The Herbaliser
Same As It Never Was |
Label :
!K7 |
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Après avoir exploré les trames du hip-hop déglingué au funk, The Herbaliser quitte momentanément l'aventure Ninja Tune pour se lancer avec ce Same As It Never Was sur ce que le duo sait faire de mieux : une musique au groove implacable et au fort accent funky 70's.
Pour se faire, The Herbaliser a engagé Jessica Darling, véritable révélation de 22 ans pour le groupe, et présente sur 5 des 12 morceaux que contient l'album. Autre point important sur ce disque est la notion de groupe, de live, et donc à la place laissée à Andrew Ross (s'occupant des saxophones) et Ralph Lamp (trompette et percussions) à l'effort de composition, le tout pour se rapprocher en fin de compte des efforts les plus trippants de The Herbaliser avec par exemple le travail effectué sur Session One.
Par contre, le principal problème avec le groupe est le point de chute, la couleur ou la teinte à donner à l'album (qui doit se présenter à chaque fois sous un aspect très différent), le concept pour répondre au problème, à l'envie, la tendance à élaborer pour réussir malgré tout à produire un disque à l'ambiance cohérente. Ici, il est clair que le duo focalise son attention sur l'aspect soul et funk de la machine Herbaliser (écoutez l'intro, la bien nommée "Same As It Never Was"), comme s'il était naturel à ce dernier de revenir à ses racines et aux influences qui ont permis au groupe de se former dans les années 90. Donc forcement, quelques fans du côté dark hip-hop à la Something Wicked This Way Comes seront un brin lésé, malgré l'apparition de la fidèle Jean Grae ou de More or Les.
Mais quand même : ce que fait le collectif sur ce disque, il le fait bien. Basses surpuissantes, rythmiques programmées ahurissantes et cuivres déjantés montreront que le duo travaille et va toujours plus loin dans le tissage d'ambiances mafieuses 70's et dans le développement de sons à caractère cinématiques, pour une B.O imaginaire entre un Tarantino bourré et un Sergio Leone défoncé au crack. Puis l'aisance avec laquelle The Herbaliser se déplace entre les styles est tout simplement ahurissante. Pouvant sauter du jazz au funk en passant par la soul, le rock ou le r'n'b, l'éclectisme apparaît de plus en plus comme une gageure perpétuelle, objectif insaisissable et intemporel d'un collectif nostalgique d'une époque.
Le tour de force peut alors se conclure tout en douceur, et pour boucler la boucle, Same As It Never Was se termine comme Something Wicked This Way Comes commençait, par un morceau de bravoure. "Standed On Earth" résonne en effet comme un écho aux compositions passées, pour brouiller un peu plus les pistes quant aux directions prises pour le prochain album.
Pour se faire, The Herbaliser a engagé Jessica Darling, véritable révélation de 22 ans pour le groupe, et présente sur 5 des 12 morceaux que contient l'album. Autre point important sur ce disque est la notion de groupe, de live, et donc à la place laissée à Andrew Ross (s'occupant des saxophones) et Ralph Lamp (trompette et percussions) à l'effort de composition, le tout pour se rapprocher en fin de compte des efforts les plus trippants de The Herbaliser avec par exemple le travail effectué sur Session One.
Par contre, le principal problème avec le groupe est le point de chute, la couleur ou la teinte à donner à l'album (qui doit se présenter à chaque fois sous un aspect très différent), le concept pour répondre au problème, à l'envie, la tendance à élaborer pour réussir malgré tout à produire un disque à l'ambiance cohérente. Ici, il est clair que le duo focalise son attention sur l'aspect soul et funk de la machine Herbaliser (écoutez l'intro, la bien nommée "Same As It Never Was"), comme s'il était naturel à ce dernier de revenir à ses racines et aux influences qui ont permis au groupe de se former dans les années 90. Donc forcement, quelques fans du côté dark hip-hop à la Something Wicked This Way Comes seront un brin lésé, malgré l'apparition de la fidèle Jean Grae ou de More or Les.
Mais quand même : ce que fait le collectif sur ce disque, il le fait bien. Basses surpuissantes, rythmiques programmées ahurissantes et cuivres déjantés montreront que le duo travaille et va toujours plus loin dans le tissage d'ambiances mafieuses 70's et dans le développement de sons à caractère cinématiques, pour une B.O imaginaire entre un Tarantino bourré et un Sergio Leone défoncé au crack. Puis l'aisance avec laquelle The Herbaliser se déplace entre les styles est tout simplement ahurissante. Pouvant sauter du jazz au funk en passant par la soul, le rock ou le r'n'b, l'éclectisme apparaît de plus en plus comme une gageure perpétuelle, objectif insaisissable et intemporel d'un collectif nostalgique d'une époque.
Le tour de force peut alors se conclure tout en douceur, et pour boucler la boucle, Same As It Never Was se termine comme Something Wicked This Way Comes commençait, par un morceau de bravoure. "Standed On Earth" résonne en effet comme un écho aux compositions passées, pour brouiller un peu plus les pistes quant aux directions prises pour le prochain album.
Parfait 17/20 | par Reznor |
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