Emily Haines
Knives Don't Have Your Back |
Label :
Last Gang |
||||
Emily Haines a mis du temps pour sortir cet album, 4 ans parallèlement à sa carrière avec Metric, si ce groupe évoluait dans un electro-rock que je considérais comme parfois un peu poussif, Ce Knives Don't Have Your Back est plutôt classieux, une œuvre bercée par un piano et une voix sexy.
Les nord américains ont eu la chance de découvrir cet album à la bonne date, il est sorti là bas au mois de septembre 2006, car pour ceux qui croient comme moi que la musique a aussi ses saisons, c'est à un disque automnal que nous avons à faire, une oeuvre profondément mélancolique, écrit après la mort de son père, poète. Ce disque est justement empreint d'une belle poésie. Pour cet essai en solo Emily s'est néanmoins accompagné d'un groupe, The Soft Skeleton qui regroupe des membres de Metric, de Sparklehorse de Star et de Broken Social Scene, des amis plus qu'un simple groupe, des amis discrets, laissant à la belle Emily le soin de prendre le dessus au piano, des amis qui viennent l'épauler livrant par ci par là quelques touches de guitare, de batterie ou de violons. La voix de la canadienne n'a jamais été aussi sensuelle et fragile à la fois. C'est un disque qui nous entraîne avec délicatesse dans des sentiments profonds où se mêlent une tristesse abyssale mais aussi une volonté d'accepter les malheurs de la vie et d'y faire face. "Dr Blind", "Detective Daughter", "Nothing & Nowhere" ou encore "The Maid Needs A Maid", petit clin d'oeil à Neil Young constituent parmi d'autres un album finalement très homogène où se dégage une beauté exprimée comme un murmure ou un dernier souffle, intime et touchant.
Si Knives Don't Have Your Back est finalement un album d'automne qui sort en juin chez nous, ce mois qui annonce l'été a suffisamment eu de jours de pluie et de tempête cette année pour écouter chez soi cet album au calme, au sec et au chaud.
Les nord américains ont eu la chance de découvrir cet album à la bonne date, il est sorti là bas au mois de septembre 2006, car pour ceux qui croient comme moi que la musique a aussi ses saisons, c'est à un disque automnal que nous avons à faire, une oeuvre profondément mélancolique, écrit après la mort de son père, poète. Ce disque est justement empreint d'une belle poésie. Pour cet essai en solo Emily s'est néanmoins accompagné d'un groupe, The Soft Skeleton qui regroupe des membres de Metric, de Sparklehorse de Star et de Broken Social Scene, des amis plus qu'un simple groupe, des amis discrets, laissant à la belle Emily le soin de prendre le dessus au piano, des amis qui viennent l'épauler livrant par ci par là quelques touches de guitare, de batterie ou de violons. La voix de la canadienne n'a jamais été aussi sensuelle et fragile à la fois. C'est un disque qui nous entraîne avec délicatesse dans des sentiments profonds où se mêlent une tristesse abyssale mais aussi une volonté d'accepter les malheurs de la vie et d'y faire face. "Dr Blind", "Detective Daughter", "Nothing & Nowhere" ou encore "The Maid Needs A Maid", petit clin d'oeil à Neil Young constituent parmi d'autres un album finalement très homogène où se dégage une beauté exprimée comme un murmure ou un dernier souffle, intime et touchant.
Si Knives Don't Have Your Back est finalement un album d'automne qui sort en juin chez nous, ce mois qui annonce l'été a suffisamment eu de jours de pluie et de tempête cette année pour écouter chez soi cet album au calme, au sec et au chaud.
Excellent ! 18/20 | par X_Keyser José |
Posté le 20 mai 2008 à 02 h 40 |
A mon humble avis cet album n'est pas plus automnal que printanier car il n'y a pas de saison pour être mélancolique.
Cet album s'ouvre avec le piano qui sera la base rythmique et de chacune des onze plages. La voix d'Emily Haines (bigre, mais qu'est-ce qu'elle chante bien, nom de dieu) et son clavier sont la trame essentielle de l'album et qui savent être épaulés de guitares, batterie et autres cordes qui donnent substance et profondeur sans en altérer les mélodies. Celles-ci sont toujours douces et lancinantes. C'est pas désespéré, mais on n'en est pas très loin.
On démarre avec "Our Hell". La couleur est annoncée : on est pas là pour rigoler. On cherche à s'anesthésier tout de suite avec "Doctor Blind" à la douceur éthérée de ses pilules rouges et/ou bleues.
S'égrainent ensuite "Crowd Surf Off A Cliff", "Detective Daughter" et la très belle "The Lottery" à laquelle Emily n'a pas dû avoir le bon numéro, mais qui nous offre une superbe mélodie presque enjouée (j'ai bien dit presque) qui dérive fatalement et finalement vers la résignation.
Suivent "Mostly Waving" et "Reading In Bed" toutes deux agrémentées d'instruments à vents qui nimbent le piano et le porte délicatement.
Vient la un peu bizarre "Nothing & Nowhere" qui aurait dû se trouver plus tôt dans l'album, mais bon. Suit l'excellente "The last page" qui prend son temps et s'étire en un refrain final qui se répète inlassablement, car même si le temps passe, l'attente de la guérison est pire que la mort.
Le disque s'achève avec "Winning" qui est à mon sens tout simplement la plus belle chanson et qui justifie à elle seule l'achat de l'album. Piano seul sur lequel s'appuie cette voix à la douceur déconcertante ; une complémentarité exemplaire qui fonde la simplicité et donc l'efficacité du morceau. C'est un peu l'énergie du désespoir et non une plainte. C'est d'une tristesse infinie et résignée ; juste une très vilaine leçon que l'on apprend. Le chant arrive tout même à s'envoler un peu à la toute fin. Mais c'est juste son âme qui s'enfuit. Une perle. J'ai les yeux rouges à chaque fois.
Bon, le disque européen comporte "Rawboat" et "Telethon" en bonus tracks. Non qu'elles soient mauvaises (bien que j'ai une nette préférence pour "Telethon"), je persiste à penser qu'elles ruinent la logique du disque dont la conclusion ne peut être que "Winning".
Sinon, pour une fois, la pochette qui brille est justifiée : ce disque est un petit trésor de sensibilité.
Cet album s'ouvre avec le piano qui sera la base rythmique et de chacune des onze plages. La voix d'Emily Haines (bigre, mais qu'est-ce qu'elle chante bien, nom de dieu) et son clavier sont la trame essentielle de l'album et qui savent être épaulés de guitares, batterie et autres cordes qui donnent substance et profondeur sans en altérer les mélodies. Celles-ci sont toujours douces et lancinantes. C'est pas désespéré, mais on n'en est pas très loin.
On démarre avec "Our Hell". La couleur est annoncée : on est pas là pour rigoler. On cherche à s'anesthésier tout de suite avec "Doctor Blind" à la douceur éthérée de ses pilules rouges et/ou bleues.
S'égrainent ensuite "Crowd Surf Off A Cliff", "Detective Daughter" et la très belle "The Lottery" à laquelle Emily n'a pas dû avoir le bon numéro, mais qui nous offre une superbe mélodie presque enjouée (j'ai bien dit presque) qui dérive fatalement et finalement vers la résignation.
Suivent "Mostly Waving" et "Reading In Bed" toutes deux agrémentées d'instruments à vents qui nimbent le piano et le porte délicatement.
Vient la un peu bizarre "Nothing & Nowhere" qui aurait dû se trouver plus tôt dans l'album, mais bon. Suit l'excellente "The last page" qui prend son temps et s'étire en un refrain final qui se répète inlassablement, car même si le temps passe, l'attente de la guérison est pire que la mort.
Le disque s'achève avec "Winning" qui est à mon sens tout simplement la plus belle chanson et qui justifie à elle seule l'achat de l'album. Piano seul sur lequel s'appuie cette voix à la douceur déconcertante ; une complémentarité exemplaire qui fonde la simplicité et donc l'efficacité du morceau. C'est un peu l'énergie du désespoir et non une plainte. C'est d'une tristesse infinie et résignée ; juste une très vilaine leçon que l'on apprend. Le chant arrive tout même à s'envoler un peu à la toute fin. Mais c'est juste son âme qui s'enfuit. Une perle. J'ai les yeux rouges à chaque fois.
Bon, le disque européen comporte "Rawboat" et "Telethon" en bonus tracks. Non qu'elles soient mauvaises (bien que j'ai une nette préférence pour "Telethon"), je persiste à penser qu'elles ruinent la logique du disque dont la conclusion ne peut être que "Winning".
Sinon, pour une fois, la pochette qui brille est justifiée : ce disque est un petit trésor de sensibilité.
Intemporel ! ! ! 20/20
Posté le 19 septembre 2008 à 02 h 51 |
Bien qu'appréciant Metric à mes heures perdues, je n'ai jamais pu m'empêcher de penser qu'Emily Haines méritait, et surtout valait, plus que cela, fantasmant sur un projet en véritable adéquation avec sa si suave et enchanteresse voix probablement...
Vœux exaucé avec ce Knives Don't Have Your Back, car oui il s'agit bien ici d'une œuvre intimiste et personnelle, d'un album doux et mélancolique, en parfaite opposition avec l'aspect branchouillard et vitaminé de Metric.
Notons tout de même que la belle n'a pas définitivement rompue les ponts avec ses anciens partenaires puisqu'elle a su composer sa propre dream team. En effet derrière "The Soft Skeleton" on retrouve Jimmy Shaw membre de Metric, Justin Peroff de Broken Social Scene, Scott Minor de Sparklehorse et enfin Evan Cranley de Stars. A la fois discret et indispensable, "The Soft Skelton" dépose autour du timbre tendrement sensuel de Haines des compositions délicatement envoûtantes, nostalgiques et éthérées.
Atmosphères vaporeuses, mélodies feutrées, mélancolies délicates, Knives Don't Have Your Back possède une véritable âme, pour ne pas dire une véritable grâce.
Vœux exaucé avec ce Knives Don't Have Your Back, car oui il s'agit bien ici d'une œuvre intimiste et personnelle, d'un album doux et mélancolique, en parfaite opposition avec l'aspect branchouillard et vitaminé de Metric.
Notons tout de même que la belle n'a pas définitivement rompue les ponts avec ses anciens partenaires puisqu'elle a su composer sa propre dream team. En effet derrière "The Soft Skeleton" on retrouve Jimmy Shaw membre de Metric, Justin Peroff de Broken Social Scene, Scott Minor de Sparklehorse et enfin Evan Cranley de Stars. A la fois discret et indispensable, "The Soft Skelton" dépose autour du timbre tendrement sensuel de Haines des compositions délicatement envoûtantes, nostalgiques et éthérées.
Atmosphères vaporeuses, mélodies feutrées, mélancolies délicates, Knives Don't Have Your Back possède une véritable âme, pour ne pas dire une véritable grâce.
Très bon 16/20
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