Zwan
Mary Star Of The Sea |
Label :
Warner |
||||
La dissolution des Smashing Pumpkins avait laissé derrière elle des millions de fans hébétés.
Tout à son honneur, Billy Corgan, frontman du groupe, avait annoncé que l'inspiration lui faisait défaut et que, dans un souci de qualité, il avait préféré mettre fin à l'activité de la formation. Les problèmes internes qui avaient pesé sur le groupe n'avaient que renforcé cette idée d'en finir.
Moins de deux ans après ce split, nous parvient la première livraison de Zwan, sorte de 'all stars band' rassemblant ni plus ni moins les deux piliers des Smashing (Corgan et Chamberlin, batteur de génie) associés à Dave Pajo (ex-Slint), Matt Sweeney (ex-Chavez) et Paz Lenchantin (A Perfect Circle).
Rassembler des personnalités aussi influentes que talentueuses a de quoi faire frémir, les résultats de certains groupes d'exception n'ayant pas été à la hauteur. Mais dans l'ensemble Mary Star Of The Sea est un album plutôt convaincant.
L'ombre des Smashing plane toujours, mais Billy a changé. Le temps où il portait le poids d'un groupe sur ses épaules est révolu. Les chansons sont optimistes, chaleureuses comme un rayon de soleil. La rebellion a laissé place à l'apaisement ("Of A Broken Heart").
Zwan sait également jouer pêchu ("Ride A Black Zwan", "Baby Let's Rock") et c'est peut-être là que cela pèche. Les trois guitaristes jouant en même temps, il est difficile de savoir où poser l'oreille devant la trop grande richesse de la musique. Ce côté touffu peut être très fatigant, et on se rabattra bien plus volontiers sur les chansons plus douces.
" Jesus, I/Mary Star Of The Sea" et ses 14 minutes mettra tout le monde d'accord, et si vous n'êtes pas convaincu, il y aura toujours les albums des Pumpkins pour vous consoler.
Tout à son honneur, Billy Corgan, frontman du groupe, avait annoncé que l'inspiration lui faisait défaut et que, dans un souci de qualité, il avait préféré mettre fin à l'activité de la formation. Les problèmes internes qui avaient pesé sur le groupe n'avaient que renforcé cette idée d'en finir.
Moins de deux ans après ce split, nous parvient la première livraison de Zwan, sorte de 'all stars band' rassemblant ni plus ni moins les deux piliers des Smashing (Corgan et Chamberlin, batteur de génie) associés à Dave Pajo (ex-Slint), Matt Sweeney (ex-Chavez) et Paz Lenchantin (A Perfect Circle).
Rassembler des personnalités aussi influentes que talentueuses a de quoi faire frémir, les résultats de certains groupes d'exception n'ayant pas été à la hauteur. Mais dans l'ensemble Mary Star Of The Sea est un album plutôt convaincant.
L'ombre des Smashing plane toujours, mais Billy a changé. Le temps où il portait le poids d'un groupe sur ses épaules est révolu. Les chansons sont optimistes, chaleureuses comme un rayon de soleil. La rebellion a laissé place à l'apaisement ("Of A Broken Heart").
Zwan sait également jouer pêchu ("Ride A Black Zwan", "Baby Let's Rock") et c'est peut-être là que cela pèche. Les trois guitaristes jouant en même temps, il est difficile de savoir où poser l'oreille devant la trop grande richesse de la musique. Ce côté touffu peut être très fatigant, et on se rabattra bien plus volontiers sur les chansons plus douces.
" Jesus, I/Mary Star Of The Sea" et ses 14 minutes mettra tout le monde d'accord, et si vous n'êtes pas convaincu, il y aura toujours les albums des Pumpkins pour vous consoler.
Sympa 14/20 | par Oneair |
Cet album a bénéficié au moment de sa sortie, d'une version en édition limitée, comprenant un bonus DVD, accompagné de pistes audio inédites et de démos.
Posté le 03 décembre 2005 à 21 h 32 |
Personne n'a vraiment compris ce que Billy Corgan a voulu faire avec Zwan.
Mary Star of the Sea tient son nom d'une église en Floride dans laquelle Billy allait souvent prier lors des répétitions du groupe et à juste titre, l'album regarde vers le divin.
Pop semble être le mot définissant le mieux la tonalité générale du disque. Les chansons sont moins lourdes et plus accessibles qu'à l'ère des citrouilles à l'image du très catchy "Honestly".
Là où le bat blesse c'est que le disque, et c'est une première pour Corgan, n'est jamais émouvant. Il flotte un parfum de fausseté, à l'image de la seconde voix: un mélange des voix de Sweeney et de Paz qui donne un résultat presque synthétique voire robotique. Intéressant mais totalement raté.
De plus, si par moments la spiritualité émanante est énorme, par d'autres moments on nage à la limite de la bouffonerie...Passer de "Jesus I..." à "Come With Me" est limite traumatisant.
Autre chose, et cela Corgan le sait: sa guitare et sa voix acouplés à la batterie de Chamberlin fait forcément sonner le tout comme qui-vous-savez...
Et enfin, les versions pré album étaient mieux, à l'image de "Of a Broken Heart" (même le titre était mieux avant:"And So I Died Of A Broken Heart").
Malgré cela...combien de personnes peuvent faire un album si bon les mains dans les poches? Aussi génante qu'elle peut être, une chanson comme "Baby Let's Rock!" n'en reste pas moins géniale et si on voit beaucoup les ratés, n'oublions pas de célébrer comme il se doit "Honestly", "Lyric", "Declarations of Faith", "El Sol" ou encore "Settle Down". En fait les vrais ratés sont les ballades, "Heartsong" en tête, totalement inutile.
Dans l'absolu, un bon disque, c'est sûr....mais on attendait tellement plus que ce produit un peu creux. Constellé ici et là de petites merveilles Mary Star of the Sea est trop inconstant dans son ensemble pour vraiment convaincre.
Mary Star of the Sea tient son nom d'une église en Floride dans laquelle Billy allait souvent prier lors des répétitions du groupe et à juste titre, l'album regarde vers le divin.
Pop semble être le mot définissant le mieux la tonalité générale du disque. Les chansons sont moins lourdes et plus accessibles qu'à l'ère des citrouilles à l'image du très catchy "Honestly".
Là où le bat blesse c'est que le disque, et c'est une première pour Corgan, n'est jamais émouvant. Il flotte un parfum de fausseté, à l'image de la seconde voix: un mélange des voix de Sweeney et de Paz qui donne un résultat presque synthétique voire robotique. Intéressant mais totalement raté.
De plus, si par moments la spiritualité émanante est énorme, par d'autres moments on nage à la limite de la bouffonerie...Passer de "Jesus I..." à "Come With Me" est limite traumatisant.
Autre chose, et cela Corgan le sait: sa guitare et sa voix acouplés à la batterie de Chamberlin fait forcément sonner le tout comme qui-vous-savez...
Et enfin, les versions pré album étaient mieux, à l'image de "Of a Broken Heart" (même le titre était mieux avant:"And So I Died Of A Broken Heart").
Malgré cela...combien de personnes peuvent faire un album si bon les mains dans les poches? Aussi génante qu'elle peut être, une chanson comme "Baby Let's Rock!" n'en reste pas moins géniale et si on voit beaucoup les ratés, n'oublions pas de célébrer comme il se doit "Honestly", "Lyric", "Declarations of Faith", "El Sol" ou encore "Settle Down". En fait les vrais ratés sont les ballades, "Heartsong" en tête, totalement inutile.
Dans l'absolu, un bon disque, c'est sûr....mais on attendait tellement plus que ce produit un peu creux. Constellé ici et là de petites merveilles Mary Star of the Sea est trop inconstant dans son ensemble pour vraiment convaincre.
Bon 15/20
Posté le 02 février 2007 à 22 h 23 |
Ne m'étant jamais remis du split des citrouilles, j'attendais avec impatience le premier effort de Zwan. Et là, quelle ne fut pas ma surprise lorsque je vois cette abominable pochette ?
Je me dis: ce n'est pas possible, Billy ne peut pas cautionner ça ! Et pourtant...
L'album en entier est résolumment positif, tout en choeur joyeux, guitares puissantes mais mielleuses et rock péchu, voir carrément béta. J'en reste coi: le Billy que je connaissais, torturé, sombre, mystique, est devenu une sorte de post-hippie, adepte de l'infusion verveine-camomille, de la Sainte Parole et des pulls à col roulé. On se croirait tout du long au pays des bisounours. Un copain à moi dit qu'il renie cet album, qu'il considère qu'il n'a jamais existé car il ne peut pas supporter l'idée qu'un génie comme Billy, qu'on a tous vénéré, nous, ceux de cette génération 90's, puisse s'abaisser dans les fanges des bouches en coeur et des messages d'amour dispersés à tout vent.
J'ai été énormément déçu de ne pas retrouver ce que j'aimais tant dans les Smashing: cette sorte de poésie noire. Mais je ne suis pas mauvais bougre et l'album reste dans ma discothèque, caché bien-sûr derrière un vieux Jimi Hendrix.
Je le ressors de temps en temps, parce que je me dis: quand même, bon sang, Billy peut pas avoir perdu son songwriting comme ça, du jour au lendemain. Alors je réécoute. Et force est de constater que malgré tout les compositions ont du jus. Mais c'est vrai que ce jeu à trois guitares, qui aurait pu être dix mille fois mieux exploité, sert plutôt des grosses mélodies bien sucrées. Seulement, mine de rien, pour peu qu'on y jette une oreille attentive, elles sont bien plus complexe qu'elles n'y paraissent. Mais il y a ses foutus refrains trop lisses et trop effet sunshine.
En fait, ce sont les ballades qui sont peut-être les plus intéressantes: laissant tomber les grosses guitares, elles dévoilent une facette plus poignante et plus authentique. Peut-être que l'album aurait gagné à mieux équilibrer ses chansons, les pêchues et les acoustiques. Reste tout de même de sacrés morceaux débiles. Il suffit de voir: jamais les Smashing n'auraient eu de titres comme "Baby Let's Rock". James Iha aurait préféré se damner pour ça.
Si on en restait là, l'album aurait sans doute depuis longtemps disparu de ma cdthèque.
Mais il y a une chanson, une seule, qui mérite qu'on écoute l'album: "Mary Star Of The Sea": morceau fleuve de 14 min absolument génial et trippant. Là, le ton est beaucoup plus noir, plus triste, plus dur aussi. A se demander même ce qu'elle figure sur cet album. 14 min de pure délire sensationnelle. Un vrai voyage planant. C'est bien simple: c'est sans doute une des plus grande chanson que Billy n'ai jamais écrite, époque Smashing y compris. C'est dire.
Je me dis: ce n'est pas possible, Billy ne peut pas cautionner ça ! Et pourtant...
L'album en entier est résolumment positif, tout en choeur joyeux, guitares puissantes mais mielleuses et rock péchu, voir carrément béta. J'en reste coi: le Billy que je connaissais, torturé, sombre, mystique, est devenu une sorte de post-hippie, adepte de l'infusion verveine-camomille, de la Sainte Parole et des pulls à col roulé. On se croirait tout du long au pays des bisounours. Un copain à moi dit qu'il renie cet album, qu'il considère qu'il n'a jamais existé car il ne peut pas supporter l'idée qu'un génie comme Billy, qu'on a tous vénéré, nous, ceux de cette génération 90's, puisse s'abaisser dans les fanges des bouches en coeur et des messages d'amour dispersés à tout vent.
J'ai été énormément déçu de ne pas retrouver ce que j'aimais tant dans les Smashing: cette sorte de poésie noire. Mais je ne suis pas mauvais bougre et l'album reste dans ma discothèque, caché bien-sûr derrière un vieux Jimi Hendrix.
Je le ressors de temps en temps, parce que je me dis: quand même, bon sang, Billy peut pas avoir perdu son songwriting comme ça, du jour au lendemain. Alors je réécoute. Et force est de constater que malgré tout les compositions ont du jus. Mais c'est vrai que ce jeu à trois guitares, qui aurait pu être dix mille fois mieux exploité, sert plutôt des grosses mélodies bien sucrées. Seulement, mine de rien, pour peu qu'on y jette une oreille attentive, elles sont bien plus complexe qu'elles n'y paraissent. Mais il y a ses foutus refrains trop lisses et trop effet sunshine.
En fait, ce sont les ballades qui sont peut-être les plus intéressantes: laissant tomber les grosses guitares, elles dévoilent une facette plus poignante et plus authentique. Peut-être que l'album aurait gagné à mieux équilibrer ses chansons, les pêchues et les acoustiques. Reste tout de même de sacrés morceaux débiles. Il suffit de voir: jamais les Smashing n'auraient eu de titres comme "Baby Let's Rock". James Iha aurait préféré se damner pour ça.
Si on en restait là, l'album aurait sans doute depuis longtemps disparu de ma cdthèque.
Mais il y a une chanson, une seule, qui mérite qu'on écoute l'album: "Mary Star Of The Sea": morceau fleuve de 14 min absolument génial et trippant. Là, le ton est beaucoup plus noir, plus triste, plus dur aussi. A se demander même ce qu'elle figure sur cet album. 14 min de pure délire sensationnelle. Un vrai voyage planant. C'est bien simple: c'est sans doute une des plus grande chanson que Billy n'ai jamais écrite, époque Smashing y compris. C'est dire.
Correct 12/20
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