General Patton Vs The X-Ecutioners
General Patton Vs The X-Ecutioners |
Label :
Ipecac |
||||
Période propice : ça vous est déjà arrivé de baver d'envie, l'oeil rond et scintillant, devant les atours rutilants, tout en arabesques dorées et éclats de rubis, d'un bon gros cadeau de Noël n'attendant que la défloraison brutale de vos doigts impatients ? Que cachent tant de couches de grenat velouté, ses rubans interminables aux boucles étourdissantes ? Un coffret de l'intégrale de votre artiste préféré, enregistrements prépubères et éructations diverses remixées incluses ? Une merveille conjuguée de technologie et de design amoureusement moulée par de nobles artisans bronzés, leurs dents blanches éclatantes en leur permanent sourire ? Un Antonio Banderas gonflable grandeur nature ? La fin de cette interminable introduction ?
Et après avoir négligemment arraché avec les dents le prestigieux emballage, on se retrouve parfois à devoir s'enthousiasmer du dernier Larousse illustré magnifiquement dédicacé par Bertrand Renard, l'intégrale de Bernard Lavilliers magistralement reliée dans la réplique à l'échelle de l'usine Renault de Billancourt ou un Bernard Montiel gonflable...
Tout ça pour ça me direz-vous ? Ben ouais...
Affiche alléchante: l'inusable-hyperactif-polyforme Mike Patton en dictateur génial, The X-Ecutioners, mercenaires du turntablism pas classe qui fait "uiki uiki scratch" en rebelles farouches... Et la légende numérique de leurs crossovers explosifs sur scène à l'aube de l'an 2000 fit le reste.
Sauf que sous l'écrin chiadé et les virtuosités créatives des antagonistes, il n'y a que du vide. Tout ici n'est que remplissage entre Intro de rigueur, Outro dispensable et skits inutiles. Ca sent l'exercice de style facile et vite vendu (selon l'adage "All the kids will eat it up if it's packaged properly") et ils n'ont même pas l'air de s'amuser en plus !
Pourtant j'ai essayé. Plus d'une fois. Moins de trois par contre. Sous la fausse bonne idée de départ, y'en a pas une à sauver; Patton est discret, se contentant de rivaliser mollement dans les errances sonores (parce qu'on est loin des déflagrations annoncées !). Les samples des DJ's sont totalement insipides et jamais le groupe n'arrive à poser une ambiance, un son particulier, The X-ecutioners accompagnant timidement l'ogre Patton.
Que Patton déçoive, c'est pas vraiment une surprise: éparpillé comme un terroriste kamikaze un jour de marché, il fallait bien qu'il commette un impair.
Mais je soupçonne The X-Ecutioners d'opportunisme forcené. Sortant de la notoriété acquise par l'excellent Built From Scratch où surnageait déjà un featuring du DJ de Linkin Park franchement louche, l'opération sent la cash machine à plein nez...
C'est aussi vain qu'un Skull & Bones de Cypress Hill: tous les clichés du DJaying HipHop mixés à la truelle à tous les clichés du Rock, en l'occurence à connotation "cartoon cauchemardesque" de Mike Patton.
Et dire qu'en plus, c'est moi qui me le suis offert...
Et après avoir négligemment arraché avec les dents le prestigieux emballage, on se retrouve parfois à devoir s'enthousiasmer du dernier Larousse illustré magnifiquement dédicacé par Bertrand Renard, l'intégrale de Bernard Lavilliers magistralement reliée dans la réplique à l'échelle de l'usine Renault de Billancourt ou un Bernard Montiel gonflable...
Tout ça pour ça me direz-vous ? Ben ouais...
Affiche alléchante: l'inusable-hyperactif-polyforme Mike Patton en dictateur génial, The X-Ecutioners, mercenaires du turntablism pas classe qui fait "uiki uiki scratch" en rebelles farouches... Et la légende numérique de leurs crossovers explosifs sur scène à l'aube de l'an 2000 fit le reste.
Sauf que sous l'écrin chiadé et les virtuosités créatives des antagonistes, il n'y a que du vide. Tout ici n'est que remplissage entre Intro de rigueur, Outro dispensable et skits inutiles. Ca sent l'exercice de style facile et vite vendu (selon l'adage "All the kids will eat it up if it's packaged properly") et ils n'ont même pas l'air de s'amuser en plus !
Pourtant j'ai essayé. Plus d'une fois. Moins de trois par contre. Sous la fausse bonne idée de départ, y'en a pas une à sauver; Patton est discret, se contentant de rivaliser mollement dans les errances sonores (parce qu'on est loin des déflagrations annoncées !). Les samples des DJ's sont totalement insipides et jamais le groupe n'arrive à poser une ambiance, un son particulier, The X-ecutioners accompagnant timidement l'ogre Patton.
Que Patton déçoive, c'est pas vraiment une surprise: éparpillé comme un terroriste kamikaze un jour de marché, il fallait bien qu'il commette un impair.
Mais je soupçonne The X-Ecutioners d'opportunisme forcené. Sortant de la notoriété acquise par l'excellent Built From Scratch où surnageait déjà un featuring du DJ de Linkin Park franchement louche, l'opération sent la cash machine à plein nez...
C'est aussi vain qu'un Skull & Bones de Cypress Hill: tous les clichés du DJaying HipHop mixés à la truelle à tous les clichés du Rock, en l'occurence à connotation "cartoon cauchemardesque" de Mike Patton.
Et dire qu'en plus, c'est moi qui me le suis offert...
Sans intérêt 8/20 | par Gérard Cousin |
En ligne
481 invités et 0 membre
Au hasard Balthazar
Sondages