UNKLE
War Stories |
Label :
Surrender All |
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Dans une interview récente, James Lavelle présentait ce troisième album d'UNKLE comme un bilan personnel, comme lorsqu'on se retourne pour apprécier le chemin parcouru. War Stories recense donc, en quelques sorte, les blessures de guerre de l'ami James; je ne connais aucun détail de sa vie privée mais à lire les noms des morceaux composants ce fort bon album, on se dit qu'on pourrait avoir à faire à un mercenaire de la guerre des Balkans ou un GI survivant du Vietnam: "Mayday", "Broken", "When Things Explode", "Price You Pay" ou encore "Lawless" sont parmi les noms de morceaux les plus joyeux de l'album.
Dès l'intro sans titre, on se croirait dans un film de Lynch lorsqu'une voix prononce cette simple injonction: 'Please, forgive me.' La même voix répondra à la fin du dernier morceau: 'All is forgiven.' War stories est donc bien le récit d'une lutte intérieure, comme le suggérait les propos de Lavelle. Pourtant on est bien loin de l'album intimiste car comme sur les précédents disques du groupe, l'homme se cachant derrière ce projet déjà vieux de plus d'une décennie s'est copieusement entouré: son compère Richard File bien entendu, quelques rôdeurs bien connus du désert californien, à commencer par Chris Goss à la production, aux instruments et à l'écriture, Dave Catching (rien de plus normal puisque le disque fut enregistré au Rancho De La Luna, Joshua Tree, California) et Josh Homme. De nombreux autres featuring sont présents avec notament Ian Asbury, The Duke Spirit ou 3D mais pas trop puisque Lavelle et File chantent eux aussi sur cet album. File, commençons par lui, chante sur "Price You Pay" et "Lawless" ; le premier titre est un grand morceau sombre flirtant avec des ambiances celtiques (surtout avec l'utilisation du violoncelle électrique) tandis que le second est un des deux morceaux-de-l'album-commençant-comme-du-Joy Division (l'autre étant Broken); car à n'en pas douter la new wave de Joy Division ou des premiers disques de Cure est une des grandes influences de ce War Stories. Lavelle, lui, chante sur "Hold My Hand", simple morceau electro à l'ambiance lourde loin d'être innovante, et "Morning Rage", morceau speedé se terminant sur des sons saturés. "Burn My Shadow" (sur le quel on retrouve Jeordie White aka Twiggy Ramirez à la basse), premier single et morceau phare de cet album, est chanté d'une voix caverneuse et crissante par Ian Asbury à qui revient l'honneur de chanter également "When Things Explode", morceau de fin sur lequel retentissent des arrangements de cordes surprenants à la première écoute mais finalement impecables. Sur le début de l'album c'est l'emprunte de Josh Homme qui prédomine, on le retrouve en effet à la guitare sur "Chemistry", le premier morceau instrumental, et "Hold My Hand" mais aussi au micro pour ce qui va certainement devenir un tube dancefloor des années à venir, "Restless". Sur deux morceaux on peut entendre la voix de Gavin Clark (qui m'est inconnu), plutôt jolie sur "Keys To The Kingdom" mais assez agaçante sur "Broken". Les trois titres restants, à savoir "Mayday", "Persons & Machinery" et "Twilight" apparaissent comme assez faibles en comparaison des autres pistes, ce dernier chanté par 3D atteignant même les sommets de la platitude.
Ce presque-concept-album manque malheureusement d'un poil de cohérence et aurait peut-être gagné à être délesté d'un ou deux morceaux ; l'ambiance n'en est pas moins lourde et sombre, les guitares sont présentes, le chant est multiple, peut-on vraiment parler d'electro ?
Dès l'intro sans titre, on se croirait dans un film de Lynch lorsqu'une voix prononce cette simple injonction: 'Please, forgive me.' La même voix répondra à la fin du dernier morceau: 'All is forgiven.' War stories est donc bien le récit d'une lutte intérieure, comme le suggérait les propos de Lavelle. Pourtant on est bien loin de l'album intimiste car comme sur les précédents disques du groupe, l'homme se cachant derrière ce projet déjà vieux de plus d'une décennie s'est copieusement entouré: son compère Richard File bien entendu, quelques rôdeurs bien connus du désert californien, à commencer par Chris Goss à la production, aux instruments et à l'écriture, Dave Catching (rien de plus normal puisque le disque fut enregistré au Rancho De La Luna, Joshua Tree, California) et Josh Homme. De nombreux autres featuring sont présents avec notament Ian Asbury, The Duke Spirit ou 3D mais pas trop puisque Lavelle et File chantent eux aussi sur cet album. File, commençons par lui, chante sur "Price You Pay" et "Lawless" ; le premier titre est un grand morceau sombre flirtant avec des ambiances celtiques (surtout avec l'utilisation du violoncelle électrique) tandis que le second est un des deux morceaux-de-l'album-commençant-comme-du-Joy Division (l'autre étant Broken); car à n'en pas douter la new wave de Joy Division ou des premiers disques de Cure est une des grandes influences de ce War Stories. Lavelle, lui, chante sur "Hold My Hand", simple morceau electro à l'ambiance lourde loin d'être innovante, et "Morning Rage", morceau speedé se terminant sur des sons saturés. "Burn My Shadow" (sur le quel on retrouve Jeordie White aka Twiggy Ramirez à la basse), premier single et morceau phare de cet album, est chanté d'une voix caverneuse et crissante par Ian Asbury à qui revient l'honneur de chanter également "When Things Explode", morceau de fin sur lequel retentissent des arrangements de cordes surprenants à la première écoute mais finalement impecables. Sur le début de l'album c'est l'emprunte de Josh Homme qui prédomine, on le retrouve en effet à la guitare sur "Chemistry", le premier morceau instrumental, et "Hold My Hand" mais aussi au micro pour ce qui va certainement devenir un tube dancefloor des années à venir, "Restless". Sur deux morceaux on peut entendre la voix de Gavin Clark (qui m'est inconnu), plutôt jolie sur "Keys To The Kingdom" mais assez agaçante sur "Broken". Les trois titres restants, à savoir "Mayday", "Persons & Machinery" et "Twilight" apparaissent comme assez faibles en comparaison des autres pistes, ce dernier chanté par 3D atteignant même les sommets de la platitude.
Ce presque-concept-album manque malheureusement d'un poil de cohérence et aurait peut-être gagné à être délesté d'un ou deux morceaux ; l'ambiance n'en est pas moins lourde et sombre, les guitares sont présentes, le chant est multiple, peut-on vraiment parler d'electro ?
Parfait 17/20 | par Bobby Joe |
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