The Undertones
The Sin Of Pride |
Label :
Ardeck |
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Années 80, décennie de tous les revivals, nous aura offert pour le pire et le meilleur celui de la soul. Pas vraiment un revival d'ailleurs, plutôt une relecture des rythmes R'n'B et du phrasé soul à la mode 80 par des groupes assujettis pour l'essentiel à la couronne britannique. Des impétueux irlandais aussi. Les Undertones plongent en 1983 dans le grand bain soul avec The Sin Of Pride.
On avait laissé les Irlandais alanguis sur le carreau d'une pop magnifique, on les retrouve emmitouflés dans une production vieillotte (les années 80 ça ne pardonne pas...) et légèrement surfaite pour une soul qui reste tout de même très pop. Le groupe de Derry a eu la très mauvaise idée de virer leur producteur de toujours, Roger Bechirian, pour s'offrir les services d'un Mike Hedges (The Cure), cantonné au rôle de faire-valoir.
Se prendre d'entrée cette batterie typée eighties et ces chœurs féminins dignes d'un Culture Club, ce n'est pas chose aisée pour celui qui a goûté aux chefs-d'œuvre passés des Undertones. Alors on passera sur cette infâme reprise des Isley Brothers "Got To Have You Back", pour s'intéresser à la suite nettement plus écoutable. Car fort heureusement, les Undertones ont toujours cette capacité inouïe à sortir même d'un haut-de-forme tout pourri une poignée de mélodies fabuleuses. La magie opère bel et bien sur ces "Love Parade" ou "Untouchable" aux harmonies tourmentées et à la rythmique tendue. Et que dire de ce "Love Before Romance" spectral ? Inouïe... Feargal Sharkey, l'homme à la voix d'or, pousse son art vocal vers sa nouvelle idole du moment, Smokey Robinson, dont les Undertones reprennent ici le fabuleux "Save Me". Mêmes intonations langoureuses qui font frémir la gente féminine, Feargal Sharkey y ajoute de par sa voix erraillée une certaine innocence juvénile.
Quelques tâcherons viennent recouvrir le visage éclatant de talent de The Sin Of Pride, quatrième et dernier album des Undertones avant une dissolution pour cause d'insuccès grandissant et de tensions internes. Cette ultime offrande d'un groupe trop souvent réduit à ses premières années punk, bénéficie d'une réédition chez Castle (2003) venant doubler le nombre de morceaux. Soit 12 bonus tracks qui vont du 'on s'en serait bien passé' au 'oh mon dieu, qu'est-ce que c'est que ça ?'. Pour ce dernier, se reporter aux 8 minutes chimériques du bien-nommé "I Can Only Dream", peinture baveuse de psychédélisme douillet. Etrange et fascinant. A la lumière de ce titre époustouflant, on ose à peine imaginer ce dont les Undertones auraient été capables s'ils avaient persévéré le temps d'un ou deux albums de plus...
On avait laissé les Irlandais alanguis sur le carreau d'une pop magnifique, on les retrouve emmitouflés dans une production vieillotte (les années 80 ça ne pardonne pas...) et légèrement surfaite pour une soul qui reste tout de même très pop. Le groupe de Derry a eu la très mauvaise idée de virer leur producteur de toujours, Roger Bechirian, pour s'offrir les services d'un Mike Hedges (The Cure), cantonné au rôle de faire-valoir.
Se prendre d'entrée cette batterie typée eighties et ces chœurs féminins dignes d'un Culture Club, ce n'est pas chose aisée pour celui qui a goûté aux chefs-d'œuvre passés des Undertones. Alors on passera sur cette infâme reprise des Isley Brothers "Got To Have You Back", pour s'intéresser à la suite nettement plus écoutable. Car fort heureusement, les Undertones ont toujours cette capacité inouïe à sortir même d'un haut-de-forme tout pourri une poignée de mélodies fabuleuses. La magie opère bel et bien sur ces "Love Parade" ou "Untouchable" aux harmonies tourmentées et à la rythmique tendue. Et que dire de ce "Love Before Romance" spectral ? Inouïe... Feargal Sharkey, l'homme à la voix d'or, pousse son art vocal vers sa nouvelle idole du moment, Smokey Robinson, dont les Undertones reprennent ici le fabuleux "Save Me". Mêmes intonations langoureuses qui font frémir la gente féminine, Feargal Sharkey y ajoute de par sa voix erraillée une certaine innocence juvénile.
Quelques tâcherons viennent recouvrir le visage éclatant de talent de The Sin Of Pride, quatrième et dernier album des Undertones avant une dissolution pour cause d'insuccès grandissant et de tensions internes. Cette ultime offrande d'un groupe trop souvent réduit à ses premières années punk, bénéficie d'une réédition chez Castle (2003) venant doubler le nombre de morceaux. Soit 12 bonus tracks qui vont du 'on s'en serait bien passé' au 'oh mon dieu, qu'est-ce que c'est que ça ?'. Pour ce dernier, se reporter aux 8 minutes chimériques du bien-nommé "I Can Only Dream", peinture baveuse de psychédélisme douillet. Etrange et fascinant. A la lumière de ce titre époustouflant, on ose à peine imaginer ce dont les Undertones auraient été capables s'ils avaient persévéré le temps d'un ou deux albums de plus...
Très bon 16/20 | par Sirius |
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