Iliketrains
KOMPROMAT |
Label :
Atlantic Curve |
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Kompromat : nom d'une pratique russe, héritée du KGB, qui consiste à monter de toutes pièces une affaire compromettante en visant une personne en particulier.
On voit de suite qu'avec Kompromat I Like Trains ne va pas nous épargner. Il faut dire que depuis The Shallows le groupe s'était peu montré, un documentaire et une bande originale, A Divorce Before Marriage et un live au format numérique, Progress : Reform-Live At Botanique-Brussels, tous deux en 2016. Ce n'est pas du mutisme, mais ça y ressemble.
Le groupe est donc méchamment remonté contre la société actuelle : le Brexit en premier lieu, puis Trump, Poutine, la Syrie, la désinformation, le réchauffement, etc, etc. La liste est trop longue et trop triste pour être égrener ici.
Je le dis d'emblée : Kompromat est un album brillant.
C'est clairement irascible, et ce dès le début avec "A Steady Hand". La voix brouillée tient plus du discours au vitriol, de la harangue que du chant ; la guitare déchire les oreilles ; le rythme est totalitaire, fortement cardiaque ; les claviers soutiennent talentueusement tout le morceau.
Sur Kompromat il est, comme The Shallows précédemment, difficile de dégager un ou deux titres tant l'album est compact, dramatiquement intense, ce qui ne signifie pas que tous se ressemblent, on a plus affaire à des parties.
Les six premiers titres sont colériques, avec des claviers plombants ; un David Martin qui nous met face à notre passivité, nous bouscule, nous interpelle (en ricanant parfois) avec quelquechose comme : " Qu'attendez-vous pour vous lever et prendre le pouvoir ? ".
La musique jouée est puissante, répétitive, il n 'y a rien de reposant car il n'y a pas de temps pour ça. Le " How Do You Sleep At Night " de "Desire Is A Mess" est exemplaire de ce point de vue. Ces titres sont nerveux, musclés, c'est un disque gonflé à la rage. La critique n'est pas polie, ça cogne violemment. Ces morceaux sont comme une seule et unique vis énorme qui s'enfonce dans le crâne de l'auditeur.
Musicalement l'évolution par rapport à The Shallows est étonnante. Plus aucune trace du lyrisme qu'on trouvait dans les albums précédents, le groupe est passé du post-rock au post-punk.
Une césure arrive avec les sixième et septième titres, "A Man Of Conviction" et "New Geography", le rythme se calme une peu, la guitare est moins agressive. On retrouve un peu l'ambiance de The Shallows, mais ce n'est aucunement résigné, c'est pour mieux revenir avec les deux derniers titres.
Avec "The Truth", éminemment politique, le disque prend un virage marqué electro vraiment intéressant, énergique, dansant et qui m'a rappelé des remixes de Meat Beat Manifesto.
"Eyes To The Left", ultime morceau, à la fois ambient et inquiétant, avec cette étrange et mécanique voix féminine au discours hypnotique/politique pendant 3 minutes, puis le retour du groupe : rythme martial, discours cinglant, basse profonde, claviers répétitifs comme au début de l'album. Un dernier titre parfait. Et comme souvent ça se termine av...vous verrez bien !
On voit de suite qu'avec Kompromat I Like Trains ne va pas nous épargner. Il faut dire que depuis The Shallows le groupe s'était peu montré, un documentaire et une bande originale, A Divorce Before Marriage et un live au format numérique, Progress : Reform-Live At Botanique-Brussels, tous deux en 2016. Ce n'est pas du mutisme, mais ça y ressemble.
Le groupe est donc méchamment remonté contre la société actuelle : le Brexit en premier lieu, puis Trump, Poutine, la Syrie, la désinformation, le réchauffement, etc, etc. La liste est trop longue et trop triste pour être égrener ici.
Je le dis d'emblée : Kompromat est un album brillant.
C'est clairement irascible, et ce dès le début avec "A Steady Hand". La voix brouillée tient plus du discours au vitriol, de la harangue que du chant ; la guitare déchire les oreilles ; le rythme est totalitaire, fortement cardiaque ; les claviers soutiennent talentueusement tout le morceau.
Sur Kompromat il est, comme The Shallows précédemment, difficile de dégager un ou deux titres tant l'album est compact, dramatiquement intense, ce qui ne signifie pas que tous se ressemblent, on a plus affaire à des parties.
Les six premiers titres sont colériques, avec des claviers plombants ; un David Martin qui nous met face à notre passivité, nous bouscule, nous interpelle (en ricanant parfois) avec quelquechose comme : " Qu'attendez-vous pour vous lever et prendre le pouvoir ? ".
La musique jouée est puissante, répétitive, il n 'y a rien de reposant car il n'y a pas de temps pour ça. Le " How Do You Sleep At Night " de "Desire Is A Mess" est exemplaire de ce point de vue. Ces titres sont nerveux, musclés, c'est un disque gonflé à la rage. La critique n'est pas polie, ça cogne violemment. Ces morceaux sont comme une seule et unique vis énorme qui s'enfonce dans le crâne de l'auditeur.
Musicalement l'évolution par rapport à The Shallows est étonnante. Plus aucune trace du lyrisme qu'on trouvait dans les albums précédents, le groupe est passé du post-rock au post-punk.
Une césure arrive avec les sixième et septième titres, "A Man Of Conviction" et "New Geography", le rythme se calme une peu, la guitare est moins agressive. On retrouve un peu l'ambiance de The Shallows, mais ce n'est aucunement résigné, c'est pour mieux revenir avec les deux derniers titres.
Avec "The Truth", éminemment politique, le disque prend un virage marqué electro vraiment intéressant, énergique, dansant et qui m'a rappelé des remixes de Meat Beat Manifesto.
"Eyes To The Left", ultime morceau, à la fois ambient et inquiétant, avec cette étrange et mécanique voix féminine au discours hypnotique/politique pendant 3 minutes, puis le retour du groupe : rythme martial, discours cinglant, basse profonde, claviers répétitifs comme au début de l'album. Un dernier titre parfait. Et comme souvent ça se termine av...vous verrez bien !
Excellent ! 18/20 | par NicoTag |
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