Glenn Branca
Symphony N°2 (The Peak Of The Sacred) |
Label :
Atavistic |
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Faisant partie des premiers travaux symphoniques de Glenn Branca, cette symphonie numéro 2 comprend 5 mouvements interprétés par David Linton, Al Arthur, Lee Ranaldo, Thurston Moore, Barbara Ess aux guitares, Stephen Wischerth, Z'ev aux percussions et cymbales. Les compositions sont ici ultra-minimalistes. Branca introduit ces mouvements par des percussions tribales aux rythmiques sans rapport avec celles des morceaux à proprement parler.
Loin des dissonances de certaines autres pièces du compositeur, cette symphonie semble un bloc de bruit statique et il sera difficile pour l'auditeur de discerner les changements de mélodies au sein des mouvements. Ici le travail se fait pesant et les sonorités compactes.
Le premier mouvement (22 minutes 44), intitulé "Slow Mass" est un mur de guitares, un crescendo tendu par une mélodie ascendante. L'ensemble est plutôt calme et chaud et laisse la place à des sonorités scintillantes et aigües contrastées par la basse de Al Arthur. Le second mouvement (20 minutes 18), intitulé "Radioactive Poltergeist Kitchen 1955" s'ouvre sur un ballet de fracas divers et annonce la couleur "indus" du morceau. Plus sombre et saccadé que le mouvement précédent, d'une veine plus no-wave. Plus rythmé et laissant une part plus grande aux percussions, les guitares sont ici plus discrètes et ponctuent le morceau de façon sporadique. Le troisième mouvement (19 minutes 42), "Melodrama & Nuclear Physics In The Global Theater", renoue avec les sons de guitares "scintillants" les aigus sont ici à l'honneur et l'ensemble se fait du coup plus léger. Les percussions entrant tardivement dans l'arène insufflent un vent épique et les guitares se font alors plus agressives, tout en gardant la dimension fantaisiste de l'ouverture du morceau.
Le quatrième mouvement (10 minutes 44), "Sacred Field", semble une redite à l'oreille non avertie qui est la mienne du premier mouvement, mais ici la courte durée du morceau laisse plus de place aux incursions féroces des percussions, entraînant du même coup des déferlements de guitares ponctuels. Le terme de déferlement n'est pas anodin, tant l'impression de ressac est présente dans ce morceau.
Enfin le cinquième mouvement (2 minutes 30), "In The Late 20th Century The Impossible Becomes Possible" est une pièce courte beaucoup plus mélodique que les mouvements précédents, même si l'on est encore loin de mélodies au sens le plus strict du terme.
Pour résumer, Branca livre ici tout le paradoxe de son travail. Jusqu'au-boutiste, avant-gardiste, prétentieux dans son manque de consistance recherché, il paraît difficile d'aborder son travail autrement qu'en direct face à l'orchestre, tant l'ensemble est déroutant et relativement immobile.
Loin des dissonances de certaines autres pièces du compositeur, cette symphonie semble un bloc de bruit statique et il sera difficile pour l'auditeur de discerner les changements de mélodies au sein des mouvements. Ici le travail se fait pesant et les sonorités compactes.
Le premier mouvement (22 minutes 44), intitulé "Slow Mass" est un mur de guitares, un crescendo tendu par une mélodie ascendante. L'ensemble est plutôt calme et chaud et laisse la place à des sonorités scintillantes et aigües contrastées par la basse de Al Arthur. Le second mouvement (20 minutes 18), intitulé "Radioactive Poltergeist Kitchen 1955" s'ouvre sur un ballet de fracas divers et annonce la couleur "indus" du morceau. Plus sombre et saccadé que le mouvement précédent, d'une veine plus no-wave. Plus rythmé et laissant une part plus grande aux percussions, les guitares sont ici plus discrètes et ponctuent le morceau de façon sporadique. Le troisième mouvement (19 minutes 42), "Melodrama & Nuclear Physics In The Global Theater", renoue avec les sons de guitares "scintillants" les aigus sont ici à l'honneur et l'ensemble se fait du coup plus léger. Les percussions entrant tardivement dans l'arène insufflent un vent épique et les guitares se font alors plus agressives, tout en gardant la dimension fantaisiste de l'ouverture du morceau.
Le quatrième mouvement (10 minutes 44), "Sacred Field", semble une redite à l'oreille non avertie qui est la mienne du premier mouvement, mais ici la courte durée du morceau laisse plus de place aux incursions féroces des percussions, entraînant du même coup des déferlements de guitares ponctuels. Le terme de déferlement n'est pas anodin, tant l'impression de ressac est présente dans ce morceau.
Enfin le cinquième mouvement (2 minutes 30), "In The Late 20th Century The Impossible Becomes Possible" est une pièce courte beaucoup plus mélodique que les mouvements précédents, même si l'on est encore loin de mélodies au sens le plus strict du terme.
Pour résumer, Branca livre ici tout le paradoxe de son travail. Jusqu'au-boutiste, avant-gardiste, prétentieux dans son manque de consistance recherché, il paraît difficile d'aborder son travail autrement qu'en direct face à l'orchestre, tant l'ensemble est déroutant et relativement immobile.
Moyen 10/20 | par Gérard Cousin |
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