The Lounge Lizards
The Lounge Lizards |
Label :
EG |
||||
C'est comme avec Jésus et les apôtres. Au début, c'était juste une blague pour faire marrer les potes. Rien de plus. Parce que quelques grammes d'humour dans ce sombre monde no-new-yorkais ça devait sans doute pas faire grand mal, John Lurie alto saxo à ses heures perdues, créa en 78 un 'fake jazz combo'. Les Lounge Lizards. Canular consenti pour amuser la galerie.
Et puis, le temps faisant, les mecs ont commencé à se trouver du talent, à maîtriser leurs instruments, et donc à se prendre au sérieux. Un sérieux à la cool, détendu comme il faut bien sûr, mais un sérieux tout de même. Et vachement bien leur en a pris. 81 sortait le premier et éponyme d'un groupe qui nous rappelait que le jazz pouvait parfois s'élever à hauteur du diable rock'n'roll. Enfin presque (n'exagérons pas).
La faute à une sélection qui promet des heures de paluchades aux connoisseurs. Entre autres : Anton 'je suis le meilleur batteur du monde' Fier, Arto Lindsay spécialiste ès triturations de six cordes, et en producteur deluxe, pas moins que Teo Macero, le George Martin de Miles Davis. Que du lourd, du baraqué pour un jazz en blouson noir. Un jazz des rues, sensuel et menaçant, qui se pavanant de reprises au couteau ("Harlem Nocturne", du Thelonious Monk) en saillies funky démoniaques ("Do The Wrong Thing"), va tout droit à l'émeute free.
Ça castagne sur ses dissonances tout en cajolant ses mélodies et ça produit au final ces quelques savoureux tintamarres qui en appelle au Malin. The Lounge Lizards ou le jazz qui se prend pour du rock.
Et puis, le temps faisant, les mecs ont commencé à se trouver du talent, à maîtriser leurs instruments, et donc à se prendre au sérieux. Un sérieux à la cool, détendu comme il faut bien sûr, mais un sérieux tout de même. Et vachement bien leur en a pris. 81 sortait le premier et éponyme d'un groupe qui nous rappelait que le jazz pouvait parfois s'élever à hauteur du diable rock'n'roll. Enfin presque (n'exagérons pas).
La faute à une sélection qui promet des heures de paluchades aux connoisseurs. Entre autres : Anton 'je suis le meilleur batteur du monde' Fier, Arto Lindsay spécialiste ès triturations de six cordes, et en producteur deluxe, pas moins que Teo Macero, le George Martin de Miles Davis. Que du lourd, du baraqué pour un jazz en blouson noir. Un jazz des rues, sensuel et menaçant, qui se pavanant de reprises au couteau ("Harlem Nocturne", du Thelonious Monk) en saillies funky démoniaques ("Do The Wrong Thing"), va tout droit à l'émeute free.
Ça castagne sur ses dissonances tout en cajolant ses mélodies et ça produit au final ces quelques savoureux tintamarres qui en appelle au Malin. The Lounge Lizards ou le jazz qui se prend pour du rock.
Excellent ! 18/20 | par Sirius |
En ligne
526 invités et 0 membre
Au hasard Balthazar
Sondages