Magazine
Secondhand Daylight |
Label :
Virgin |
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Quand on a quasiment inventé un genre musical avec son premier album, il est toujours très difficile de le faire suivre par un opus tout aussi fascinant. Avec Secondhand Daylight, Magazine n'innove pas autant certes, mais tel un Roxy Music en rut du post-punk, le groupe anglais pousse sa formule arty encore plus loin.
Ici, pas de single punchy de la classe d'un "Shot By Both Sides" mais des morceaux tortueux qui s'étendent souvent au-delà des 5 minutes. Un temps qui ne privilégie pas l'immédiateté. Plusieurs écoutes sont recommandées, voire même nécessaires pour percer à jour la beauté des arrangements complexes qui enjolivent les 9 pièces de ce Secondhand Daylight. Du moins quand le groupe n'en fait pas trop. Parce que malheureusement, à force de sophistication, son style en devient parfois ampoulé. A trop vouloir faire comme Bowie sur Low tout en refusant une facile imitation, on en arrive à un instrumental prog aussi flasque que du mauvais Pink Floyd, celui de la BO pour film de cul ("The Thin Air").
Un seul revirement notable par rapport à cette recherche de complexification : le catchy "Rythm Of Cruelty" qui ravive le passé punk. Choisi judicieusement pour faire office de single. Mais le vrai tube de cet album, du moins celui qui aurait dû l'être est sans conteste ce monstre de songwriting atypique : "Cut-Out Shapes". Les paroles sont assez obscures. Comme pour toutes les chansons de Secondhand Daylight d'ailleurs. Mais si parfois on ne sait pas trop de quoi parle Howard Devoto, la musique vient à la rescousse pour traduire son profond désespoir. Car s'il a ses moments de légèreté, Secondhand Daylight est avant tout une oeuvre empreinte d'une lourde dépression. "Feed The Ennemy" en est peut-être sa meilleure représentante. Cette lente montée en abîme complètement désolée a de quoi foutre le bourdon à un clown sous amphet. Et si "Feed The Ennemy" est une montée alors "Permafrost" en est la chute vertigineuse, maladive. Ouverture et fin de l'album : logique donc.
Si Real Life était un coup de fouet alors Secondhand Daylight est un coup de massue. Pas très bien ajusté non plus. La perfection n'est pas atteinte mais Secondhand Daylight possède tout de même assez de moments de gloire pour le rendre plus qu'enviable aux yeux d'un amateur de post-punk arty. En l'occurence ici, très arty.
Ici, pas de single punchy de la classe d'un "Shot By Both Sides" mais des morceaux tortueux qui s'étendent souvent au-delà des 5 minutes. Un temps qui ne privilégie pas l'immédiateté. Plusieurs écoutes sont recommandées, voire même nécessaires pour percer à jour la beauté des arrangements complexes qui enjolivent les 9 pièces de ce Secondhand Daylight. Du moins quand le groupe n'en fait pas trop. Parce que malheureusement, à force de sophistication, son style en devient parfois ampoulé. A trop vouloir faire comme Bowie sur Low tout en refusant une facile imitation, on en arrive à un instrumental prog aussi flasque que du mauvais Pink Floyd, celui de la BO pour film de cul ("The Thin Air").
Un seul revirement notable par rapport à cette recherche de complexification : le catchy "Rythm Of Cruelty" qui ravive le passé punk. Choisi judicieusement pour faire office de single. Mais le vrai tube de cet album, du moins celui qui aurait dû l'être est sans conteste ce monstre de songwriting atypique : "Cut-Out Shapes". Les paroles sont assez obscures. Comme pour toutes les chansons de Secondhand Daylight d'ailleurs. Mais si parfois on ne sait pas trop de quoi parle Howard Devoto, la musique vient à la rescousse pour traduire son profond désespoir. Car s'il a ses moments de légèreté, Secondhand Daylight est avant tout une oeuvre empreinte d'une lourde dépression. "Feed The Ennemy" en est peut-être sa meilleure représentante. Cette lente montée en abîme complètement désolée a de quoi foutre le bourdon à un clown sous amphet. Et si "Feed The Ennemy" est une montée alors "Permafrost" en est la chute vertigineuse, maladive. Ouverture et fin de l'album : logique donc.
Si Real Life était un coup de fouet alors Secondhand Daylight est un coup de massue. Pas très bien ajusté non plus. La perfection n'est pas atteinte mais Secondhand Daylight possède tout de même assez de moments de gloire pour le rendre plus qu'enviable aux yeux d'un amateur de post-punk arty. En l'occurence ici, très arty.
Bon 15/20 | par Sirius |
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