The Boys Next Door
Door Door |
Label :
Mushroom |
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Avant Grinderman, avant les Bad Seeds, et même avant The Birthday Party, le poète maudit Nick Cave était déjà à la tête d'un groupe, The Boys Next Door (à ne pas confondre avec leurs homonymes américains des années 60, "Beach Boys du Midwest").
Le nom est une référence à la pièce de Tom Griffin, qui parle des handicaps mentaux. Un film du même nom est sorti en 1985.
Fondé dans la banlieue de Melbourne (les grandes métropoles, et en particulier leurs extensions suburbaines, constituent décidément un terreau fertile pour ce genre de musique) en 1973 par Nick Cave (chant), Mick Harvey (guitare) et Phill Calvert (batterie), aidés par quelques autres, le groupe reprend notamment David Bowie, Lou Reed, Roxy Music ou Alice Cooper. En 1975 ils sont rejoints par leur ami le dépravé Tracy Pew (basse). Ils sont marqués par l'explosion punk de 1976 (avec des groupes australiens comme The Saints, dont le leader chantera sur l'album Nocturama de Nick Cave And The Bad Seeds en 2003, bouclant ainsi la boucle), et commencent à enregistrer en 1977. Le guitariste Rowland S Howards, connu pour sa maîtrise du feedback, s'adjoint au quatuor en 1978.
A son arrivée à Londres en 1980, le groupe troque son nom pour celui de The Birthday Party, qui gardera la même configuration.
Ce premier et unique album, Door Door, est extrêmement différent de ceux de The Birthday Party. La musique est beaucoup moins malsaine, violente, originale, plus légère et juvénile. Le chant de Nick Cave n'est pas aussi assuré et personnel qu'il le sera par la suite. L'influence du blues voire du jazz ne se fait pas encore sentir. Il s'agit de post-punk, mais un post-punk particulier, que j'aurais du mal à définir.
La photo de la pochette est le portrait en noir et blanc d'un homme à la fois horrifiant et intriguant, avec une potence tatouée sur son front.
La plupart des titres sont rapides, avec des guitares en distorsion mais mélodiques. La production, assurée par le groupe lui-même avec peu de moyens, est assez pauvre. Les morceaux ne sont pas assez aboutis, et pas assez variés. Les trois derniers se détachent tout de même, "Dive Position", qui avec son rythme bancal et même brinquebalant, et son piano chancelant, annonce ce que fera The Birthday Party, "I Mistake Myself", tendu et recueilli, et "Shivers", ballade fiévreuse qui évoque les futurs Bad Seeds.
Une curiosité qui intéressera les amateurs de Nick Cave et de The Birthday Party, mais pas un album essentiel.
Le nom est une référence à la pièce de Tom Griffin, qui parle des handicaps mentaux. Un film du même nom est sorti en 1985.
Fondé dans la banlieue de Melbourne (les grandes métropoles, et en particulier leurs extensions suburbaines, constituent décidément un terreau fertile pour ce genre de musique) en 1973 par Nick Cave (chant), Mick Harvey (guitare) et Phill Calvert (batterie), aidés par quelques autres, le groupe reprend notamment David Bowie, Lou Reed, Roxy Music ou Alice Cooper. En 1975 ils sont rejoints par leur ami le dépravé Tracy Pew (basse). Ils sont marqués par l'explosion punk de 1976 (avec des groupes australiens comme The Saints, dont le leader chantera sur l'album Nocturama de Nick Cave And The Bad Seeds en 2003, bouclant ainsi la boucle), et commencent à enregistrer en 1977. Le guitariste Rowland S Howards, connu pour sa maîtrise du feedback, s'adjoint au quatuor en 1978.
A son arrivée à Londres en 1980, le groupe troque son nom pour celui de The Birthday Party, qui gardera la même configuration.
Ce premier et unique album, Door Door, est extrêmement différent de ceux de The Birthday Party. La musique est beaucoup moins malsaine, violente, originale, plus légère et juvénile. Le chant de Nick Cave n'est pas aussi assuré et personnel qu'il le sera par la suite. L'influence du blues voire du jazz ne se fait pas encore sentir. Il s'agit de post-punk, mais un post-punk particulier, que j'aurais du mal à définir.
La photo de la pochette est le portrait en noir et blanc d'un homme à la fois horrifiant et intriguant, avec une potence tatouée sur son front.
La plupart des titres sont rapides, avec des guitares en distorsion mais mélodiques. La production, assurée par le groupe lui-même avec peu de moyens, est assez pauvre. Les morceaux ne sont pas assez aboutis, et pas assez variés. Les trois derniers se détachent tout de même, "Dive Position", qui avec son rythme bancal et même brinquebalant, et son piano chancelant, annonce ce que fera The Birthday Party, "I Mistake Myself", tendu et recueilli, et "Shivers", ballade fiévreuse qui évoque les futurs Bad Seeds.
Une curiosité qui intéressera les amateurs de Nick Cave et de The Birthday Party, mais pas un album essentiel.
Sympa 14/20 | par Gaylord |
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