Jay Reatard
Watch Me Fall |
Label :
Matador |
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Ayant découvert sur le tard la classe crade de l'attardé en question, c'est confiant sans excès que je me lance dans l'écoute de ce manifeste de la décadence de Jay Reatard.
Définitivement acquis à la cause de Blood Visions, mais pas forcément convaincu par les Matador Singles, l'impression ressentie se situe plus du côté des seconds que du premier. Malgrè la fougue iconoclaste d'un "It Ain't Gonna Save Me" ou d'un "Faking It", difficile d'adhérer complètement à la pop transpirante (ou au punk sucré, c'est au choix) de l'album. Il y manque un petit "je-ne-sais-quoi", la lumière particulière de Blood Visions, ou le jusqu'au boutisme punk de "My Shadow" pour que l'infidèle que je suis donne l'absolution complète à l'heureux simple d'esprit électrique.
On y trouve toujours cette petite touche Pixies/Guided by Voices, mais pour le coup les mélodies tiennent difficilement la distance, et les titres se font interchangeables quand précédemment chacun était une pierre précieuse de mélodie taillée grossièrement à la serpe punk.
Mais bon sympa quand même, hein...
Définitivement acquis à la cause de Blood Visions, mais pas forcément convaincu par les Matador Singles, l'impression ressentie se situe plus du côté des seconds que du premier. Malgrè la fougue iconoclaste d'un "It Ain't Gonna Save Me" ou d'un "Faking It", difficile d'adhérer complètement à la pop transpirante (ou au punk sucré, c'est au choix) de l'album. Il y manque un petit "je-ne-sais-quoi", la lumière particulière de Blood Visions, ou le jusqu'au boutisme punk de "My Shadow" pour que l'infidèle que je suis donne l'absolution complète à l'heureux simple d'esprit électrique.
On y trouve toujours cette petite touche Pixies/Guided by Voices, mais pour le coup les mélodies tiennent difficilement la distance, et les titres se font interchangeables quand précédemment chacun était une pierre précieuse de mélodie taillée grossièrement à la serpe punk.
Mais bon sympa quand même, hein...
Sympa 14/20 | par Gérard Cousin |
Posté le 28 septembre 2009 à 16 h 34 |
Pas de grand chambardement, de volte-face stupéfiant, de roulé-boulé spectaculaire. Non, l'évolution, tout simplement. Le plus et le moins. Plus pop, moins punk ; moins sale, plus soigné ; plus doux, moins rêche ; etc... On aurait pu prévoir, couru d'avance.
Jay Reatard, prudent, poursuit sans défaillir son petit bonhomme de chemin. Le même que tracé sur Matador Singles' 08, écho à cette évolution générale : les morceaux les plus punk, torchés à la va-vite, rappels sublimés du passé vociféré du Jay, sont là en ouverture de bal, saillants : "It Ain't Gonna Save Me", "Before I Was Caught"... Alors que les desseins pop du maître de cérémonie ne s'exécutent véritablement qu'en clôture : "There Is No Sun", c'est le slow amoureux, le zénith doucereux dans lequel Jay Reatard déverse de sa frustration anxiogène sur violoncelle ('There is no sun... for me...' pleurons).
Un début, une fin, c'est pas ici qu'on reprochera du manque de cohérence. Même si bien sûr, à ce petit jeu du linéaire, on a tendance à ne retenir que la face B, la face ouatée par un raffinement digne de ses modèles Pollard ou Chris Knox (car oui je l'apprends, l'homme adore aussi la Nouvelle-Zélande et ses orfèvres, vraiment un type bien).
Avec Watch Me Fall (et sa pochette qui fait rire, ou peur, on ne sait pas trop), Jay Reatard réaffirme sa lente progression vers de sommets popeux. Et si y aura toujours deux ou trois néandertaliens pour regretter le Jay criard d'avant, les hommes bons et distingués, eux, se réjouiront, une nouvelle fois.
Jay Reatard, prudent, poursuit sans défaillir son petit bonhomme de chemin. Le même que tracé sur Matador Singles' 08, écho à cette évolution générale : les morceaux les plus punk, torchés à la va-vite, rappels sublimés du passé vociféré du Jay, sont là en ouverture de bal, saillants : "It Ain't Gonna Save Me", "Before I Was Caught"... Alors que les desseins pop du maître de cérémonie ne s'exécutent véritablement qu'en clôture : "There Is No Sun", c'est le slow amoureux, le zénith doucereux dans lequel Jay Reatard déverse de sa frustration anxiogène sur violoncelle ('There is no sun... for me...' pleurons).
Un début, une fin, c'est pas ici qu'on reprochera du manque de cohérence. Même si bien sûr, à ce petit jeu du linéaire, on a tendance à ne retenir que la face B, la face ouatée par un raffinement digne de ses modèles Pollard ou Chris Knox (car oui je l'apprends, l'homme adore aussi la Nouvelle-Zélande et ses orfèvres, vraiment un type bien).
Avec Watch Me Fall (et sa pochette qui fait rire, ou peur, on ne sait pas trop), Jay Reatard réaffirme sa lente progression vers de sommets popeux. Et si y aura toujours deux ou trois néandertaliens pour regretter le Jay criard d'avant, les hommes bons et distingués, eux, se réjouiront, une nouvelle fois.
Très bon 16/20
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