The Juan Maclean
The Future Will Come |
Label :
Death From Above |
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A chaque printemps sa sortie DFA. Après les excellents Sound Of Silver et Hercules & Love Affair, 2009 sera l'année de The Juan MacLean avec The Future Will Come. Aux commandes de ce projet, on retrouve John MacLean, acolyte de longue date de James Murphy, et loin d'être un newbie dans le monde de la musique. Notre homme a d'abord fait partie du seul groupe signé sur Sub-Pop, Six Finger Satellite, à ne pas s'inspirer de Mudhoney mais plutôt de Gang Of Four et New Order. Après avoir lâché la musique pour être prof d'anglais dans un camp de détention pour mineurs (!), John MacLean a néanmoins repris une activité créatrice sur les conseils de John Murphy, et sorti un premier album en 2005, Less Than Human.
Mais personnellement, je ne connais pas ces deux projets précédents, et je fais partie, comme beaucoup, de ceux qui ont découvert The Juan MacLean à l'automne dernier avec un tube imparable : le génial "Happy House", qui a rythmé tout mon hiver. Ce morceau est, comme tout ce qui sort de chez DFA, un méli-mélo d'influences variées. On y retrouve les percussions disco imparables du label et ses fameuses cow-bell. Par-dessus viennent se greffer trois notes de piano assénées inlassablement mais absolument magiques et incroyablement groovy. Et enfin, la voix de Nancy Whong, la claviériste échapée de LCD Soundsystem, vient aciduler le tout de sa voix irrésistible. Le résultat, c'est un merveilleux morceau de dance, rythmé par le chant plutôt que les beats et qui se finit au bout de 12 minutes par une montée electro du plus bel effet. C'est donc avec impatience que j'attendais la sortie de The Future Will Come. Et je n'ai pas été déçu du tout ! Lâchons-le d'entrée, ce disque est une bombe.
Pourtant, on va de surprise en surprise au fil de l'écoute. Car même si The Juan MacLean s'inspire des mêmes influences que le reste du label, il n'en possède pas moins sa propre identité. LCD Soundsystem a un esprit fun qui revisite l'immense culture de James Murphy, Hercules & Love Affair ont l'ambiguïté sexuelle. Et bien The Juan MacLean ont la tristesse. Car dès les premières secondes de "The Simple Life", le rythme et l'instrumental electro imparables ne trompent pas : on a beau être en présence de dance, l'esprit n'est pas à la fête. Les textes parlent tous de ruptures et de trahisons, la voix froide de John MacLean répond avec distance au chant séduisant mais douloureux de Nancy Whong. Et comme en présence d'un disque de New Order, on surprend son cœur à se serrer pendant qu'on remue du bassin. Car on ne peut nier que le groupe a un talent certain pour proposer des bombes capables d'emballer de nombreux dance-floor. La triste "The Simple Life", citée plus haut, en est le parfait exemple. Pendant 8 minutes de d'extase, les voix se mêlent sur fond de nappes de clavier élégantes et de beats archi-efficaces. De la même façon, "One Day" et son rythme épileptique sensuel au diable se fait très tendre lorsque les violons habillent le refrain.
Tout le disque est habité de ce subtil mélange entre mélancolie et musique entraînante. Sur "The Future Will Come", on retrouve les échos de "Get Innocuous !" pour un morceau saccadé et peu mélodieux au premier abord, mais qui révèle des arrangements irrésistibles au fil des écoutes. "No Time", "Accusations" et "The Station" revisitent une dance typée early-90's rappelant les Pet Shop Boys. Les sonorités surannées mettent parfaitement en valeur de subtiles mélodies aigre-douce où les voix chantent à tour de rôle de tristes histoires de couple. On est vraiment en présence de deux clubbers dépressifs. Les dix minutes de "Tonight" sont un triste voyage porté par des nappes de claviers planants, pleins de vague à l'âme. Et sur "Human Disaster", John MacLean fait sa thérapie en chantant d'une voix chevrotante, simplement accompagné d'un piano vibrant et réduit à quelques notes éparpillées. Bref, on ne sait vraiment pas sur quel pied danser (ou pas) avec The Future Will Come. Les rythmes, les beats nous entraînent, les mélodies foutent la larme à l'œil, donnant un troublant mélange d'émotions pendant l'écoute. Mention spéciale aux voix des deux chanteurs : John macLean, glacial, est le parfait contre-point de la tendre Nancy Whong.
Avec cette nouvelle variation du style DFA, The Juan MacLean livrent un disque absolument excellent, un album de dance triste, celle qui reflète l'esprit qui habite les cœurs brisés lorsqu'ils reprennent une vie sociale. Les New-Yorkais s'imposent d'emblée comme une référence d'un funk blanc sensible, entre voix glacée et machines vibrantes, qui reflète l'amour de ses créateurs pour leur références mais aussi leur authenticité. Et malgré le pessimisme des paroles, on ne peut s'empêcher que le futur qui s'annonce pour The Juan MacLean sera radieux.
Mais personnellement, je ne connais pas ces deux projets précédents, et je fais partie, comme beaucoup, de ceux qui ont découvert The Juan MacLean à l'automne dernier avec un tube imparable : le génial "Happy House", qui a rythmé tout mon hiver. Ce morceau est, comme tout ce qui sort de chez DFA, un méli-mélo d'influences variées. On y retrouve les percussions disco imparables du label et ses fameuses cow-bell. Par-dessus viennent se greffer trois notes de piano assénées inlassablement mais absolument magiques et incroyablement groovy. Et enfin, la voix de Nancy Whong, la claviériste échapée de LCD Soundsystem, vient aciduler le tout de sa voix irrésistible. Le résultat, c'est un merveilleux morceau de dance, rythmé par le chant plutôt que les beats et qui se finit au bout de 12 minutes par une montée electro du plus bel effet. C'est donc avec impatience que j'attendais la sortie de The Future Will Come. Et je n'ai pas été déçu du tout ! Lâchons-le d'entrée, ce disque est une bombe.
Pourtant, on va de surprise en surprise au fil de l'écoute. Car même si The Juan MacLean s'inspire des mêmes influences que le reste du label, il n'en possède pas moins sa propre identité. LCD Soundsystem a un esprit fun qui revisite l'immense culture de James Murphy, Hercules & Love Affair ont l'ambiguïté sexuelle. Et bien The Juan MacLean ont la tristesse. Car dès les premières secondes de "The Simple Life", le rythme et l'instrumental electro imparables ne trompent pas : on a beau être en présence de dance, l'esprit n'est pas à la fête. Les textes parlent tous de ruptures et de trahisons, la voix froide de John MacLean répond avec distance au chant séduisant mais douloureux de Nancy Whong. Et comme en présence d'un disque de New Order, on surprend son cœur à se serrer pendant qu'on remue du bassin. Car on ne peut nier que le groupe a un talent certain pour proposer des bombes capables d'emballer de nombreux dance-floor. La triste "The Simple Life", citée plus haut, en est le parfait exemple. Pendant 8 minutes de d'extase, les voix se mêlent sur fond de nappes de clavier élégantes et de beats archi-efficaces. De la même façon, "One Day" et son rythme épileptique sensuel au diable se fait très tendre lorsque les violons habillent le refrain.
Tout le disque est habité de ce subtil mélange entre mélancolie et musique entraînante. Sur "The Future Will Come", on retrouve les échos de "Get Innocuous !" pour un morceau saccadé et peu mélodieux au premier abord, mais qui révèle des arrangements irrésistibles au fil des écoutes. "No Time", "Accusations" et "The Station" revisitent une dance typée early-90's rappelant les Pet Shop Boys. Les sonorités surannées mettent parfaitement en valeur de subtiles mélodies aigre-douce où les voix chantent à tour de rôle de tristes histoires de couple. On est vraiment en présence de deux clubbers dépressifs. Les dix minutes de "Tonight" sont un triste voyage porté par des nappes de claviers planants, pleins de vague à l'âme. Et sur "Human Disaster", John MacLean fait sa thérapie en chantant d'une voix chevrotante, simplement accompagné d'un piano vibrant et réduit à quelques notes éparpillées. Bref, on ne sait vraiment pas sur quel pied danser (ou pas) avec The Future Will Come. Les rythmes, les beats nous entraînent, les mélodies foutent la larme à l'œil, donnant un troublant mélange d'émotions pendant l'écoute. Mention spéciale aux voix des deux chanteurs : John macLean, glacial, est le parfait contre-point de la tendre Nancy Whong.
Avec cette nouvelle variation du style DFA, The Juan MacLean livrent un disque absolument excellent, un album de dance triste, celle qui reflète l'esprit qui habite les cœurs brisés lorsqu'ils reprennent une vie sociale. Les New-Yorkais s'imposent d'emblée comme une référence d'un funk blanc sensible, entre voix glacée et machines vibrantes, qui reflète l'amour de ses créateurs pour leur références mais aussi leur authenticité. Et malgré le pessimisme des paroles, on ne peut s'empêcher que le futur qui s'annonce pour The Juan MacLean sera radieux.
Excellent ! 18/20 | par Vamos |
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