The Mekons
The Mekons Rock'n'Roll |
Label :
Collectors' Choice Music |
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Il leur aura fallu plus de 10 ans de carrière pour décrocher enfin un contrat avec une major. 12 ans exactement. 12 ans de concerts en mode éthylique devenus quasiment légendaires pour tous ceux qui ont eu la chance d'y assister. 12 années qui permirent aux Mekons de signer quelques disques grandioses où ils flattèrent les fantômes des prophètes du syncrétisme musical tel Gram Parsons en conciliant folk, country, punk et rock'n'roll. Inventant au passage la country punk, ou country & western post-modern (!), ou encore carrément l'alternative country... Faîtes votre choix.
1989 donc, The Mekons Rock'n'Roll. A cette occasion, les Mekons semblent avoir entrepris de réaliser leur disque ultime, celui qui les inscrira à la postérité lorsqu'un critique avisé et influant y jettera une oreille... Synthétisant tous les styles auxquels ils purent s'adonner, les Mekons sont peut-être conscients que ce sera leur dernier album sur une major et veulent en conséquence en profiter un maximum. Effectivement, on voit mal comment ces anticapitalistes fervents à qui le mot 'liberté' a une réelle signification aurait pu tenir plus d'un album dans la cage dorée d'une major.
Sans concession, les Mekons débutent par un punk noise, "Memphis, Egypt", qui doit bien être une des 5 ou 6 meilleures ouvertures d'albums de tous les temps... Le violon prend la suite et donne sa couleur country et champêtre à "Club Mekon" où Sally Timms mélange sentiments de nostalgie et de révolte contre le consumérisme ambiant. Une des plus belles voix féminines dans la catégorie Joni Mitchell qui contraste avec le 'guttural voice' bis, ce Joe Strummer n°2 qu'est Tom Greenhalgh. Même si les Mekons se sont fait connaître en enregistrant un "Never Been In A Riot", réponse parodique au "White Riot" des Clash, une comparaison avec les mythiques londoniens est inévitable. Et pas seulement la voix, mais cette science du riff combinée à une rage millimétrée : "Empire of The Senseless", "Hevean And Back".
Malgré une guitare acide quasi-constante (celle de Jon Langford en l'occurence), des influences, des grilles de lecture musicale, on peut en trouver à la pelle sur cet album de toute façon... Quand les Mekons font dans le folk, on ne peut s'empêcher de penser aux divins Pogues (la ballade à boire "Ring O'Roses"). Plus courant, la country lunaire d'un Gram Parsons est ranimée par les Mekons dans l'unique but de graver des choses au moins aussi bouleversantes ("I Am Crazy", "When Darkness Falls"). Il y a même un passage psyché totalement défoncé et caverneux qui végète dans cet album ("Cocaibne Lil"). La liste est longue, mieux va s'arrêter là...
Oui, quoi de plus ajouter si ce n'est que The Mekons Rock'n'roll est un de ces chefs-d'oeuvres honteusement ignoré de la décennie 80. Les Mekons sont nés punks mais ils ont grandi sur de bien plus vastes horizons, arrivant à parfaite maturité en cette année 89. Alors, au risque de m'auto-plagier, je dirai que les Mekons comme quelques autres grands groupes punks, n'ont eu pour seul et unique but que de rendre le plus bel hommage au rock'n'roll au sens large. C'est chose faite avec The Mekons Rock'n'Roll. Le résultat ? Comme toujours dans ces cas-là: intemporel...
1989 donc, The Mekons Rock'n'Roll. A cette occasion, les Mekons semblent avoir entrepris de réaliser leur disque ultime, celui qui les inscrira à la postérité lorsqu'un critique avisé et influant y jettera une oreille... Synthétisant tous les styles auxquels ils purent s'adonner, les Mekons sont peut-être conscients que ce sera leur dernier album sur une major et veulent en conséquence en profiter un maximum. Effectivement, on voit mal comment ces anticapitalistes fervents à qui le mot 'liberté' a une réelle signification aurait pu tenir plus d'un album dans la cage dorée d'une major.
Sans concession, les Mekons débutent par un punk noise, "Memphis, Egypt", qui doit bien être une des 5 ou 6 meilleures ouvertures d'albums de tous les temps... Le violon prend la suite et donne sa couleur country et champêtre à "Club Mekon" où Sally Timms mélange sentiments de nostalgie et de révolte contre le consumérisme ambiant. Une des plus belles voix féminines dans la catégorie Joni Mitchell qui contraste avec le 'guttural voice' bis, ce Joe Strummer n°2 qu'est Tom Greenhalgh. Même si les Mekons se sont fait connaître en enregistrant un "Never Been In A Riot", réponse parodique au "White Riot" des Clash, une comparaison avec les mythiques londoniens est inévitable. Et pas seulement la voix, mais cette science du riff combinée à une rage millimétrée : "Empire of The Senseless", "Hevean And Back".
Malgré une guitare acide quasi-constante (celle de Jon Langford en l'occurence), des influences, des grilles de lecture musicale, on peut en trouver à la pelle sur cet album de toute façon... Quand les Mekons font dans le folk, on ne peut s'empêcher de penser aux divins Pogues (la ballade à boire "Ring O'Roses"). Plus courant, la country lunaire d'un Gram Parsons est ranimée par les Mekons dans l'unique but de graver des choses au moins aussi bouleversantes ("I Am Crazy", "When Darkness Falls"). Il y a même un passage psyché totalement défoncé et caverneux qui végète dans cet album ("Cocaibne Lil"). La liste est longue, mieux va s'arrêter là...
Oui, quoi de plus ajouter si ce n'est que The Mekons Rock'n'roll est un de ces chefs-d'oeuvres honteusement ignoré de la décennie 80. Les Mekons sont nés punks mais ils ont grandi sur de bien plus vastes horizons, arrivant à parfaite maturité en cette année 89. Alors, au risque de m'auto-plagier, je dirai que les Mekons comme quelques autres grands groupes punks, n'ont eu pour seul et unique but que de rendre le plus bel hommage au rock'n'roll au sens large. C'est chose faite avec The Mekons Rock'n'Roll. Le résultat ? Comme toujours dans ces cas-là: intemporel...
Intemporel ! ! ! 20/20 | par Sirius |
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