Beat Happening
Jamboree |
Label :
K |
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Les héros de la lo-fi et de l'indie rock made in US reviennent en 1988 pour nous pondre en 24 minutes et 11 titres un classique du mouvement. Produit par Steve Fisk et deux Screaming Trees, Jamboree les éloigne de la twee-pop à laquelle ils avaient été rapproché à leurs débuts.
Beat Happening privilégie ici un rock à la fois rude et catchy qui les emmène vers des sommets de bordélisme exquis. Toujours effrayé par une approche professionnelle de la chose, ces non musiciens font du rock tatoué par l'esprit Do It Yourself du punk 77 et sans se poser de questions arrivent à leur fin. Du rock'n'roll à lunettes noires avec "Bewitched" ou mieux encore, "Hangman" qui ravive l'esprit psychobilly des Cramps. De la pop à la cool avec "Indian Summer", un classique popularisé par le groupe anglais dream-pop Luna quelques années plus tard.
Calvin Johnson est toujours ce non chanteur magnifique qui parle de l'amour et ses tracas. Une voix bourrue qui ne s'implique que très rarement dans la mélodie. Suffit d'écouter "Crashing Through" où on a l'impression étrange et comique que Calvin Johnson vient juste d'être réveillé tôt un dimanche matin pour enregistrer la chanson. Des 'yeah yeah' exprimant l'impatience d'en finir. Dans un contre-emploi en fin d'album, c'est sa voix qui essaye tant bien que mal de déterminer un semblant de mélodie sur fond de larsens inaudibles: la géniale et revigorante "The This Many Boyfriends Club", foutage de gueule suprême enregistré live.
Beat Happening n'épargnait pas son public. Mais son public en redemandait sûrement de ces expressions agressives d'un esprit qui faisait encore rimer indé et liberté. Liberté de faire ce qu'on veut, même le pire. A ne pas prendre au sérieux (enfin si).
Beat Happening privilégie ici un rock à la fois rude et catchy qui les emmène vers des sommets de bordélisme exquis. Toujours effrayé par une approche professionnelle de la chose, ces non musiciens font du rock tatoué par l'esprit Do It Yourself du punk 77 et sans se poser de questions arrivent à leur fin. Du rock'n'roll à lunettes noires avec "Bewitched" ou mieux encore, "Hangman" qui ravive l'esprit psychobilly des Cramps. De la pop à la cool avec "Indian Summer", un classique popularisé par le groupe anglais dream-pop Luna quelques années plus tard.
Calvin Johnson est toujours ce non chanteur magnifique qui parle de l'amour et ses tracas. Une voix bourrue qui ne s'implique que très rarement dans la mélodie. Suffit d'écouter "Crashing Through" où on a l'impression étrange et comique que Calvin Johnson vient juste d'être réveillé tôt un dimanche matin pour enregistrer la chanson. Des 'yeah yeah' exprimant l'impatience d'en finir. Dans un contre-emploi en fin d'album, c'est sa voix qui essaye tant bien que mal de déterminer un semblant de mélodie sur fond de larsens inaudibles: la géniale et revigorante "The This Many Boyfriends Club", foutage de gueule suprême enregistré live.
Beat Happening n'épargnait pas son public. Mais son public en redemandait sûrement de ces expressions agressives d'un esprit qui faisait encore rimer indé et liberté. Liberté de faire ce qu'on veut, même le pire. A ne pas prendre au sérieux (enfin si).
Excellent ! 18/20 | par Sirius |
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