Menomena
I Am The Fun Blame Monster ! |
Label :
Film Guerrero |
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On pourrait se demander ce qu'un énième groupe rock expérimental au nom farfelu, qui plus est venu du fin fond d'Oregon, aurait pu espérer, quels tréfonds pouvaient-il encore aller remuer, à l'heure où les Animal Collective, Clap Your Hands Say Yeah et autres Fiery Furnaces semblent déjà bien avoir déblayé le terrain. La réalité est tout autre, car Menomena aura bien surfé sur la même vague, mais aura eu le malheur pendant ces longues dernières années de séjourner en son creux.
C'est ainsi, qu'en 2003, le vent tourne, la vague se casse : le premier album de Menomena vient de paraître. Il ne devait pourtant pas s'agir d'un gros rouleau Hawaiien à en croire le maigre bruit qu'aura fait cette sortie, mais cependant loin d'être anodine. Elle communique bien discrètement à tous les prophètes de l'univers indé l'arrivée imminente de quelque chose de bien plus grand. Prophétie d'ailleurs plus qu'accomplie lorsqu'en 2007 l'ouragan "Friend And Foe" défraiera la chronique.
Mais revenons-en à ce premier opus, I Am The Fun Blame Monster. Menomena, féru d'anagrammes ("The First Menomena Album" en guise d'intitulé camouflé) et de dérision revendique son inspiration pantagruélique à coup de sobriété (pochette) et d'élégance, notamment dans la manière de s'adresser à son auditeur, d'un ton tantôt facétieux ("Trigga Hiccups", "The Monkey's Back" tantôt formel ("Rose", "Strongest Man In The World"). Ainsi, c'est avec robustesse et véhémence que débute ce disque, les premières secondes offrent un accueil en forme d'avalanche de rythmiques et de lignes de basses aussi simples qu'écrasantes, la couleur est clairement annoncée, on va vous secouer. Tranquillement assis sur le petit programme "Deeler" concocté par Brent (qui s'avérerait être une "sorte de pédale wah-wah sophistiquée" pour reprendre les termes du concerné), le trio diffuse sur ce premier album fraîcheur et originalité grâce à de simples poignées de mélodies gagnantes pourtant bien dépouillées, et un jeu rythmique tout simplement démentiel (qui atteindra d'ailleurs son apothéose sur "Friend And Foe"). Et c'est ce qui semble être l'essence même de ce premier disque : une semi-expérimentation bien dépouillée, mais au final vraiment pas mal foutue. A ce propos, le groupe aurait récemment déploré l'enregistrement vocal réalisé à l'époque à partir d'un micro de "merde" (pour les citer). Ca en dit déjà bien long sur le coté "lo-fi-do-it-yourself" de ce premier opus.
Et pourtant, contrairement à ce qu'on pourrait croire, où à ce qu'on aurait pu vous dire, il n'est absolument pas évident de considérer ce disque comme une bonne introduction au monde de "Menomena". Il reste encore bien trop bidouillé, bien trop brouillon, bref il nécessite un certain recul, un petit briefing illustratif, que "Friend And Foe" pourrait aisément vous communiquer par exemple. Son acquisition s'avère néanmoins vraiment indispensable si ce dernier secoue déjà vos sens depuis belle lurette.
C'est ainsi, qu'en 2003, le vent tourne, la vague se casse : le premier album de Menomena vient de paraître. Il ne devait pourtant pas s'agir d'un gros rouleau Hawaiien à en croire le maigre bruit qu'aura fait cette sortie, mais cependant loin d'être anodine. Elle communique bien discrètement à tous les prophètes de l'univers indé l'arrivée imminente de quelque chose de bien plus grand. Prophétie d'ailleurs plus qu'accomplie lorsqu'en 2007 l'ouragan "Friend And Foe" défraiera la chronique.
Mais revenons-en à ce premier opus, I Am The Fun Blame Monster. Menomena, féru d'anagrammes ("The First Menomena Album" en guise d'intitulé camouflé) et de dérision revendique son inspiration pantagruélique à coup de sobriété (pochette) et d'élégance, notamment dans la manière de s'adresser à son auditeur, d'un ton tantôt facétieux ("Trigga Hiccups", "The Monkey's Back" tantôt formel ("Rose", "Strongest Man In The World"). Ainsi, c'est avec robustesse et véhémence que débute ce disque, les premières secondes offrent un accueil en forme d'avalanche de rythmiques et de lignes de basses aussi simples qu'écrasantes, la couleur est clairement annoncée, on va vous secouer. Tranquillement assis sur le petit programme "Deeler" concocté par Brent (qui s'avérerait être une "sorte de pédale wah-wah sophistiquée" pour reprendre les termes du concerné), le trio diffuse sur ce premier album fraîcheur et originalité grâce à de simples poignées de mélodies gagnantes pourtant bien dépouillées, et un jeu rythmique tout simplement démentiel (qui atteindra d'ailleurs son apothéose sur "Friend And Foe"). Et c'est ce qui semble être l'essence même de ce premier disque : une semi-expérimentation bien dépouillée, mais au final vraiment pas mal foutue. A ce propos, le groupe aurait récemment déploré l'enregistrement vocal réalisé à l'époque à partir d'un micro de "merde" (pour les citer). Ca en dit déjà bien long sur le coté "lo-fi-do-it-yourself" de ce premier opus.
Et pourtant, contrairement à ce qu'on pourrait croire, où à ce qu'on aurait pu vous dire, il n'est absolument pas évident de considérer ce disque comme une bonne introduction au monde de "Menomena". Il reste encore bien trop bidouillé, bien trop brouillon, bref il nécessite un certain recul, un petit briefing illustratif, que "Friend And Foe" pourrait aisément vous communiquer par exemple. Son acquisition s'avère néanmoins vraiment indispensable si ce dernier secoue déjà vos sens depuis belle lurette.
Bon 15/20 | par TheWayYouSmiled |
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