail, on a droit à un heavy blues riche en riffs imparables (Josh Homme confirme ici son talent énorme en la matière), le tout servi par une section rythmique aux petits oignons. Le père Grohl à l'origine de cette association de bienfaiteurs du rock fait plaisir à entendre derrière ses fûts like the good old days. Les influences sont évidentes et le père Homme est clairement le patron içi quoique brillamment secondé. Mais que retenir de tout ça, me direz-vous? Les morceaux !
L'entrée en matière avec un "No One Loves Me And Neither Do I" parfait: petite batterie, Josh qui se fait plaisir avec ses petits gimmicks bluesy (un régal !), avant d'envoyer du lourd sur la deuxième partie du morceau avec une rythmique aussi entêtante que puissante. Et Grohl qui éclate ses fûts. Sur "Mind Eraser, No chaser", de l'efficace, un morceau bien speed, direct avec un refrain très Foo Fighters, efficace mais sans plus, avec toutefois une petite fanfare inattendue (le père Homme est coutumier des fins de morceaux surprises). "New Fang" est dans la même lignée avec mention spéciale au chant de Homme et aux petits slides de guitares. Les quatre morceaux suivants, au coeur de l'album, ne souffent pas la discussion. "Dead End Friends" est sublime de spontanéité, de simplicité et rappelle les meilleurs titres courts de QOTSA. Avec "Elephants", morceau de bravoure dès la 1ere minute avec un modèle de riff tueur et Grohl qui enchaîne en enterrant ses fûts. Refrain classe avec le père Homme tout en douceur avant d'en remettre un bonne couche derrière. 7 minutes, c'est long... mais plus c'est long... "Scumbag Blues" propose ensuite un blues à la rythmique basique mais aux riffs lumineux et obsédants, avec Homme en vedette notamment au chant de fausset. Le bougre offre d'ailleurs une palette vocale assez étendue sur ce disque, on sent même parfois quelques tentations de crooner poindre. Sur "Bandoliers" même classe: rythmique ultra simple, riff imparable, refrain accrocheur, passage en mode plus couillu (avec un petit synthé bien trouvé), atterrissage en douceur et on repart. Impeccable. La dernière partie du disque me fait penser à l'ecart entre un Song For The Deaf et Era Vulgaris. Moins de morceaux de bravoure rock mais des ambiances plus variées, bien défoncées, déglingués (le son de "Reptiles") ou glauques où le chant de Homme fait merveille (le bien "stoned" "Interlude With lLudes"). "Warsaw Or The First Breath You Take After You Give Up" est d'ailleurs complètement déroutant: rythmique d'ours, refrain vintage classieux, solo de guitare en état d'ébriété qui débouche sur un final hypnotique sous LSD, bref ça part dans tous les sens sur 8 minutes mais je reste scotché. Même gifle sur "Caligulove", son synthé kitsch, Homme qui régale au chant, les sorties de routes imprévues et les dérapages contrôlés de la rythmique, les guitares... Très bon, très bon. Comme "Gunman" dans la foulée, riff énorme, section rythmique impeccable, ambiance presque funky, classique certes mais imparable. On finit avec "Spinning In Daffodils", 7 minutes bien déroutantes. Piano discret en entrée, un riff bien gras du chef en plat de résistance, après on est un peu ballonné forcément, et sur la fin les petites mignardises qui vont bien, rythmique héroique et défonce trippante en dessert (session, bon je sors).
Bon ben, voilà un disque qui mérite quelques écoutes attentives autant pour les fans de rock couillu que les amateurs de déviance en tout genre. On est en bonne compagnie, on profite, on prend du plaisir, ça se prend pas la tronche même entre légendes, ça assure, ça envoie, j'adhère sans réserve ! En plus, ca causerait de remettre ça bientôt ! Chiche ?
Excellent ! 18/20 | par Sonicdragao |
Posté le 14 janvier 2010 à 16 h 04 |
Josh Homme superstar, Josh Homme le vampire, Josh Homme le dompteur, bla bla bla, Josh Homme le cow-boy, Josh Homme le serpent du jardin d'Eden.
Les vingt ans de carrière musicale de Josh Homme sont une succession de diktats mégalomanes et d'architecture égocentrique. Ca fait vingt ans que le rouquin à la voix de Canned Heat et à la carrure de Barry White ne supporte ni la contradictions, ni les ambitions créatrices (et bien souvent le charisme) des autres membres de ses groupes successifs. La preuve : lorsque le mexicanos lui fait de l'ombre, il fait capoter Kyuss. Maintenant John Garcia écume les festoches pour se payer ses chambres d'hôtel et sa cortisone, encore quelques années et il ressemblera à Mickey Rourke dans The Wrestler, Nick Oliveri qui avait tendance à prendre un peu trop d'espace : à dégager des QOTSA (il part aussi avec quelques rumeurs histoire de bien lui salir sa réputation, Josh Homme tire la chasse d'eau l'air de rien et sort sans se laver les mains). Le rouquin le sait, c'est sa vie, celle d'une sangsue, je pompe, je pompe tout ce que je peux de mon entourage et ensuite je jette les gens comme de vieilles chaussettes et puis je fais des albums avec les capotes fécondées restantes de nos liaisons. Le coup classique de mante religieuse. Et paf on célèbre mon génie. On m'acclame, je suis le futur, je suis le Messie.
Les petits soldats qui me suivent, ce sont des mecs sans ambition artistique, des soldats exécutants, habiles de leurs mains, mais sans idées si possible. Des types qui savent la fermer, ou qui ont besoin de moi pour exister. Alors quoi : je vais chercher Troy Van Leeuwen, pour lui faire faire ce qu'il sait le mieux : faire-valoir de luxe, je vais chercher Mark Lanegan qui déjà à l'époque des Screaming Trees avait du mal à articuler à cause de son problème de boisson, mais je le vire d'un commun accord en m'apercevant que les fans des Queenzzz le plébiscitent (c'était pas prévu, zut) et en lui faisant croire que c'est lui-même qui l'a décidé, Joey Castillo... (ça tape, ça fait de la gonflette, ça a plein de tatouages, mais est-ce que ça sait lire ?).
Entretemps, je monte un ranch pour récolter les anciennes gloires désoeuvrées de la musique, je fais les sorties de breakup et de disbanding, mais pas uniquement, je m'enrichis de la collaboration d'une centaines d'artistes dans une version VIP du Club Med, option musique. Ainsi naissent les Desert Sessions, et en tant qu'hôte et maître d'oeuvre de la machine, on commence à me respecter sérieusement, et plus uniquement comme l'ado rouquin prodige. Sauf que personne ne comprend que j'ai monté tout ça histoire de pomper les idées de tous les meilleurs dans leurs domaines, ceux qui traversent une mauvaise passe et cherchent le réconfort, ainsi je récupère Twiggy Ramirez fraîchement congédié par Marylin M., John McBain indésirable chez Monster Magnet... la liste est longue comme les dents de Ginger & Frickles.
Mais pour atteindre le succès mainstream, avec un bon breaktrough album, comme y disent les journaleux, me faut un nom... quoi de plus simple, je condescends à collaborer avec mon fanboy le plus connu Dave Grohl, en m'assurant bien avant que l'aura du bonhomme n'a pas survécu à la mort de Kurt. Oui, Dave Grohl n'est bon qu'avec des baguettes dans les mains, même si il connaît deux trois accords à la guitare, histoire de pouvoir remplir des stades et rejoindre quelques noms sur la liste des U2 et Coldplay, les groupes écoutés par les masses avec une paille dans chaque oreille, pour que la soupe passe mieux. Mais il me faut plus, j'ai besoin de plus.
Alors je prouve que je sais aussi aider les petits jeunes à ne pas s'enfermer dans une image (Artic Monkeys), je prouve que j'ai de l'humour aussi, et que je sais aussi jouer autre chose que de la guitare (mais c'est moins convaincant) avec les EODM. Mais il me faut plus, toujours plus !
Alors je vais piquer la copine d'une icône du punk américain. Ok, c'est fait. Mais c'est pas encore suffisant...
Alors je vais ressusciter une carpette célèbre, le Ringo Star de Led Zep', qui a en plus la chance de s'y connaître un tout petit peu plus en musique que son alter ego scarabée. Le genre de type habitué à jouer sous des projecteurs éteints, pendant qu'on inondait de lumière Robert et Jimmy. Le parfait sergent, même si il répète en sonotone et fauteuil roulant. Et avec 64 ans au compteur, et l'air d'en avoir 20 de plus, je garde tout le capital sex appeal.
J'ai mon équipe de choc : Nirvana et Led Zep. Et je vais montrer au monde, que moi Josh Homme, je les mate tous les deux sur un album. Que le rock finalement, c'est moi.
Alors avec un tel mode opératoire, il vaut mieux que la sangsue soit un génie. Sinon, bah, sinon il n'en serait pas là.
La vie de Josh Homme est un vaste plan comm' mégalomane qui aboutit à Them Crooked Vultures.
Et alors Them Crooked Vultures, la musique, l'album, tout ça ? Qu'est-ce que ça donne ?
Bah ça donne que le saturnien Josh Homme, opiniâtre, et revanchard nous a encore botter le cul. Oui, Them Crooked Vultures est le meilleur album de Josh Homme en solo, avec John Paul Jones et Dave Grohl, en musiciens de tournée, roadie, et dans sa grandeur, il les crédite sur l'album. Maintenant, je sais définitivement chanter, comme personne, je sais aussi faire du prog, et en plus, je suis meilleur que Pink Floyd parce que c'est pas chiant à écouter.
La prochaine étape, qu'est-ce que c'est ?
Brody : "non Josh, Mozart est mort, Erik Satie aussi, John Lennon est mort, Elvis est mort, tu peux pas les ressusciter"
Josh : "Bordel ! je vais prouver au monde que je suis meilleur que ces lavettes !"
Encore un rouquin qui a mal supporté les célèbres "Kick a Ginger's Day" californiens. C'est dur d'être un rouquin en Californie au pays des chicanos et des gouverneurs autrichiens. S'il était né à New York...
Allez, va, tant qu'il te restera des choses à prouver, on aura encore de supers albums à se mettre sous les oreilles.
Les vingt ans de carrière musicale de Josh Homme sont une succession de diktats mégalomanes et d'architecture égocentrique. Ca fait vingt ans que le rouquin à la voix de Canned Heat et à la carrure de Barry White ne supporte ni la contradictions, ni les ambitions créatrices (et bien souvent le charisme) des autres membres de ses groupes successifs. La preuve : lorsque le mexicanos lui fait de l'ombre, il fait capoter Kyuss. Maintenant John Garcia écume les festoches pour se payer ses chambres d'hôtel et sa cortisone, encore quelques années et il ressemblera à Mickey Rourke dans The Wrestler, Nick Oliveri qui avait tendance à prendre un peu trop d'espace : à dégager des QOTSA (il part aussi avec quelques rumeurs histoire de bien lui salir sa réputation, Josh Homme tire la chasse d'eau l'air de rien et sort sans se laver les mains). Le rouquin le sait, c'est sa vie, celle d'une sangsue, je pompe, je pompe tout ce que je peux de mon entourage et ensuite je jette les gens comme de vieilles chaussettes et puis je fais des albums avec les capotes fécondées restantes de nos liaisons. Le coup classique de mante religieuse. Et paf on célèbre mon génie. On m'acclame, je suis le futur, je suis le Messie.
Les petits soldats qui me suivent, ce sont des mecs sans ambition artistique, des soldats exécutants, habiles de leurs mains, mais sans idées si possible. Des types qui savent la fermer, ou qui ont besoin de moi pour exister. Alors quoi : je vais chercher Troy Van Leeuwen, pour lui faire faire ce qu'il sait le mieux : faire-valoir de luxe, je vais chercher Mark Lanegan qui déjà à l'époque des Screaming Trees avait du mal à articuler à cause de son problème de boisson, mais je le vire d'un commun accord en m'apercevant que les fans des Queenzzz le plébiscitent (c'était pas prévu, zut) et en lui faisant croire que c'est lui-même qui l'a décidé, Joey Castillo... (ça tape, ça fait de la gonflette, ça a plein de tatouages, mais est-ce que ça sait lire ?).
Entretemps, je monte un ranch pour récolter les anciennes gloires désoeuvrées de la musique, je fais les sorties de breakup et de disbanding, mais pas uniquement, je m'enrichis de la collaboration d'une centaines d'artistes dans une version VIP du Club Med, option musique. Ainsi naissent les Desert Sessions, et en tant qu'hôte et maître d'oeuvre de la machine, on commence à me respecter sérieusement, et plus uniquement comme l'ado rouquin prodige. Sauf que personne ne comprend que j'ai monté tout ça histoire de pomper les idées de tous les meilleurs dans leurs domaines, ceux qui traversent une mauvaise passe et cherchent le réconfort, ainsi je récupère Twiggy Ramirez fraîchement congédié par Marylin M., John McBain indésirable chez Monster Magnet... la liste est longue comme les dents de Ginger & Frickles.
Mais pour atteindre le succès mainstream, avec un bon breaktrough album, comme y disent les journaleux, me faut un nom... quoi de plus simple, je condescends à collaborer avec mon fanboy le plus connu Dave Grohl, en m'assurant bien avant que l'aura du bonhomme n'a pas survécu à la mort de Kurt. Oui, Dave Grohl n'est bon qu'avec des baguettes dans les mains, même si il connaît deux trois accords à la guitare, histoire de pouvoir remplir des stades et rejoindre quelques noms sur la liste des U2 et Coldplay, les groupes écoutés par les masses avec une paille dans chaque oreille, pour que la soupe passe mieux. Mais il me faut plus, j'ai besoin de plus.
Alors je prouve que je sais aussi aider les petits jeunes à ne pas s'enfermer dans une image (Artic Monkeys), je prouve que j'ai de l'humour aussi, et que je sais aussi jouer autre chose que de la guitare (mais c'est moins convaincant) avec les EODM. Mais il me faut plus, toujours plus !
Alors je vais piquer la copine d'une icône du punk américain. Ok, c'est fait. Mais c'est pas encore suffisant...
Alors je vais ressusciter une carpette célèbre, le Ringo Star de Led Zep', qui a en plus la chance de s'y connaître un tout petit peu plus en musique que son alter ego scarabée. Le genre de type habitué à jouer sous des projecteurs éteints, pendant qu'on inondait de lumière Robert et Jimmy. Le parfait sergent, même si il répète en sonotone et fauteuil roulant. Et avec 64 ans au compteur, et l'air d'en avoir 20 de plus, je garde tout le capital sex appeal.
J'ai mon équipe de choc : Nirvana et Led Zep. Et je vais montrer au monde, que moi Josh Homme, je les mate tous les deux sur un album. Que le rock finalement, c'est moi.
Alors avec un tel mode opératoire, il vaut mieux que la sangsue soit un génie. Sinon, bah, sinon il n'en serait pas là.
La vie de Josh Homme est un vaste plan comm' mégalomane qui aboutit à Them Crooked Vultures.
Et alors Them Crooked Vultures, la musique, l'album, tout ça ? Qu'est-ce que ça donne ?
Bah ça donne que le saturnien Josh Homme, opiniâtre, et revanchard nous a encore botter le cul. Oui, Them Crooked Vultures est le meilleur album de Josh Homme en solo, avec John Paul Jones et Dave Grohl, en musiciens de tournée, roadie, et dans sa grandeur, il les crédite sur l'album. Maintenant, je sais définitivement chanter, comme personne, je sais aussi faire du prog, et en plus, je suis meilleur que Pink Floyd parce que c'est pas chiant à écouter.
La prochaine étape, qu'est-ce que c'est ?
Brody : "non Josh, Mozart est mort, Erik Satie aussi, John Lennon est mort, Elvis est mort, tu peux pas les ressusciter"
Josh : "Bordel ! je vais prouver au monde que je suis meilleur que ces lavettes !"
Encore un rouquin qui a mal supporté les célèbres "Kick a Ginger's Day" californiens. C'est dur d'être un rouquin en Californie au pays des chicanos et des gouverneurs autrichiens. S'il était né à New York...
Allez, va, tant qu'il te restera des choses à prouver, on aura encore de supers albums à se mettre sous les oreilles.
Excellent ! 18/20
Posté le 16 mars 2010 à 22 h 57 |
L'enfant gâté que serait Josh Homme n'en finit donc plus avec les side-projects ! John Paul Jones, avec ces temps-ci un faciès confondant parfois entre Sam Shepard et Lance Henriksen, deux acteurs qui eurent étoffe héroïque mais pas au commande d'un zeppelin et suggéré par de nouveau l'acolyte Dave Grohl, s'est joint pour former ce que certains inhibant mal leur excitation annonceraient comme un potentiel supergroupe. L'entente entre les trois s'est faite sans aucun encombrement. L'alchimie a pris et cela s'entend dans ce plus d'une heure de heavy blues risquant de gaver les êtres ayant les oreilles plus grosses que la tête et de mettre à l'épreuve les autres en carence de patience à cause de la durée du skeud. L'alchimie a pris et pour revenir au potentiel, une réelle motivation exaltante de créativité en plus de jouer est palpable malgré un sentiment sceptique de se dire dans un même temps que c'est du réchauffé, du déjà entendu. On sent que Homme, Grohl et Jones sont capables de surprendre. Cela amènerait un rictus de satisfaction aux charognards que nous sommes quelque part, cherchant à déguster les lambeaux de chair restant sur un présumé squelette du rock. Pour un jubilant "Mind Eraser, No Chaser", "Elephants" (et sa un peu longue introduction démonstrative), "Bandoliers" ou le chatouillant "Reptiles", en attendant le probable second album qui, espérons-le, bottera un bon nombre de croupions avachis. Pourquoi pas après tout ?
Pour conclure, la durée comme pour certains des morceaux qui s'y trouvent paraît certainement être le défaut évident de l'album, mais il arrive à convaincre au moyen de moments vraiment plaisants, efficaces et roboratifs à souhait. A suivre...!
Pour conclure, la durée comme pour certains des morceaux qui s'y trouvent paraît certainement être le défaut évident de l'album, mais il arrive à convaincre au moyen de moments vraiment plaisants, efficaces et roboratifs à souhait. A suivre...!
Très bon 16/20
Posté le 17 mars 2010 à 09 h 44 |
Depuis quelques années Josh Homme semble n'être plus que le fantôme de lui-même. Qu'il semble éloigné le temps où lui et ses acolytes réinventaient le métal pour en faire un trip hautement psychédélique (Kyuss) ! Comme l'aventure Queens Of The Stone Age, au départ subtile pop burnée, semble désormais périmée, après deux albums mous du genou !
Et ce n'est pas cette nouvelle association "prestigieuse" des Them Crooked Vultures qui va nous rassurer ! Un super groupe de plus, un trompe-l'oeil de plus. Ce ne sont pas les premiers, ce ne seront pas les derniers. Les petits arrangements entre amis n'ont que rarement donné de grands disques et ce premier disque éponyme (dont un petit risque malheureusement de naître sous peu) ne faillit pas à la règle.
On a l'impression d'assister à un match de l'équipe de France de foot en 2002. Entre un meneur de jeu hier providentiel mais que l'inspiration a déserté, le vieux cadre fatigué dont la discrétion polie nuit à l'identité du jeu (il est où le "mythique" John Paul Jones ?) et le bon technicien inutile sans son meneur (Dave Grohl qui frappe mais n'a trop rien à faire sur les riffs éculés de Homme), Them Crooked Vultures n'a rien d'autre à dire que son CV hors-norme.
On sent bien ce qu'ont voulu reproduire les 3 compères: une sorte de gros boeuf super spontané où l'on retrouverait l'identité de chaque musicien au sein de son groupe phare. Las. Jone et Grohl semblent incapables de se démarquer de chansons dominées par l'écriture paresseuse d'un Homme si heureux d'avoir à ses côtés de "vrais" musiciens (cela lui rappelle certainement l'époque bénie de Kyuss ou des premiers pas de Queens Of The Stone Age, quand il n'était pas encore une star, que le mot "groupe" avait encore un sens) qu'il en oublie toute velléité artistique.
La faute est sans aucun doute partagée: quand on est un musicien aussi fameux, on a son mot à dire; et si Jones et Grohl sont aussi effacés (mis à part sur "Elephants, Elephants", "Warsaw Or The First Breath You Take After You Give Up" ou "Caligulove" peut-être), c'est qu'ils le veulent bien. Mais comme on le disait plus haut, Them Crooked Vultures c'est l'équipe de France de 2002: après ses exploits passés, c'est un groupe qui a trop la confiance, et plus rien à prouver. Dans ce contexte, difficile de sortir quelque chose de potable... Frustrant, vous avez dit frustrant ?
Et ce n'est pas cette nouvelle association "prestigieuse" des Them Crooked Vultures qui va nous rassurer ! Un super groupe de plus, un trompe-l'oeil de plus. Ce ne sont pas les premiers, ce ne seront pas les derniers. Les petits arrangements entre amis n'ont que rarement donné de grands disques et ce premier disque éponyme (dont un petit risque malheureusement de naître sous peu) ne faillit pas à la règle.
On a l'impression d'assister à un match de l'équipe de France de foot en 2002. Entre un meneur de jeu hier providentiel mais que l'inspiration a déserté, le vieux cadre fatigué dont la discrétion polie nuit à l'identité du jeu (il est où le "mythique" John Paul Jones ?) et le bon technicien inutile sans son meneur (Dave Grohl qui frappe mais n'a trop rien à faire sur les riffs éculés de Homme), Them Crooked Vultures n'a rien d'autre à dire que son CV hors-norme.
On sent bien ce qu'ont voulu reproduire les 3 compères: une sorte de gros boeuf super spontané où l'on retrouverait l'identité de chaque musicien au sein de son groupe phare. Las. Jone et Grohl semblent incapables de se démarquer de chansons dominées par l'écriture paresseuse d'un Homme si heureux d'avoir à ses côtés de "vrais" musiciens (cela lui rappelle certainement l'époque bénie de Kyuss ou des premiers pas de Queens Of The Stone Age, quand il n'était pas encore une star, que le mot "groupe" avait encore un sens) qu'il en oublie toute velléité artistique.
La faute est sans aucun doute partagée: quand on est un musicien aussi fameux, on a son mot à dire; et si Jones et Grohl sont aussi effacés (mis à part sur "Elephants, Elephants", "Warsaw Or The First Breath You Take After You Give Up" ou "Caligulove" peut-être), c'est qu'ils le veulent bien. Mais comme on le disait plus haut, Them Crooked Vultures c'est l'équipe de France de 2002: après ses exploits passés, c'est un groupe qui a trop la confiance, et plus rien à prouver. Dans ce contexte, difficile de sortir quelque chose de potable... Frustrant, vous avez dit frustrant ?
Sans intérêt 8/20
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