Bad Religion
The Empire Strikes First |
Label :
Epitaph |
||||
En 2004, Bad Religion certifiait son retour en forme avec la sortie de son dernier album en date à ce jour, The Empire Strikes First. Le piteux The New America semble définitivement oublié, un oubli promis avec The Process Of Belief. Ne restait plus qu'à confirmer.
C'est désormais chose faite avec ce 18ème album d'une longue carrière. Les retrouvailles ayant été célébrées sur l'album précédent, Bad Religion s'est remis au travail et nous propose ici de l'excellent punk-rock. D'un point de vue technique tout d'abord, tout est merveilleusement exécuté : les guitares sont agiles et tranchantes, la batterie virevolte, rugit, et Greg Graffin nous prouve qu'il est toujours un excellent chanteur (quoique ceci était acquis depuis longtemps ).
Mais précisément, que nous offre The Empire Strikes First ? Eh bien c'est un album qui se hisse aisément parmis les plus hautes marches de la discographie du groupe. Bad Religion a gardé la motivation de ses débuts, et cela se ressent dès le départ, avec deux titres en dessous des deux minutes, les splendides "Sinister Rogue" et "Social Suicide". La suite est un enchaînement de chansons énergiques, rapides, et mélodiques : "All There Is", "Los Angeles Is Burning", "The Empire Strikes First"...
La patte Bad Religion est évidemment reconnaissable entre mille, notamment par ces chœurs mélodiques contrastant un déchaînement rythmique des plus endiablés.
Mais Bad Religion a acquis en maturité, c'est indéniable, et normal après une telle carrière me direz vous, et se permet donc désormais quelques extravagances sous d'autres cieux, tel que ce singulier passage rap sur "Let Them Eat War" ou encore ce ralentissement de rythme sur "Another Abyss". Surprenants mais cependant convaincants.
Les textes sont aussi engagés qu'au début de l'aventure Bad Religion, et si les cibles ont changé (gouvernement Reagan au cours des années 80, Bush Junior actuellement) la dynamique est toujours identique, le groupe puisant sa motivation dans les agissements d'un gouvernement irresponsable et incompétent. Greg Graffin se permet également quelques clins d'œil à la discographie du groupe : 'how could hell be any worse ?' chante t'il ainsi sur "Los Angeles Is Burning".
The Empire Strikes First est donc un des meilleurs albums de Bad Religion, tout simplement. Il confirme le renouveau d'un groupe qui fait aujourd'hui figure de "papy" au sein de la scène punk rock américaine. Mais avec cet album, Bad Religion retrouve l'envie et l'énergie qui lui a permis d'écrire les plus belles pages de son histoire. De bonnes augure pour l'avenir.
C'est désormais chose faite avec ce 18ème album d'une longue carrière. Les retrouvailles ayant été célébrées sur l'album précédent, Bad Religion s'est remis au travail et nous propose ici de l'excellent punk-rock. D'un point de vue technique tout d'abord, tout est merveilleusement exécuté : les guitares sont agiles et tranchantes, la batterie virevolte, rugit, et Greg Graffin nous prouve qu'il est toujours un excellent chanteur (quoique ceci était acquis depuis longtemps ).
Mais précisément, que nous offre The Empire Strikes First ? Eh bien c'est un album qui se hisse aisément parmis les plus hautes marches de la discographie du groupe. Bad Religion a gardé la motivation de ses débuts, et cela se ressent dès le départ, avec deux titres en dessous des deux minutes, les splendides "Sinister Rogue" et "Social Suicide". La suite est un enchaînement de chansons énergiques, rapides, et mélodiques : "All There Is", "Los Angeles Is Burning", "The Empire Strikes First"...
La patte Bad Religion est évidemment reconnaissable entre mille, notamment par ces chœurs mélodiques contrastant un déchaînement rythmique des plus endiablés.
Mais Bad Religion a acquis en maturité, c'est indéniable, et normal après une telle carrière me direz vous, et se permet donc désormais quelques extravagances sous d'autres cieux, tel que ce singulier passage rap sur "Let Them Eat War" ou encore ce ralentissement de rythme sur "Another Abyss". Surprenants mais cependant convaincants.
Les textes sont aussi engagés qu'au début de l'aventure Bad Religion, et si les cibles ont changé (gouvernement Reagan au cours des années 80, Bush Junior actuellement) la dynamique est toujours identique, le groupe puisant sa motivation dans les agissements d'un gouvernement irresponsable et incompétent. Greg Graffin se permet également quelques clins d'œil à la discographie du groupe : 'how could hell be any worse ?' chante t'il ainsi sur "Los Angeles Is Burning".
The Empire Strikes First est donc un des meilleurs albums de Bad Religion, tout simplement. Il confirme le renouveau d'un groupe qui fait aujourd'hui figure de "papy" au sein de la scène punk rock américaine. Mais avec cet album, Bad Religion retrouve l'envie et l'énergie qui lui a permis d'écrire les plus belles pages de son histoire. De bonnes augure pour l'avenir.
Excellent ! 18/20 | par Barnyard |
Posté le 16 avril 2007 à 19 h 52 |
Très en forme depuis la fin des années 90, Bad Religion avec The Empire Strikes First sort un brûlot hardcore-punk comme on n'en avait pas entendu depuis bien longtemps. Comme beaucoup de groupes américains engagés, la politique interne et externe des Etats-Unis semble provoquer des élans d'inspiration au groupe.
En plus de contenir un paquet d'hymnes punks comme son prédécesseur The Process Of Belief, ce nouvel album possède une cohérence et une atmosphère bien particulière qui le parcourt du début à la fin. En effet, chose peu commune chez Bad Religion, le disque commence par une intro instrumentale calme et posée distillant une ambiance pessimiste et sombre. On retrouve cette sensation tout au long de l'album et de manière plus marquée sur certains titres. "To Another Abyss", "Los Angeles Is Burning", "Boot Stamping On A Human Face Forever" (titre tiré d'une citation de George Orwell) ou encore le morceau éponyme du disque sont, par exemple, plombés par cette noirceur. Cette teneur que prend The Empire Strikes First confirme le fait que les artistes voient souvent leur inspiration décuplée sous l'oppression ou en pleine phase contestataire.
Mais le groupe n'est pas pour autant empêtré dans une catalepsie foudroyante. Dès le deuxième morceau, "Sinister Rouge", la vitesse supersonique du groupe reprend ses droits. Cet album regorge en effet de brûlots urgents et incisifs qui sont la marque de fabrique du groupe. "God's Love", "Atheist Peace" ou "The Quickening" sont, en effet, dans la droite lignée des premiers albums du groupe.
Les perles punk-rock aux refrains fédérateurs sont également de la partie. Difficile de résister à "Let Them Eat War", "All There Is", "Los Angeles Is Burning" ou encore "To Another Abyss". Greg Graffin place une nouvelle fois des lignes de chant entraînantes dont il a le secret. Le tout soutenu par les choeurs qui forment eux aussi une des marques de fabrique du groupe.
La production de Brett Gurewitz reste dans la lignée des albums précédents: claire, épurée, claquante et efficace. Les morceaux en sortent grandis et d'une efficacité sans faille.
Côté paroles, Greg Graffin, reste fidèle à lui même. Ses éternels ennemis sont à nouveau attaqués et ridiculisés. Religion, gouvernement impérialiste américain, pollueurs... tout ce petit monde est passé à la moulinette d'une des personnalités les plus engagée du mouvement punk. Plus de vingt ans après les débuts du groupe, les messages dispensés sont toujours aussi virulents et efficaces.
Bad Religion, plus en forme que jamais, en remontre donc à tous les groupes de punk récents. On peut sans contestation affirmer que le groupe est et reste l'un des plus influant du style. Et malgré leur âge, ils parviennent tout de même à rester frais et bien plus intéressant qu'une bonne partie de cette scène.
En plus de contenir un paquet d'hymnes punks comme son prédécesseur The Process Of Belief, ce nouvel album possède une cohérence et une atmosphère bien particulière qui le parcourt du début à la fin. En effet, chose peu commune chez Bad Religion, le disque commence par une intro instrumentale calme et posée distillant une ambiance pessimiste et sombre. On retrouve cette sensation tout au long de l'album et de manière plus marquée sur certains titres. "To Another Abyss", "Los Angeles Is Burning", "Boot Stamping On A Human Face Forever" (titre tiré d'une citation de George Orwell) ou encore le morceau éponyme du disque sont, par exemple, plombés par cette noirceur. Cette teneur que prend The Empire Strikes First confirme le fait que les artistes voient souvent leur inspiration décuplée sous l'oppression ou en pleine phase contestataire.
Mais le groupe n'est pas pour autant empêtré dans une catalepsie foudroyante. Dès le deuxième morceau, "Sinister Rouge", la vitesse supersonique du groupe reprend ses droits. Cet album regorge en effet de brûlots urgents et incisifs qui sont la marque de fabrique du groupe. "God's Love", "Atheist Peace" ou "The Quickening" sont, en effet, dans la droite lignée des premiers albums du groupe.
Les perles punk-rock aux refrains fédérateurs sont également de la partie. Difficile de résister à "Let Them Eat War", "All There Is", "Los Angeles Is Burning" ou encore "To Another Abyss". Greg Graffin place une nouvelle fois des lignes de chant entraînantes dont il a le secret. Le tout soutenu par les choeurs qui forment eux aussi une des marques de fabrique du groupe.
La production de Brett Gurewitz reste dans la lignée des albums précédents: claire, épurée, claquante et efficace. Les morceaux en sortent grandis et d'une efficacité sans faille.
Côté paroles, Greg Graffin, reste fidèle à lui même. Ses éternels ennemis sont à nouveau attaqués et ridiculisés. Religion, gouvernement impérialiste américain, pollueurs... tout ce petit monde est passé à la moulinette d'une des personnalités les plus engagée du mouvement punk. Plus de vingt ans après les débuts du groupe, les messages dispensés sont toujours aussi virulents et efficaces.
Bad Religion, plus en forme que jamais, en remontre donc à tous les groupes de punk récents. On peut sans contestation affirmer que le groupe est et reste l'un des plus influant du style. Et malgré leur âge, ils parviennent tout de même à rester frais et bien plus intéressant qu'une bonne partie de cette scène.
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