Antony And The Johnsons
Tourcoing [Le Grand Mix] - samedi 21 mai 2005 |
Deux jours avant la venue d'Adam Green, c'est Antony accompagné de ses Johnsons qui vient nous rendre visite au Grand mix. Je ne remercierai jamais assez la programmation de cette salle. La première partie se voit assurée par la sublime Dayna Kurtz qui exprime les joies et les malheurs de l'existence à l'aide de son acoustique et de son bottleneck. La voix, éraillée mais puissante fait frissonner l'assistance. La new-yorkaise reviendra même pour un rappel !
Après un long instrumental d'introduction les musiciens et Antony prennent possession de la salle. Sagement assis derrière leur pupitre les musiciens commencent à jouer puis se taisent et laisse la part belle au guitariste (classique) qui accomplira un magnifique solo de plus de 5 minutes ! Anthony et son piano entrent à présent en jeu. La voix ainsi que les mélodies sont sublimes, mais je commence à ressentir comme une gêne. Les musiciens me paraissent de trop. S'ils jouent admirablement bien, leurs efforts me semblent inutiles et alourdissent considérablement le show. J'ai le souvenir désagréable de ces groupes de hard qui parfois emploient des violons, ce qui a pour effet de créer un pathos monstrueux. (a contrario, un goupe tel Arcade fire se sert à juste titre des violons, accordéons...). Mais le principal défaut du concert, reste pour moi la similarité avec l'album. On sent que le groupe ne prend guère de distance avec cet opus, I Am A Bird Now, sublime au demeurant. Le caractère très "féminin" d'Antony peut faire sourire (sac à main, perruque). Les musiciens sont trop carrés (on aurait envie de leur retirer le bâton qu'ils ont dans le c"" !) et ne parviennent pas à insuffler une vraie magie au spectacle alors qu'ils en sont largement capables ! Le concert offre ses pépites: "Hope There Is Someone", "For Today I'm A Boy"... La voix, entre Nina Simone, Boy George (enfin unique !) emporte véritablement l'auditeur, comme sur une reprise de Cohen. "Candy says" sera joué en rappel, comme le fait d'ailleurs Beth Gibbons (on notera la similarité de leurs univers respectifs). Il n'y aura qu'un seul véritable échange entre Antony et le public: un échange de sifflements d'oiseaux !(heureusement qu'un comique se trouvait dans la salle, pour changer de l'ambiance trop académique du concert !). Bref, des textes traitant de l'homosexualité servis par une voix et de sublimes mélodies, c'est tout ça Antony and the Johnsons. On reprochera (personnellement) un manque de feeling auprès des musiciens, en dépit de leurs dons. Un groupe à écouter sur disque et dont les concerts ne s'imposent pas ? A vous de juger. En tout cas l'album est splendide: duos avec Rufus Wainwright, Boy George, Lou Reed, rien que ça !
Après un long instrumental d'introduction les musiciens et Antony prennent possession de la salle. Sagement assis derrière leur pupitre les musiciens commencent à jouer puis se taisent et laisse la part belle au guitariste (classique) qui accomplira un magnifique solo de plus de 5 minutes ! Anthony et son piano entrent à présent en jeu. La voix ainsi que les mélodies sont sublimes, mais je commence à ressentir comme une gêne. Les musiciens me paraissent de trop. S'ils jouent admirablement bien, leurs efforts me semblent inutiles et alourdissent considérablement le show. J'ai le souvenir désagréable de ces groupes de hard qui parfois emploient des violons, ce qui a pour effet de créer un pathos monstrueux. (a contrario, un goupe tel Arcade fire se sert à juste titre des violons, accordéons...). Mais le principal défaut du concert, reste pour moi la similarité avec l'album. On sent que le groupe ne prend guère de distance avec cet opus, I Am A Bird Now, sublime au demeurant. Le caractère très "féminin" d'Antony peut faire sourire (sac à main, perruque). Les musiciens sont trop carrés (on aurait envie de leur retirer le bâton qu'ils ont dans le c"" !) et ne parviennent pas à insuffler une vraie magie au spectacle alors qu'ils en sont largement capables ! Le concert offre ses pépites: "Hope There Is Someone", "For Today I'm A Boy"... La voix, entre Nina Simone, Boy George (enfin unique !) emporte véritablement l'auditeur, comme sur une reprise de Cohen. "Candy says" sera joué en rappel, comme le fait d'ailleurs Beth Gibbons (on notera la similarité de leurs univers respectifs). Il n'y aura qu'un seul véritable échange entre Antony et le public: un échange de sifflements d'oiseaux !(heureusement qu'un comique se trouvait dans la salle, pour changer de l'ambiance trop académique du concert !). Bref, des textes traitant de l'homosexualité servis par une voix et de sublimes mélodies, c'est tout ça Antony and the Johnsons. On reprochera (personnellement) un manque de feeling auprès des musiciens, en dépit de leurs dons. Un groupe à écouter sur disque et dont les concerts ne s'imposent pas ? A vous de juger. En tout cas l'album est splendide: duos avec Rufus Wainwright, Boy George, Lou Reed, rien que ça !
Bon 15/20 | par Francis santiag |
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