Crystal Castles

Crystal Castles

Crystal Castles

 Label :     Last Gang 
 Sortie :    mardi 18 mars 2008 
 Format :  Album / CD  Vinyle   

Enfin le petit bijou est arrivé (uniquement en import pour l'instant), disque que les fans attendent depuis au moins un an. Après plusieurs maxis et une pleiade de remix des Klaxons, The Little Ones, The Whip ou encore les Liars, Crystal Castles nous pond donc leur premier album sans surprise, étant grosso modo une compilation des titres disponibles en écoute sur leur 5 ou 6 pages myspace. Une playlist sans surprise donc, mais quel bonheur de pouvoir écouter CC en boucle dans ma platine.
Décrire le son de Crystal Castles est un exercice difficile, car en effet ils font de la 8bits, inspirée de musique de jeu vidéo des 80's, mais distillent en fait du punk électronique crasseux. A la première écoute, CC peut faire très mal, soit parce que l'on est subjugé par ce mélange de sonorités hors du commun (et bien maitrisé), soit parce que l'on se demande "c'est quoi cette horreur ?"
CC innove donc, tout en restant en dehors du style in-hipe-trop cool, genre Kitsune records. Ce n'est donc pas de la happy pop japonaise à la sauce mario bros, ni du fashion Ed Banger, CC nous entraine dans des squats où il n'y a pas de bornes d'arcade, où l'univers des jeux vidéos est complètement absent, et où l'on préfère se descendre bouteilles sur bouteilles en s'excitant comme un acharné au son de synthés déchirés hyper saturés de Ethan Kath et des hurlements de Alice Glass. Tout n'est pas que chaos sur cet album, à l'image de morceaux tels que "Alice Practice" ou "Xxzxcuzx Me", on retrouve bien entendu "Air War", inclassable et jouissive, et où la saturation à été mise de côté, au même titre que "Untrust Us", morceau dancefloor qui fera au moins secouer la tête de ce gars qui reste toujours adossé le dos à un poteau pendant les concerts; ou encore "Love And Caring", instrumental pompeux et répétitif qui pousse à remuer des fesses. Je regretterais l'absence du fabuleux "She fell out" ou de "magic spells", donc j'espère bien qu'il vont nous faire une compil' de b-sides bientôt!

Crystal Castles va déclencher la controverse, c'est sûr, il y aura (et il y a déjà) les inconditionnels qui leur voueront un culte et ne jureront que par eux, et ceux qui ne voudront pas entendre parler de cette grosse bouse qui n'utilise même pas la moitié des capacités de leurs Triangle (les enceintes de la mort, eh oui, CC, c'est plutot fait pour écouter sur ton poste stéréo à K7!)
Pour ma part, ça vaut du 20/20!


Intemporel ! ! !   20/20
par Themesser


 Moyenne 18.50/20 

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Posté le 23 décembre 2008 à 23 h 24

Sans conteste l'une des sensations électroniques de l'année 2008, le duo de Crystal Castles a pour lui la fraîcheur, l'intelligence et un certain sens du défi.
Oui, il fallait l'oser: marier des mini-symphonies dansantes et désuètes avec des rebus electro punk nihilistes, braillées par une certaine Alice Glass, élevée ici en égérie d'un son négligé et rugueux. Quitte à briser une identité a priori toute faite d'electro clashers pour post ados en blouson cuir et lunettes à bords noirs, Ethan Kath et sa comparse jouent donc la schizophrénie à plein tubes, mais grand bien leur en a pris.

En fait ce premier album tient presque du concept, en pariant du début à la fin sur cette alternance improbable de bruit qui défouraille, et de mélodies aériennes ultra efficaces, soutenues par quelques notes de basse et un beat solide et régulier.
Mais soyons honnêtes, tout le mérite revient clairement à la moitié masculine de Crystal Castles. Celui-ci compose d'ailleurs la totalité des titres de l'album, Alice Glass symbolisant plus l'aspect cathartique du duo, certes crucial puisqu'il met superbement en évidence les talents d'écriture du canadien, mais qui du point de vue musical est plutôt anecdotique. La particularité (et certainement la force) de ces morceaux bruts et violents, c'est précisément qu'ils n'ont pas subi de mixage, et qu'ils sont livrés comme de simples uppercuts... En soi, ils sont complètement dispensables mais, pris dans l'ensemble du disque ils deviennent tout à fait nécessaires.

Alors, on ne sait pas combien de temps tiendra cette association tendue comme un slip (le matériel de Crystal Castles a déjà été composé entre 2005 et 2007), mais jusqu'à présent il semblerait qu'Ethan Kath ait besoin de ce défouloir portant le doux nom d'Alice, pour faire exploser ses réels talents de maître danseur, expert ès Nintendo. A voir si leurs Crystal Castles ne ressemblent pas trop à des châteaux de cartes...
Parfait   17/20







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