Autokratz
Animal |
Label :
Kitsuné |
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Ach ja. Qu'on aime cette rigidité toute kraftwerkienne, ces beats immobiles coulés dans du ciment tout frais ! Mmmh ! Regardez les, ces deux humanoïdes qui trônent devant un décor de giallo : on dirait des démons prêts à envahir notre misérable planète avec leur techno-pop désenchantée, toute droit sortie du congélateur.
Ne cherchez pas la moindre trace humaine chez AutoKratz : la seule chose que traque le binôme c'est l'accélération de votre rythme cardiaque. Le monde selon AutoKratz, c'est une gigantesque discothèque remplie de zombies (en témoignage plus vrai que nature, "The Idiots Are Winning" se pose là !), 6 milliards de décérébrés au pied de leurs machines.
Le duo anglais (et oui, contre toute attente !) stimule l'instinct animal, désintellectualise tout. Et quand un semblant de sentiment fait son apparition c'est d'autant plus troublant (cf. le flip généré par "Speak In Silence"). C'est simple, le vivant chez David Cox et Russel Crank a une tête d'autoroute (voir le presque beau "Human Highway"). Même la voix, omniprésente, et garante d'une certaine facture pop, semble sortie d'un corps robotique.
Belle entreprise de destruction massive, donc, avec en tête de cortège le déstructuré "Can't Get Enough" et le bulldozer "Gone Gone Gone". Alors bien sûr, ce premier disque assomme, abrutit, c'est un fait. Mais il remplit parfaitement sa mission, en fédérant au son de mélodies primaires, au rythme d'un cœur d'acier qui ne semble jamais vouloir s'arrêter pendant ces 50 minutes sans pause. Et quand les coups de boutoir s'interrompent brutalement, c'est uniquement parce que la machine entend l'évocation d'un autre monde ; le sien sans aucun doute ("Last Show").
Disque martien de l'année, Animal a la grâce d'un éléphant mais la puissance d'un orang-outang. Ca casse quelques briques, et fracture quelques myocardes.
Ne cherchez pas la moindre trace humaine chez AutoKratz : la seule chose que traque le binôme c'est l'accélération de votre rythme cardiaque. Le monde selon AutoKratz, c'est une gigantesque discothèque remplie de zombies (en témoignage plus vrai que nature, "The Idiots Are Winning" se pose là !), 6 milliards de décérébrés au pied de leurs machines.
Le duo anglais (et oui, contre toute attente !) stimule l'instinct animal, désintellectualise tout. Et quand un semblant de sentiment fait son apparition c'est d'autant plus troublant (cf. le flip généré par "Speak In Silence"). C'est simple, le vivant chez David Cox et Russel Crank a une tête d'autoroute (voir le presque beau "Human Highway"). Même la voix, omniprésente, et garante d'une certaine facture pop, semble sortie d'un corps robotique.
Belle entreprise de destruction massive, donc, avec en tête de cortège le déstructuré "Can't Get Enough" et le bulldozer "Gone Gone Gone". Alors bien sûr, ce premier disque assomme, abrutit, c'est un fait. Mais il remplit parfaitement sa mission, en fédérant au son de mélodies primaires, au rythme d'un cœur d'acier qui ne semble jamais vouloir s'arrêter pendant ces 50 minutes sans pause. Et quand les coups de boutoir s'interrompent brutalement, c'est uniquement parce que la machine entend l'évocation d'un autre monde ; le sien sans aucun doute ("Last Show").
Disque martien de l'année, Animal a la grâce d'un éléphant mais la puissance d'un orang-outang. Ca casse quelques briques, et fracture quelques myocardes.
Bon 15/20 | par Jekyll |
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