Royal Trux
Accelerator |
Label :
Drag City |
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S'il y a des groupes qui n'ont besoin que de quelques mois de répét et quelques concerts pour sortir dès leur premier opus leur chef-d'oeuvre (ou tout du moins pour les plus doués d'entre eux leur premier chef-d'oeuvre), la plupart sont tout de même obligés de cravacher, de passer par des premiers essais souvent infructueux, ne s'améliorant qu'au fil d'albums comme autant de remise en question pour arriver enfin au summum de leur art. C'est ce qui est arrivé à Royal Trux en cette année sainte pour le football français, plus de 10 ans après leur naissance.
Pas que leur 6 précédents étaient à chier. Loin de là (bon, c'est vrai que leur 2 premiers essais restent difficilement écoutables par le commun des mortels non sourds...). Depuis Thank You, leur entreprise de démolition éprouvante pour ne pas dire chiante s'est muée définitivement en entreprise de déconstruction, devenant ainsi largement plus intéressante. On pourrait même parler de restauration tant Royal Trux prend un malin plaisir à ressortir des tableaux d'antan et à les repeindre. Mais repeindre façon... Jackson Pollock.
Accelerator débute par une sorte de hard rock à la cool, à la Joan Jett et ses refrains fédérateurs. Mais alors enregistré avec un seul et unique micro situé à 3 pièces et 2 couloirs de distance... Puis vient une country assourdissante, "Yellow Kid", sinueuse et complètement distordue. Choc anaphylactique avec le hip-hop old school survolté de "The Banana Question". La voilà la chanson idéale pour se réveiller le matin. Et pour ceux qui commencent la journée par fumer un joint accoudé à leur fenêtre, la suite est parfaite avec la déglinguée "Another Year".
Un disque de fêtard assurément. Ces 9 pépites rock'n'roll noyées sous le brouhaha électrique mais qui n'empêche pas de repérer ici ou là certaines grande références. Les Stones en tête. Outre certains riffs, on peut supposer que Jagger et Richards auraient très bien pu un soir de débauche enregistrer la ballade soul larmoyante qui clôt l'album, "Stevie (For Steven S.)". Mais un soir de débauche carabinée... plus, beaucoup plus qu'à l'accoutumée (ce qui aurait été certainement suicidaire pour les deux compères à une certaine époque).
C'est un peu le problème de cet album. Bien que Royal Trux ait appris d'album en album à écrire de vraies chansons, et que leur songwriting est probablement ici à son sommet, 85 % des gens ne verront dans Accelerator qu'un délire de junkies allumés massacrant bave aux lèvres leurs compos. Les pauvres d'esprit... Mais les 15 % restant eux prendront leur pied, et quel pied ! Fichtre album qui a largement sa place dans la discothèque idéale des nineties.
Pas que leur 6 précédents étaient à chier. Loin de là (bon, c'est vrai que leur 2 premiers essais restent difficilement écoutables par le commun des mortels non sourds...). Depuis Thank You, leur entreprise de démolition éprouvante pour ne pas dire chiante s'est muée définitivement en entreprise de déconstruction, devenant ainsi largement plus intéressante. On pourrait même parler de restauration tant Royal Trux prend un malin plaisir à ressortir des tableaux d'antan et à les repeindre. Mais repeindre façon... Jackson Pollock.
Accelerator débute par une sorte de hard rock à la cool, à la Joan Jett et ses refrains fédérateurs. Mais alors enregistré avec un seul et unique micro situé à 3 pièces et 2 couloirs de distance... Puis vient une country assourdissante, "Yellow Kid", sinueuse et complètement distordue. Choc anaphylactique avec le hip-hop old school survolté de "The Banana Question". La voilà la chanson idéale pour se réveiller le matin. Et pour ceux qui commencent la journée par fumer un joint accoudé à leur fenêtre, la suite est parfaite avec la déglinguée "Another Year".
Un disque de fêtard assurément. Ces 9 pépites rock'n'roll noyées sous le brouhaha électrique mais qui n'empêche pas de repérer ici ou là certaines grande références. Les Stones en tête. Outre certains riffs, on peut supposer que Jagger et Richards auraient très bien pu un soir de débauche enregistrer la ballade soul larmoyante qui clôt l'album, "Stevie (For Steven S.)". Mais un soir de débauche carabinée... plus, beaucoup plus qu'à l'accoutumée (ce qui aurait été certainement suicidaire pour les deux compères à une certaine époque).
C'est un peu le problème de cet album. Bien que Royal Trux ait appris d'album en album à écrire de vraies chansons, et que leur songwriting est probablement ici à son sommet, 85 % des gens ne verront dans Accelerator qu'un délire de junkies allumés massacrant bave aux lèvres leurs compos. Les pauvres d'esprit... Mais les 15 % restant eux prendront leur pied, et quel pied ! Fichtre album qui a largement sa place dans la discothèque idéale des nineties.
Exceptionnel ! ! 19/20 | par Sirius |
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