Matt Elliott
Howling Songs |
Label :
Ici D'Ailleurs |
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Il est bien loin et finalement tout près le Matt Elliott de Third Eye Foundation.
Howling Songs est le 4e opus de l'homme tourmenté et dés la pochette l'impression est forte. Un artwork ténébreux, au sens noble du terme, imposant cette icône masculine, mystique et sublime à nos yeux. C'est à cette pochette que peut se résumer l'album.
Un empire calme et furieux semble se mouvoir tout au long des 9 morceaux et suivre la voix profonde de Matt Elliott. "The Kübler-Ross Model" ouvre cette déclaration de guerre et d'amour que l'anglais déclare à sa propre musique. Déchiré entre un folk balkanique et un post-rock extatique la chanson monte progressivement, joue avec nerfs, larmes et frissons pour exploser magistralement. Matt Elliott a rassemblé cordes, vents et ambiances infernales sur cet album comme pour perdre l'auditeur au milieux d'un champs de corps déchiquetés finissant le titres sur sa voix démultipliée et fantomatique nous invitant à continuer la visite de cet étrange pays.
Commence "Something About Ghosts". Violons, guitare sèche, voix profonde et piano trituré. Comme une simple ballade couverte d'un ciel noir avant que tout bascule dans la tempête. Inévitable torrent d'éléments. Chanson quasi dogmatique. "How Much In Blood" apporte un segment d'à peine deux minutes, posé, beau.
Survient alors ce "Flamenco" cassé, qui n'attend pas avant de s'envoler par des vibrations lancinantes et déchaînées pendues au cris des guitares pour s'achever en deuil. Arrivé à "Berlin & Bisenthal" on se croirait presque chez A Silver Mt. Zion voyageant dans une Allemagne gitane et triste. C'est justement une chanson au titre interminable qui suivra un peu comme un chant traditionnel d'adieux qui n'en sont pas. Des vieux amis chantant et rêvant à un prochain voyage.
La chanson éponyme fait alors son entrée et dès les premières secondes nous révèlent que cet empire n'est en fait peuplé que des fantômes gueulant pour leur corps décomposés. Et de leurs yeux désabusés, vides nous fixent, dressés comme des monuments aux morts accusateurs, terrifiants. Étonnement, succède à cela une ballade, un hymne souriant et amer à aux relations échouées comme si cet album était un album posthume à l'humanité, seule preuve d'un désastre annoncé. S'en suit alors naturellement Bomb "The Stock Exchange", au comble d'une sorte de cynisme gigantesque et poétique. Une chanson riant au nez des morts. Un éclairci certes, mais qui brûle ce qui reste.
Certains font des "oeuvres fleuves". Matt Elliott a crée ici un album brasier, dernière trace d'un empire perdu qui parvient à nous faire entendre ses milliers d'hurlements d'outre-tombe. Howling Songs : à la vie, à la mort.
Howling Songs est le 4e opus de l'homme tourmenté et dés la pochette l'impression est forte. Un artwork ténébreux, au sens noble du terme, imposant cette icône masculine, mystique et sublime à nos yeux. C'est à cette pochette que peut se résumer l'album.
Un empire calme et furieux semble se mouvoir tout au long des 9 morceaux et suivre la voix profonde de Matt Elliott. "The Kübler-Ross Model" ouvre cette déclaration de guerre et d'amour que l'anglais déclare à sa propre musique. Déchiré entre un folk balkanique et un post-rock extatique la chanson monte progressivement, joue avec nerfs, larmes et frissons pour exploser magistralement. Matt Elliott a rassemblé cordes, vents et ambiances infernales sur cet album comme pour perdre l'auditeur au milieux d'un champs de corps déchiquetés finissant le titres sur sa voix démultipliée et fantomatique nous invitant à continuer la visite de cet étrange pays.
Commence "Something About Ghosts". Violons, guitare sèche, voix profonde et piano trituré. Comme une simple ballade couverte d'un ciel noir avant que tout bascule dans la tempête. Inévitable torrent d'éléments. Chanson quasi dogmatique. "How Much In Blood" apporte un segment d'à peine deux minutes, posé, beau.
Survient alors ce "Flamenco" cassé, qui n'attend pas avant de s'envoler par des vibrations lancinantes et déchaînées pendues au cris des guitares pour s'achever en deuil. Arrivé à "Berlin & Bisenthal" on se croirait presque chez A Silver Mt. Zion voyageant dans une Allemagne gitane et triste. C'est justement une chanson au titre interminable qui suivra un peu comme un chant traditionnel d'adieux qui n'en sont pas. Des vieux amis chantant et rêvant à un prochain voyage.
La chanson éponyme fait alors son entrée et dès les premières secondes nous révèlent que cet empire n'est en fait peuplé que des fantômes gueulant pour leur corps décomposés. Et de leurs yeux désabusés, vides nous fixent, dressés comme des monuments aux morts accusateurs, terrifiants. Étonnement, succède à cela une ballade, un hymne souriant et amer à aux relations échouées comme si cet album était un album posthume à l'humanité, seule preuve d'un désastre annoncé. S'en suit alors naturellement Bomb "The Stock Exchange", au comble d'une sorte de cynisme gigantesque et poétique. Une chanson riant au nez des morts. Un éclairci certes, mais qui brûle ce qui reste.
Certains font des "oeuvres fleuves". Matt Elliott a crée ici un album brasier, dernière trace d'un empire perdu qui parvient à nous faire entendre ses milliers d'hurlements d'outre-tombe. Howling Songs : à la vie, à la mort.
Excellent ! 18/20 | par -Minuit- |
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