Shooting At Unarmed Men
Triptych |
Label :
Too Pure |
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Chansons débiles, chants débiles, textes débiles, titres débiles à rallonge. "Happy Birthday Placenta" suffit pour s'en faire une idée... Pas de doute, avec Triptych, le noise-punk-hardcore atteint un nouveau sommet. Un sommet de connerie, pour les plus gourmands. Miam !
Histoire de se foutre de la gueule du monde avec un jusqu'au-boutisme plutôt rare, Shooting At Unarmed Men nous fait le coup du monument sonore. Un album de trois CDs de quatre titres chacun (+ ghost track lo-fi), sans réel concept, mais sans utilité particulière non plus puisque la totalité fait approximativement cinquante minutes. Le seul intérêt qu'on peut y voir est similaire à celui du vinyle : manipuler les objets pour poursuivre recharge l'attention. Et c'est avec un grand plaisir que le groupe vient ainsi surfer à contre-courant sur la vague intellectuelle relancée par des groupes complicado comme The Mars Volta. Le voilà proposant sa version punk du concept album indigeste à souhait... mais du coup, digeste. Faut suivre ! Un bon prétexte pour se déchaîner, sans étaler une quelconque virtuosité, et se permettre de faire encore plus les foufous sur différentes formes... "Full Proof Plan For Successful Living" : huit minutes en deuxième partie d'album durant lesquelles il ne se passe tout bonnement rien. Quelques mots, bruits d'ambiances et bruits de studio tout au plus. Ça tire à la fois sur la durée de l'album et la patience de l'auditeur. Mauvaise chose pour du rock à l'origine punk ; très bonne chose pour pour un punk à l'origine bien débile. Et le pire c'est que SAUM passe très facilement de bourrades linéaires ("This Song Comes With A Picture") à des plages de (dé)constructions le plus éloigné possible de ce qu'on appelle communément une chanson standard. L'intéressant "The Conventions Of Stopping" se présente d'une toute autre manière durant sa première minute, furieux, pour "décoller" vers un grunge épique au bruitisme extrême. On a l'impression d'écouter une adaptation musicale du Drunken Master de Jackie Chan : ces types font surtout semblant d'être cons... Ainsi, lorsqu'on collecte toutes les humeurs du disque, de la rage de Fugazi (excellent "(Peristalsis)") à la gaminerie de Blur ("Pre-Seated", faussement niais) et au parallèle inévitable mais délicieux avec McLusky, on se régale. En fin d'album (pardon, d'albums), "The Fortune Of Regret" vient même nous surprendre d'un frisson. Un faux folk mystique explosant dans sa dernière partie ; un des plus beaux moments de l'oeuvre. Enfin, "beaux", on se comprend... des plus réussis. Parce que si ces gars-là sont bien resté des gosses, ils ne sont pas des fils à manman.
Histoire de se foutre de la gueule du monde avec un jusqu'au-boutisme plutôt rare, Shooting At Unarmed Men nous fait le coup du monument sonore. Un album de trois CDs de quatre titres chacun (+ ghost track lo-fi), sans réel concept, mais sans utilité particulière non plus puisque la totalité fait approximativement cinquante minutes. Le seul intérêt qu'on peut y voir est similaire à celui du vinyle : manipuler les objets pour poursuivre recharge l'attention. Et c'est avec un grand plaisir que le groupe vient ainsi surfer à contre-courant sur la vague intellectuelle relancée par des groupes complicado comme The Mars Volta. Le voilà proposant sa version punk du concept album indigeste à souhait... mais du coup, digeste. Faut suivre ! Un bon prétexte pour se déchaîner, sans étaler une quelconque virtuosité, et se permettre de faire encore plus les foufous sur différentes formes... "Full Proof Plan For Successful Living" : huit minutes en deuxième partie d'album durant lesquelles il ne se passe tout bonnement rien. Quelques mots, bruits d'ambiances et bruits de studio tout au plus. Ça tire à la fois sur la durée de l'album et la patience de l'auditeur. Mauvaise chose pour du rock à l'origine punk ; très bonne chose pour pour un punk à l'origine bien débile. Et le pire c'est que SAUM passe très facilement de bourrades linéaires ("This Song Comes With A Picture") à des plages de (dé)constructions le plus éloigné possible de ce qu'on appelle communément une chanson standard. L'intéressant "The Conventions Of Stopping" se présente d'une toute autre manière durant sa première minute, furieux, pour "décoller" vers un grunge épique au bruitisme extrême. On a l'impression d'écouter une adaptation musicale du Drunken Master de Jackie Chan : ces types font surtout semblant d'être cons... Ainsi, lorsqu'on collecte toutes les humeurs du disque, de la rage de Fugazi (excellent "(Peristalsis)") à la gaminerie de Blur ("Pre-Seated", faussement niais) et au parallèle inévitable mais délicieux avec McLusky, on se régale. En fin d'album (pardon, d'albums), "The Fortune Of Regret" vient même nous surprendre d'un frisson. Un faux folk mystique explosant dans sa dernière partie ; un des plus beaux moments de l'oeuvre. Enfin, "beaux", on se comprend... des plus réussis. Parce que si ces gars-là sont bien resté des gosses, ils ne sont pas des fils à manman.
Très bon 16/20 | par X_YoB |
Note du rédacteur : l'oeuvre est tout d'abord sortie en Australie quelques mois auparavant, le 11 août 2007.
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