Grinderman
Grinderman |
Label :
Mute |
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"I had to get up to get down to start all over again" c'est la première phrase que lance Nick Cave, avant même que ne commence le premier morceau de cet album. Il annonce la couleur, tel un messie du rock, il est mort et réssucité pour nous sauver de ces "white mice and baboons" qu'il se propose de faire dégager. La comparaison est un peu audacieuse mais ça va bien avec le personnage de Nick Cave.
Grinderman est donc un petit quatuor dans lequel maitre Nick s'occupe du chant, des textes et de la guitare ce qui est nouveau car il se cantonnait jusque-là au piano. A ses cotés on retrouve trois membres des fidèles Bad Seeds dont le génial Warren Ellis qui non seulement joue du violon, de la guitare, de la viole ou du bouzouki sur l'album, mais en plus a bricolé un tas de boucles bruyantes et grinçantes qui hantent chaque morceau de cet album.
Au chapitre des influences, on entend bien sur la touche Nick Cave et des morceaux comme "Set Me Free" "Man In The Moon" ou "Love Bomb" auraient très bien pu se retrouver sur un album avec les Bad Seeds. Sur "No Pussy Blues", "Get It On" ou "Depht Charge Ethel" on entend raisonner Birthday Party et les inquiétants débuts de Nick. Avec ses violons grimaçants qui se mèlent pour former des boucles hypnotyques Warren Ellis crée des ambiances qui rappellent les grands moments du Velvet avec John Cale. "Electric Alice" par exemple est un des grands morceaux de l'album et n'est bati que sur quelques notes de basse et un ensemble magique de bruits tirés d'instruments divers et parfois difficilement reconnaissables. "When My Loves Comes Down" reprend un peu ce principe avec en plus une ambiance inquiétante très réussie.
Il y a aussi le déjà mythique "No Pussy Blues" et ses explosions de wah-wah stridentes où l'on jurerait entendre les Stooges récussités. Ou "Grinderman", le morceau titre qui renvoie dans la cour de récré tous les groupes noisy foireux en démontrant en quelques minutes ce que c'est que du bruit et de la dissonance.
En ce qui concerne les textes, on peut penser que Nick s'est fait larguer par sa copine, s'est laissé pousser la moustache et a convoqué ses vieux potes pour concocter cet album qui sent le vieux célibataire qui supplie les femmes, les harcèle, les menace, tente de les charmer tour à tour. Le thème de l'album c'est bien le no pussy blues décliné sur tous les modes...
Je préfèrerais avoir à dire ça à propos du premier album d'un jeune groupe prometteur, mais bon, je dois reconnaitre que ce énième album du vieux Nick et de sa bande de barbus est ce que j'ai entendu de meilleur et de plus jouissivement rock depuis le début de l'année 2007 !!
Grinderman est donc un petit quatuor dans lequel maitre Nick s'occupe du chant, des textes et de la guitare ce qui est nouveau car il se cantonnait jusque-là au piano. A ses cotés on retrouve trois membres des fidèles Bad Seeds dont le génial Warren Ellis qui non seulement joue du violon, de la guitare, de la viole ou du bouzouki sur l'album, mais en plus a bricolé un tas de boucles bruyantes et grinçantes qui hantent chaque morceau de cet album.
Au chapitre des influences, on entend bien sur la touche Nick Cave et des morceaux comme "Set Me Free" "Man In The Moon" ou "Love Bomb" auraient très bien pu se retrouver sur un album avec les Bad Seeds. Sur "No Pussy Blues", "Get It On" ou "Depht Charge Ethel" on entend raisonner Birthday Party et les inquiétants débuts de Nick. Avec ses violons grimaçants qui se mèlent pour former des boucles hypnotyques Warren Ellis crée des ambiances qui rappellent les grands moments du Velvet avec John Cale. "Electric Alice" par exemple est un des grands morceaux de l'album et n'est bati que sur quelques notes de basse et un ensemble magique de bruits tirés d'instruments divers et parfois difficilement reconnaissables. "When My Loves Comes Down" reprend un peu ce principe avec en plus une ambiance inquiétante très réussie.
Il y a aussi le déjà mythique "No Pussy Blues" et ses explosions de wah-wah stridentes où l'on jurerait entendre les Stooges récussités. Ou "Grinderman", le morceau titre qui renvoie dans la cour de récré tous les groupes noisy foireux en démontrant en quelques minutes ce que c'est que du bruit et de la dissonance.
En ce qui concerne les textes, on peut penser que Nick s'est fait larguer par sa copine, s'est laissé pousser la moustache et a convoqué ses vieux potes pour concocter cet album qui sent le vieux célibataire qui supplie les femmes, les harcèle, les menace, tente de les charmer tour à tour. Le thème de l'album c'est bien le no pussy blues décliné sur tous les modes...
Je préfèrerais avoir à dire ça à propos du premier album d'un jeune groupe prometteur, mais bon, je dois reconnaitre que ce énième album du vieux Nick et de sa bande de barbus est ce que j'ai entendu de meilleur et de plus jouissivement rock depuis le début de l'année 2007 !!
Exceptionnel ! ! 19/20 | par JohnEsmoke |
Posté le 16 février 2008 à 16 h 12 |
J'attendais beaucoup de Grinderman, nouveau projet (son quatrième groupe) de Nick Cave avec trois de ses Bad Seeds. Or, cet album au titre éponyme (ou plutôt, sans titre) m'a fait l'effet d'un pétard mouillé. Tout ça pour ça ? On s'attendait à un retour aux sources (nauséabondes mais tellement délicieuses) de The Birthday Party. Or, il n'en est rien. On ne peut qu'être déçu.
Nick Cave joue pour la première fois de la guitare, lui qu'on avait coutume de voir recueilli sur son piano. Ce détail nous signale déjà en soi l'orientation plus rock qu'il a prise. Le violoniste Warren Ellis joue du bouzouki électrique (instrument pour le moins rare), du Fendocastor (sic), du violon et de la viole, de la guitare acoustique, Martyn Casey de la basse et de la guitare acoustique, Jim Sclavunos la batterie et les percussions. Les trois assurent en outre les chœurs. Ces trois là ne sont d'ailleurs pas les plus intéressants du groupe, loin s'en faut. J'aurais plutôt vu à leur place le multi-instrumentiste de grand talent Mick Harvey, Blixa Bargeld (mais qui a quitté les Bad Seeds) et ses tentatives de maîtriser la guitare slide au bottleneck, et Thomas Widler, bien meilleur batteur que Sclavunos.
Sur la photo à l'intérieur de l'album, on voit un Nick Cave à l'affreuse moustache texane et un Ellis à la barbe façon ZZ Top. Diantre !
Aux influences de toujours de Nick Cave, blues, se mêlent des sonorités garage voire psychobilly (le psychobilly des origines : The Cramps). Mais on ne retrouve que peu le talent de Nick Cave, encore moins le génie de The Birthday Party. L'album semble avoir été composé et enregistré trop vite. Les morceaux ne sont pas assez aboutis. Où sont les chefs-d'œuvre que le King Ink avait pour habitude de nous pondre régulièrement ?
Le single "Get It On" (qui n'a rien à voir avec le standard glam de T Rex) ne manque certes pas de saveur et de rage. "No Pussy Blues" est un appel affamé, une complainte sur la frustration. "Grinderman", une ballade sans batterie avec une guitare qui rappelle un peu le jeu de Blixa sur les premiers albums des Bad Seeds. "Honey Bee (Let's Fly To Mars)" est une chevauchée tendue et fiévreuse, avec un orgue spatial (instrument pourtant non crédité). "Man In The Moon", une ballade mélancolique au piano électrique Fender Rhodes (le Fendocastor ?). "Love Bomb", avec ses guitares très brutes, est un pur moment de rock'n roll.
Nick Cave s'est, pour la première fois, quelque peu fourvoyé. Mais il ne s'agit apparemment que d'une expérience récréative, un défouloir, quoi. On attend le prochain album des Bad Seeds mais, au vu du premier single qui en est extrait, on ne se fait pas trop d'illusions...
Nick Cave joue pour la première fois de la guitare, lui qu'on avait coutume de voir recueilli sur son piano. Ce détail nous signale déjà en soi l'orientation plus rock qu'il a prise. Le violoniste Warren Ellis joue du bouzouki électrique (instrument pour le moins rare), du Fendocastor (sic), du violon et de la viole, de la guitare acoustique, Martyn Casey de la basse et de la guitare acoustique, Jim Sclavunos la batterie et les percussions. Les trois assurent en outre les chœurs. Ces trois là ne sont d'ailleurs pas les plus intéressants du groupe, loin s'en faut. J'aurais plutôt vu à leur place le multi-instrumentiste de grand talent Mick Harvey, Blixa Bargeld (mais qui a quitté les Bad Seeds) et ses tentatives de maîtriser la guitare slide au bottleneck, et Thomas Widler, bien meilleur batteur que Sclavunos.
Sur la photo à l'intérieur de l'album, on voit un Nick Cave à l'affreuse moustache texane et un Ellis à la barbe façon ZZ Top. Diantre !
Aux influences de toujours de Nick Cave, blues, se mêlent des sonorités garage voire psychobilly (le psychobilly des origines : The Cramps). Mais on ne retrouve que peu le talent de Nick Cave, encore moins le génie de The Birthday Party. L'album semble avoir été composé et enregistré trop vite. Les morceaux ne sont pas assez aboutis. Où sont les chefs-d'œuvre que le King Ink avait pour habitude de nous pondre régulièrement ?
Le single "Get It On" (qui n'a rien à voir avec le standard glam de T Rex) ne manque certes pas de saveur et de rage. "No Pussy Blues" est un appel affamé, une complainte sur la frustration. "Grinderman", une ballade sans batterie avec une guitare qui rappelle un peu le jeu de Blixa sur les premiers albums des Bad Seeds. "Honey Bee (Let's Fly To Mars)" est une chevauchée tendue et fiévreuse, avec un orgue spatial (instrument pourtant non crédité). "Man In The Moon", une ballade mélancolique au piano électrique Fender Rhodes (le Fendocastor ?). "Love Bomb", avec ses guitares très brutes, est un pur moment de rock'n roll.
Nick Cave s'est, pour la première fois, quelque peu fourvoyé. Mais il ne s'agit apparemment que d'une expérience récréative, un défouloir, quoi. On attend le prochain album des Bad Seeds mais, au vu du premier single qui en est extrait, on ne se fait pas trop d'illusions...
Pas mal 13/20
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