Scout Niblett
Sweet Heart Fever |
Label :
Secretly Canadian |
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On a toujours un peu l'impression d'entrer par effraction dans un disque de Scout Niblett. Dans celui-ci particulièrement tant l'intimité montrée dès le premier titre, "So Much Love To Do", est intense. Les chansons y naviguent dans le plus simple appareil, qu'il s'agisse de ballades crève-cœur, de rock possédé, ou de fables-blagues. Que penser en effet du refrain de "Big Bad Man" : "I'm gonna cook you some real food". La voix alterne donc le chaud, très chaud et le froid très froid. Le titre ne pourrait être mieux choisi car c'est effectivement une musique enfiévrée au possible, qui, tout en restant toujours basique, (on chercherait en vain l'expérimentation ici) n'est jamais linéaire ni ennuyeuse.
Ce disque est aussi l'espace d'expression d'une vraie femme, toujours précieuse dans un monde musical où entre machisme et cliché, les filles devraient soit se conformer au modèle masculin et se transformer en viragos hard rock, soit sussurer et se déguiser en fantasme. Niblett, elle ne mange pas de ce pain-là, elle se montre entière, dans une honneteté parfois brutale, parfois désarmante et toujours enchanteresse. Sans effet de manche ni affectation, elle s'impose disque après disque, comme une grande dame de la musique.
Ce disque est aussi l'espace d'expression d'une vraie femme, toujours précieuse dans un monde musical où entre machisme et cliché, les filles devraient soit se conformer au modèle masculin et se transformer en viragos hard rock, soit sussurer et se déguiser en fantasme. Niblett, elle ne mange pas de ce pain-là, elle se montre entière, dans une honneteté parfois brutale, parfois désarmante et toujours enchanteresse. Sans effet de manche ni affectation, elle s'impose disque après disque, comme une grande dame de la musique.
Excellent ! 18/20 | par To7 |
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