Telefon Tel Aviv
Fahrenheit Fair Enough |
Label :
Hefty |
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Joshua Eustis et Charles Cooper sont des chercheurs zen (prendre le mot 'zen' au sens premier) et ils nous ont livré un pur bijou d'electronica contemplative et finement ciselée. Je conseille fortement de l'écouter au casque, pour ne pas perdre une miette du travail d'orfèvre du duo, notamment sur les beats.
Je pourrais tenter une énième comparaison avec Boards Of Canada, mais ce serait sombrer dans la facilité. Tout ça pour dire que si on peut rattacher ce disque à quelque chose, c'est bien à une forme d'ambiant apparue avec le label Warp.
Le point de départ du disque est déjà admirable. La première fois que j'ai entamé le voyage, dès que le rythme est apparu, je me souviens avoir eu le grand frisson. Les effets sonores sont mouvants et semblent aléatoires, tout en prenant une cohérence forte dans leur progression... Et rien n'est glacé comme un Autechre, bien au contraire. On peut penser à la fois à un univers aquatique et à l'activité démente d'une fourmilière. J'ai la sensation de rétrécir à l'écoute de ce disque. D'être dans l'herbe avec des insectes géants. Ou, faute de mieux, de fixer la poussière avec un microscope imaginaire fait avec les doigts. "TTV" m'envoie droit dans la jungle à la tombée de la nuit, envahie par des savants fous qui ont trouvé comment amplifier le sons des gargouillis intestinaux des lucioles.
Et puis, "John Thomas On The Inside Is Nothing But Foam" (quel titre!) arrive et là, c'est une nostalgie irrépressible et bienveillante qui s'empare des neurones qui me restent à ce stade. Plus organique, agrémentée de l'apport d'une batterie et d'une guitare, ce titre s'invite chez des Pink Floyd qui s'occuperaient à faire pousser des jardins bariolés, et légèrement artificiels, sous des serres gigantesques. Le reste du disque est plus nébuleux, "Your Face Reminds Me When I Was Old" laisse une mélodie mélancolique se construire comme en temps réel entre nos oreilles. Quelques notes espacées, puis une note s'ajoute, puis encore une autre, pour finalement former une mélodie presque complète. Mais le morceau s'arrête avant l'épanouissement. Comme une plante trop fragile qui se laisserait surprendre par l'hiver.
Au bout de 40 minutes, le disque nous laisse abasourdis, en suspension, avec l'impression tenace d'avoir survolé un univers inconnu, sans s'arrêter un instant. Incroyablement aérienne, la musique de Telefon Tel Aviv équivaut (au moins!!) à 30 séances de yoga.
Je pourrais tenter une énième comparaison avec Boards Of Canada, mais ce serait sombrer dans la facilité. Tout ça pour dire que si on peut rattacher ce disque à quelque chose, c'est bien à une forme d'ambiant apparue avec le label Warp.
Le point de départ du disque est déjà admirable. La première fois que j'ai entamé le voyage, dès que le rythme est apparu, je me souviens avoir eu le grand frisson. Les effets sonores sont mouvants et semblent aléatoires, tout en prenant une cohérence forte dans leur progression... Et rien n'est glacé comme un Autechre, bien au contraire. On peut penser à la fois à un univers aquatique et à l'activité démente d'une fourmilière. J'ai la sensation de rétrécir à l'écoute de ce disque. D'être dans l'herbe avec des insectes géants. Ou, faute de mieux, de fixer la poussière avec un microscope imaginaire fait avec les doigts. "TTV" m'envoie droit dans la jungle à la tombée de la nuit, envahie par des savants fous qui ont trouvé comment amplifier le sons des gargouillis intestinaux des lucioles.
Et puis, "John Thomas On The Inside Is Nothing But Foam" (quel titre!) arrive et là, c'est une nostalgie irrépressible et bienveillante qui s'empare des neurones qui me restent à ce stade. Plus organique, agrémentée de l'apport d'une batterie et d'une guitare, ce titre s'invite chez des Pink Floyd qui s'occuperaient à faire pousser des jardins bariolés, et légèrement artificiels, sous des serres gigantesques. Le reste du disque est plus nébuleux, "Your Face Reminds Me When I Was Old" laisse une mélodie mélancolique se construire comme en temps réel entre nos oreilles. Quelques notes espacées, puis une note s'ajoute, puis encore une autre, pour finalement former une mélodie presque complète. Mais le morceau s'arrête avant l'épanouissement. Comme une plante trop fragile qui se laisserait surprendre par l'hiver.
Au bout de 40 minutes, le disque nous laisse abasourdis, en suspension, avec l'impression tenace d'avoir survolé un univers inconnu, sans s'arrêter un instant. Incroyablement aérienne, la musique de Telefon Tel Aviv équivaut (au moins!!) à 30 séances de yoga.
Parfait 17/20 | par Sam lowry |
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