Celestial Season
Solar Lovers |
Label :
Displeased |
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S'il fallait mettre en musique des funérailles, alors Solar Lovers conviendrait assez bien, tant il est marqué par l'abbatement.
Exprimée avec beaucoup de lyrisme, la musique noire de ce groupe hollondais se laisse aller dans la mise en forme de la tristesse, la faisant gonfler et prendre du poid par des riffs metal monstrueux et bien gras. Impossible de voir ici la lumière, le rythme, alternant passages lents et larmoyants ("Soft Embalmer Of The Still Midnight"), et passages plus psychédéliques ("Solar Child"), empêche d'espérer que les choses aillent mieux. Celestial Season cultive le goût pour l'obscurantisme. La voix caverneuse et grognarde, typique du death metal, qui récite des textes d'une poésie pessimiste, plombe l'ambiance et la drappe d'un voile d'obscurantisme magnifié. Les échos de ce chant guttural, grave et méphistophélique filent des frissons dans le dos. Ils répondent parfaitement bien aux nappes de violons qui recouvrent les morceaux (le magnifique "Decamerone" ou "Dancing To A Thousand Symphonie") et qui leur confèrent une mélancolie très marquée et emphatique.
L'ambiance crépusculaire de cet album, un des joyaux caché du doom / death (mouvement particulièrement sombre et morne s'il en est), en cherchant à s'élever vers des grâces de cathédrale et des volutes classiques (les arrangements de violons omni-présents ou la lenteur utilisée), se révèle saisissante et on n'entre pas dans cet univers sans prendre le risque d'être impressionné par cette démonstration lourde et empreinte de maniérisme dépressive. Les chansons ressemblent à d'interminables complaintes déchirantes, à la beauté époustouflante (l'excellentissime "The Scent Of Eve"). On a l'impression que le groupe porte un fardeau sans nom. Nostalgie, mélancolie, dépression noire, grâce ultime: tout y est.
Participant à l'apologie d'une certaine forme de tristesse, en compagnie d'autres groupes de doom / death, dont les maîtres sont incontestablement My Dying Bride, ce groupe hollandais changera par la suite de style, pour s'orienter vers le stoner rock, à la suite du remplacement de leur chanteur. En attendant, Solar Lovers, reste une curiosité du genre à découvrir.
Ne serait-ce que pour écouter, avec effarement, la reprise de "Vienna", initialement morceau des années 80 du groupe Ultravox, transformé en démonstration lugubre et solennel de tristesse mystique et majestueuse, sublimée par un piano lugubre, des guitares gluantes de metal et une voix caverneuse à faire pâlir de peur ! Epoustouflant.
Exprimée avec beaucoup de lyrisme, la musique noire de ce groupe hollondais se laisse aller dans la mise en forme de la tristesse, la faisant gonfler et prendre du poid par des riffs metal monstrueux et bien gras. Impossible de voir ici la lumière, le rythme, alternant passages lents et larmoyants ("Soft Embalmer Of The Still Midnight"), et passages plus psychédéliques ("Solar Child"), empêche d'espérer que les choses aillent mieux. Celestial Season cultive le goût pour l'obscurantisme. La voix caverneuse et grognarde, typique du death metal, qui récite des textes d'une poésie pessimiste, plombe l'ambiance et la drappe d'un voile d'obscurantisme magnifié. Les échos de ce chant guttural, grave et méphistophélique filent des frissons dans le dos. Ils répondent parfaitement bien aux nappes de violons qui recouvrent les morceaux (le magnifique "Decamerone" ou "Dancing To A Thousand Symphonie") et qui leur confèrent une mélancolie très marquée et emphatique.
L'ambiance crépusculaire de cet album, un des joyaux caché du doom / death (mouvement particulièrement sombre et morne s'il en est), en cherchant à s'élever vers des grâces de cathédrale et des volutes classiques (les arrangements de violons omni-présents ou la lenteur utilisée), se révèle saisissante et on n'entre pas dans cet univers sans prendre le risque d'être impressionné par cette démonstration lourde et empreinte de maniérisme dépressive. Les chansons ressemblent à d'interminables complaintes déchirantes, à la beauté époustouflante (l'excellentissime "The Scent Of Eve"). On a l'impression que le groupe porte un fardeau sans nom. Nostalgie, mélancolie, dépression noire, grâce ultime: tout y est.
Participant à l'apologie d'une certaine forme de tristesse, en compagnie d'autres groupes de doom / death, dont les maîtres sont incontestablement My Dying Bride, ce groupe hollandais changera par la suite de style, pour s'orienter vers le stoner rock, à la suite du remplacement de leur chanteur. En attendant, Solar Lovers, reste une curiosité du genre à découvrir.
Ne serait-ce que pour écouter, avec effarement, la reprise de "Vienna", initialement morceau des années 80 du groupe Ultravox, transformé en démonstration lugubre et solennel de tristesse mystique et majestueuse, sublimée par un piano lugubre, des guitares gluantes de metal et une voix caverneuse à faire pâlir de peur ! Epoustouflant.
Très bon 16/20 | par Vic |
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