Antony And The Johnsons
Another World |
Label :
Secretly Canadian |
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Antony Hergaty est de retour. Une réapparition tardive et inattendue si bien que durant tout ce temps on se demandait s'il n'avait pas finalement réussi à se métamorphoser en cette créature désespérée et s'était ensuite évanoui dans le crépuscule. Une éclipse qui aurait été méritée après le si émouvant aveu que représentait I Am A Bird Now qui nous a laissé bouche bée durant un bon moment. Mais ce serait mentir et se priver d'encore de bien belles émotions que d'espérer un dénouement de la sorte, peut être libérateur pour son interprète mais aurait également déçu le public dont la fidélité a germé immédiatement.
Ainsi, en attendant la sortie de son prochain album intitulé The Crying Light en janvier 2009, Antony And The Johnsons livre cinq nouvelles petites perles au spleen toujours aussi étendu. Cinq oraisons funèbres nées dans la même torpeur qui relancent d'emblée les sempiternels tourments et obsessions. D'ailleurs la diva crooner a choisi la photographie noir et blanc de Pierre-Olivier Deschamps d'un autre homme femme pour illustrer son EP. "Another World" est le premier écho aux précédents appels de détresse et marque d'autant plus qu'il ouvre un EP sous le signe de la solitude. Une solitude artistique car Antony Hergaty semble pour une fois complètement livré à lui-même. L'américain apparaît seul, piégé dans la lumière qui éclaire son piano ; ses musiciens The Johnsons étant effacés dans l'obscurité qui l'entoure. On entend son souffle, sa voix saisissante un peu nerveuse qui tente de se défaire de tous ses mots et de tout son mal. Les complaintes se déclinent ainsi dans une fragilité décuplée par cette prise de conscience intelligente qui a conduit Hergaty à ne plus se cacher. Il affirme dorénavant sa différence sans l'assistance de personne et essaie d'améliorer sa situation avec la seule force de ses textes déchirants. "Shake That Devil" sera le seul sursaut dans un gospel frémissant réveillant une batterie enchantée ainsi qu'un saxophone jazz qui se sent pousser des ailes.
Another World relance la machine Antony And The Johnsons. Il ranime un engouement qui n'a jamais terni et connaîtra probablement un regain d'enthousiasme à la sortie du troisième disque. Toujours piégé dans son apparence d'homme, le songwriter évolue dans sa prison de verre, dans sa cage abîmée mais qui laissera passer malgré tout le chant de cet oiseau rare tellemnt singulier. Par delà la fatalité, par delà la solitude, par delà sa féminité.
Ainsi, en attendant la sortie de son prochain album intitulé The Crying Light en janvier 2009, Antony And The Johnsons livre cinq nouvelles petites perles au spleen toujours aussi étendu. Cinq oraisons funèbres nées dans la même torpeur qui relancent d'emblée les sempiternels tourments et obsessions. D'ailleurs la diva crooner a choisi la photographie noir et blanc de Pierre-Olivier Deschamps d'un autre homme femme pour illustrer son EP. "Another World" est le premier écho aux précédents appels de détresse et marque d'autant plus qu'il ouvre un EP sous le signe de la solitude. Une solitude artistique car Antony Hergaty semble pour une fois complètement livré à lui-même. L'américain apparaît seul, piégé dans la lumière qui éclaire son piano ; ses musiciens The Johnsons étant effacés dans l'obscurité qui l'entoure. On entend son souffle, sa voix saisissante un peu nerveuse qui tente de se défaire de tous ses mots et de tout son mal. Les complaintes se déclinent ainsi dans une fragilité décuplée par cette prise de conscience intelligente qui a conduit Hergaty à ne plus se cacher. Il affirme dorénavant sa différence sans l'assistance de personne et essaie d'améliorer sa situation avec la seule force de ses textes déchirants. "Shake That Devil" sera le seul sursaut dans un gospel frémissant réveillant une batterie enchantée ainsi qu'un saxophone jazz qui se sent pousser des ailes.
Another World relance la machine Antony And The Johnsons. Il ranime un engouement qui n'a jamais terni et connaîtra probablement un regain d'enthousiasme à la sortie du troisième disque. Toujours piégé dans son apparence d'homme, le songwriter évolue dans sa prison de verre, dans sa cage abîmée mais qui laissera passer malgré tout le chant de cet oiseau rare tellemnt singulier. Par delà la fatalité, par delà la solitude, par delà sa féminité.
Très bon 16/20 | par TiComo La Fuera |
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