Thom Yorke
Spitting Feathers |
Label :
WEA |
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Y'a une question que je me pose. Pourquoi les Japonais ont-ils toujours droit à des éditions ou des albums particuliers ? Chansons supplémentaires, bootlegs, ils sont choyés comme c'est pas permis et pourtant ne semble pas représenter le marché le plus fidèle et le plus vorace dans l'industrie du disque. Bref, vous l'aurez compris, c'est avec ce même favoritisme curieux que Spitting Feathers a vu le jour au Japon trois mois après la sortie de The Eraser.
Sur le premier disque solo de Thom Yorke, on sentait que ce génie (n'ayons pas peur des mots) avait en tête une douce réminiscence de l'époque Kid A et voulait y replonger. Le cœur y était cependant les formes moins, et c'est vrai que la tâche n'était pas aisée vu la progression musicale constante de Radiohead. Cet EP est dans ce sens plus abouti puisque l'Anglais est parvenu à s'immerger complètement et se bloquer entre Kid A et Amnesiac à l'atmosphère torturée et électro.
Guidé par un pilier de The Eraser, "Harrowdown", Spitting Feathers se compose de quatre inédits ainsi qu'un remix du morceau précédemment cité, et nous voilà parti pour vingt cinq minutes de musique ectoplasmique et mystérieuse. A lui seul, Yorke continue de perturber, de déranger les esprits avec une musique bourrée de tics et de spasmes venant de beats électro incessants sur "Drunkk Machine" ou de propos sans queue ni tête répétés à toute vitesse sur "Jetstream", apogée du disque, comme si on avait pénétré les pensées d'un aliéné. Les compositions se veulent répétitives, lancinantes mais on perçoit tout de même leur sophistication et le travail qu'elles ont du engrener en commençant par ces textes invraisemblables comme toujours. L'inspiration déjà mentionnée est perceptible, certes, mais le résultat est encore nouveau et insolite. Le caractère du lutin de Wellingborough s'affirme tout en restant dans une mouvance étrange et obscure, refusant tout encrage musical voire avec le réel, à l'image de cette dernière vague électro "Iluvya" complètement convulsive.
En définitive, qu'importe le destinataire initial de ce maxi, Spitting Feathers est remarquable et poursuit l'arborescence créative de Thom Yorke toujours aussi transcendante et surprenante. On ne lui souhaite que de ne pas continuer comme ça...
Sur le premier disque solo de Thom Yorke, on sentait que ce génie (n'ayons pas peur des mots) avait en tête une douce réminiscence de l'époque Kid A et voulait y replonger. Le cœur y était cependant les formes moins, et c'est vrai que la tâche n'était pas aisée vu la progression musicale constante de Radiohead. Cet EP est dans ce sens plus abouti puisque l'Anglais est parvenu à s'immerger complètement et se bloquer entre Kid A et Amnesiac à l'atmosphère torturée et électro.
Guidé par un pilier de The Eraser, "Harrowdown", Spitting Feathers se compose de quatre inédits ainsi qu'un remix du morceau précédemment cité, et nous voilà parti pour vingt cinq minutes de musique ectoplasmique et mystérieuse. A lui seul, Yorke continue de perturber, de déranger les esprits avec une musique bourrée de tics et de spasmes venant de beats électro incessants sur "Drunkk Machine" ou de propos sans queue ni tête répétés à toute vitesse sur "Jetstream", apogée du disque, comme si on avait pénétré les pensées d'un aliéné. Les compositions se veulent répétitives, lancinantes mais on perçoit tout de même leur sophistication et le travail qu'elles ont du engrener en commençant par ces textes invraisemblables comme toujours. L'inspiration déjà mentionnée est perceptible, certes, mais le résultat est encore nouveau et insolite. Le caractère du lutin de Wellingborough s'affirme tout en restant dans une mouvance étrange et obscure, refusant tout encrage musical voire avec le réel, à l'image de cette dernière vague électro "Iluvya" complètement convulsive.
En définitive, qu'importe le destinataire initial de ce maxi, Spitting Feathers est remarquable et poursuit l'arborescence créative de Thom Yorke toujours aussi transcendante et surprenante. On ne lui souhaite que de ne pas continuer comme ça...
Excellent ! 18/20 | par TiComo La Fuera |
Le CD contient les clips vidéos de "Harrowdown Hill" et "Analyse".
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