Bad Religion
New Maps Of Hell |
Label :
Epitaph |
||||
Plus en forme que jamais depuis le retour de Brett Gurewitz, Bad Religion a su mettre au pas tous les pseudos groupes de la nouvelle vague punk-rock west-coast. En développant des mélodies plus viscérales et en ralentissant (relativement) la cadence, le groupe a su revenir sur le devant de la scène laissant, par la même occasion, des myriades de groupes inoffensifs sur le carreau.
New Maps Of Hell montre encore une nouvelle évolution dans la discographie du groupe. On garde la noirceur et le pessimisme présent depuis une dizaine d'années et on les noie dans le punk-rock ultra rapide marque de fabrique du groupe depuis ses débuts. Car si cet album est à rapprocher musicalement d'une autre période du groupe, c'est aux premiers disques qu'on pense d'abord. Bad Religion ne propose ici quasiment que des morceaux courts envoyés à des vitesses supersoniques. Ils n'avaient pas sorti un album si violent depuis Suffer qui accusera bientôt la vingtaine d'années. Par là dessus viennent se greffer les lignes de chant plus travaillées, les choeurs et le gros son apparus entre temps. Finis les morceaux plus 'mélodiques', la colère du groupe est plus que jamais palpable.
C'est même un peu dommage. Cette énergie fait bien sûr beaucoup de bien à entendre mais la succession de morceaux rapides finit par lasser. New Maps Of Hell contient tout de même des titres plus calmes et mélodiques ("Lost Pilgrim", "Honest Goodbye") mais ceux-ci ne semblent pas avoir été autant travaillés que les autres.
Côté paroles, par contre, Greg Graffin est toujours au top. La situation sociale et politique des Etats-Unis a de quoi inspirer un groupe engagé comme Bad Religion. Ce regain de fureur est sûrement à mettre sur le compte de la politique ultralibérale de Bush & Co. La guerre en Irak et le patriot act ont profondément marqué le groupe. Mais c'est un sentiment encore plus pessimiste qui ressort des paroles. Le titre de l'album en dit d'ailleurs long : Bad Religion fait le constat du déclin incroyable que nous sommes en train de vivre. Retour en force des religions, terrorisme, abêtissement progressif des masses, économie plus que jamais maitresse... Le groupe rapproche même notre société actuelle au moyen-âge européen ("New Dark Ages").
New Maps Of Hell est beaucoup moins intéressant musicalement que ses deux prédécesseurs et ne restera sûrement pas comme un incontournable dans la longue discographie du groupe. Le fait qu'il soit empreint d'une ambiance sombre et pessimiste peut même décourager son écoute. Le constat que fait Bad Religion est dur à avaler et nous fait un peu redescendre sur terre par une prise de conscience adulte. Mais il a au moins une valeur pédagogique très percutante et assez rare de nos jours. En espérant que celle-ci soit comprise par tous. Ca sera toujours ça de gagné...
New Maps Of Hell montre encore une nouvelle évolution dans la discographie du groupe. On garde la noirceur et le pessimisme présent depuis une dizaine d'années et on les noie dans le punk-rock ultra rapide marque de fabrique du groupe depuis ses débuts. Car si cet album est à rapprocher musicalement d'une autre période du groupe, c'est aux premiers disques qu'on pense d'abord. Bad Religion ne propose ici quasiment que des morceaux courts envoyés à des vitesses supersoniques. Ils n'avaient pas sorti un album si violent depuis Suffer qui accusera bientôt la vingtaine d'années. Par là dessus viennent se greffer les lignes de chant plus travaillées, les choeurs et le gros son apparus entre temps. Finis les morceaux plus 'mélodiques', la colère du groupe est plus que jamais palpable.
C'est même un peu dommage. Cette énergie fait bien sûr beaucoup de bien à entendre mais la succession de morceaux rapides finit par lasser. New Maps Of Hell contient tout de même des titres plus calmes et mélodiques ("Lost Pilgrim", "Honest Goodbye") mais ceux-ci ne semblent pas avoir été autant travaillés que les autres.
Côté paroles, par contre, Greg Graffin est toujours au top. La situation sociale et politique des Etats-Unis a de quoi inspirer un groupe engagé comme Bad Religion. Ce regain de fureur est sûrement à mettre sur le compte de la politique ultralibérale de Bush & Co. La guerre en Irak et le patriot act ont profondément marqué le groupe. Mais c'est un sentiment encore plus pessimiste qui ressort des paroles. Le titre de l'album en dit d'ailleurs long : Bad Religion fait le constat du déclin incroyable que nous sommes en train de vivre. Retour en force des religions, terrorisme, abêtissement progressif des masses, économie plus que jamais maitresse... Le groupe rapproche même notre société actuelle au moyen-âge européen ("New Dark Ages").
New Maps Of Hell est beaucoup moins intéressant musicalement que ses deux prédécesseurs et ne restera sûrement pas comme un incontournable dans la longue discographie du groupe. Le fait qu'il soit empreint d'une ambiance sombre et pessimiste peut même décourager son écoute. Le constat que fait Bad Religion est dur à avaler et nous fait un peu redescendre sur terre par une prise de conscience adulte. Mais il a au moins une valeur pédagogique très percutante et assez rare de nos jours. En espérant que celle-ci soit comprise par tous. Ca sera toujours ça de gagné...
Sympa 14/20 | par Abe-sapien |
En ligne
425 invités et 0 membre
Au hasard Balthazar
Sondages