Electric Wizard
We Live |
Label :
Rise Above |
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Voici un album qui est une congère macabre. Un voyage dans les fosses sous-marines des mers arctiques, où flottent des cadavres de monstres infâmes, une marche dans les landes écossaises sur les traces d'un village incendié et enfoui des siècles auparavant.
Et ça commence par une incantation magique qui se perpétue depuis des siècles dans la magie noire de tradition européenne (Eko Eko Azarak). Yves Montand mettait Prévert en musique, Jus Oborn, lui son truc c'est plutôt Jolanta la noire, ou la comtesse Bathory. Normal. Ce qui frappe, c'est le son diffus des murs de guitares, volontiers dégueulasse, qui se changent en une masse informe qu'il est difficile d'appeler musique, et comme un grand prêtre, Oborn lance ses complaintes hallucinées entre les glougloutements ronflant des guitares et les larsens. Ca vous pose un album.
Car autant le dire tout de suite, ce We Live n'est pas facile d'accès (hormis le dernier titre, uniquement sur la version reissue de Candelight en 2008, qui lorgne plus vers l'efficacité "the living dead at the Manchester Morgue" (sic). Il faut passer par un long chemin d'écoutes et de réécoutes pour apprivoiser la bête blessée et dangereuse qui sommeille dans cet album, ces guitares distordues et traînantes, jusqu'à n'en plus finir parfois, et dénicher des mélodies toutes mélancoliques. En point d'orgue l'épopée "Saturn Children" qui s'étale sur une bonne quinzaine de minutes, et distille un parfum froid et empoisonné de fleur du mal (l'intro très mélodique de "Evil Flower" aussi (merci Baudelaire, poète et traducteur de Poe, lui-même source d'inspiration de "Lovecraft", la boucle est bouclée fin de la parenthèse), malgré les larsens, est un autre exemple du spleen qui habite cet album.
Au final, lenteur et glaçons dans un bal de congères et dans la nuit résonne la complainte du sorcier électrique, que l'on aperçoit peu, mais qui est toujours bien là.
Electric Wizard est mort, vive Electric Wizard ?
Et ça commence par une incantation magique qui se perpétue depuis des siècles dans la magie noire de tradition européenne (Eko Eko Azarak). Yves Montand mettait Prévert en musique, Jus Oborn, lui son truc c'est plutôt Jolanta la noire, ou la comtesse Bathory. Normal. Ce qui frappe, c'est le son diffus des murs de guitares, volontiers dégueulasse, qui se changent en une masse informe qu'il est difficile d'appeler musique, et comme un grand prêtre, Oborn lance ses complaintes hallucinées entre les glougloutements ronflant des guitares et les larsens. Ca vous pose un album.
Car autant le dire tout de suite, ce We Live n'est pas facile d'accès (hormis le dernier titre, uniquement sur la version reissue de Candelight en 2008, qui lorgne plus vers l'efficacité "the living dead at the Manchester Morgue" (sic). Il faut passer par un long chemin d'écoutes et de réécoutes pour apprivoiser la bête blessée et dangereuse qui sommeille dans cet album, ces guitares distordues et traînantes, jusqu'à n'en plus finir parfois, et dénicher des mélodies toutes mélancoliques. En point d'orgue l'épopée "Saturn Children" qui s'étale sur une bonne quinzaine de minutes, et distille un parfum froid et empoisonné de fleur du mal (l'intro très mélodique de "Evil Flower" aussi (merci Baudelaire, poète et traducteur de Poe, lui-même source d'inspiration de "Lovecraft", la boucle est bouclée fin de la parenthèse), malgré les larsens, est un autre exemple du spleen qui habite cet album.
Au final, lenteur et glaçons dans un bal de congères et dans la nuit résonne la complainte du sorcier électrique, que l'on aperçoit peu, mais qui est toujours bien là.
Electric Wizard est mort, vive Electric Wizard ?
Très bon 16/20 | par Chad |
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