The Earlies
These Were The Earlies |
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Sur le morceau d'ouverture, de manière discrète, car camouflé derrière une nappe de volutes, on entend un "goodbye" répété, comme si le groupe faisait ses adieux. Et c'est tout le résumé de l'album. Est-ce que l'album commence par sa fin ? Est-ce que groupe va partir ? A moins que ce ne soit qu'un salut destiné à l'auditeur qui doit dès lors s'attendre à partir pour un très très long voyage ? Est-ce que le groupe est vraiment là ?
Car sans cesse on se pose la question. La rythmique est très peu appuyée, les voix fatiguées, très en retrait et toutes douces, noyées qu'elles sont par des chœurs lointains et des arrangements (cuivres, instruments à vent) qui pourtant ne s'imposent jamais mais prennent un aspect cotonneux. Et tout le jeu reposera sur ces apparitions et ces disparitions. A partir de quand exactement la chanson démarre ? A partir de quand la mélodie principale s'installe ? Ne se fait-elle pas voler la vedette par ces petits accords parasites de tuba, piano, saxo ou tous ces petits bidulles électroniques, qui comme dans Fantasia, prennent parfois les commandes ? Où se trouve la place des acteurs dans ce ballet ?
Ces interrogations constantes renforcent le caractère vaporeux et tranquille de l'album. On s'y laisse bercer très facilement dans une sorte de douceur new-age, à voguer parmi des plages miraculeuses de tendresses et de délicatesses instrumentales apaisantes. Légèrement planantes avec ces samples et ces bidouillages répétitifs, qui font incontestablement penser au Beta Band (ça c'est pour le côté anglais), ou par cette surenchère instrumentale, qui évoquent Mercury Rev (ça c'est pour le côté américain, car on sait The Earlies tiraillé entre ces deux nations), les chansons de ce magnifique et envoûtant album OVNI, ne manquent pas d'attirer la curiosité en même temps qu'un sentiment de plénitude. Un ensemble extatique se dessine peu à peu, glissant d'un monde organique à un monde-machine, sans tracer une frontière nette.
Il est bon de s'y laisser aller et de s'y oublier autant de fois que la morosité du monde quotidien l'exigera.
Car sans cesse on se pose la question. La rythmique est très peu appuyée, les voix fatiguées, très en retrait et toutes douces, noyées qu'elles sont par des chœurs lointains et des arrangements (cuivres, instruments à vent) qui pourtant ne s'imposent jamais mais prennent un aspect cotonneux. Et tout le jeu reposera sur ces apparitions et ces disparitions. A partir de quand exactement la chanson démarre ? A partir de quand la mélodie principale s'installe ? Ne se fait-elle pas voler la vedette par ces petits accords parasites de tuba, piano, saxo ou tous ces petits bidulles électroniques, qui comme dans Fantasia, prennent parfois les commandes ? Où se trouve la place des acteurs dans ce ballet ?
Ces interrogations constantes renforcent le caractère vaporeux et tranquille de l'album. On s'y laisse bercer très facilement dans une sorte de douceur new-age, à voguer parmi des plages miraculeuses de tendresses et de délicatesses instrumentales apaisantes. Légèrement planantes avec ces samples et ces bidouillages répétitifs, qui font incontestablement penser au Beta Band (ça c'est pour le côté anglais), ou par cette surenchère instrumentale, qui évoquent Mercury Rev (ça c'est pour le côté américain, car on sait The Earlies tiraillé entre ces deux nations), les chansons de ce magnifique et envoûtant album OVNI, ne manquent pas d'attirer la curiosité en même temps qu'un sentiment de plénitude. Un ensemble extatique se dessine peu à peu, glissant d'un monde organique à un monde-machine, sans tracer une frontière nette.
Il est bon de s'y laisser aller et de s'y oublier autant de fois que la morosité du monde quotidien l'exigera.
Très bon 16/20 | par Vic |
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