The Television Personalities
Privilege |
Label :
Fire |
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6 ans... 6 ans que les Television Personalities n'ont rien sorti de neuf. Alors si... bien sûr, entretemps ils ont publié un live au son atroce, Chocolate-Art: A Tribute To James Last. Mais depuis The Painted Word, les Television Personalities ne sont pas retournés en studio, non par manque d'inspiration de leur leader Dan Treacy mais par manque de liquidités. Et ce ne sont pas les quelques tournées en Europe qui vont renflouer les caisses du groupe londonien. Malgré cela, les Television Personalities parviennent à décrocher un contrat en 1989 avec Fire et sortent Privilege.
Trop tard devrait-on dire car le mouvement anorak pop (Wedding Present, The Pastels...) qui doit tout aux Television Personalities s'est déjà éteint. Mais Privilege change un peu la donne avec une production plus 'professionnelle' et quelques ouvertures commerciales. Plus accessible, la pop adolescente des Television Personalities, désormais trio, conserve néanmoins sa sève originelle. Une sève qui nourrit un arbre fruitier très coloré, en rupture avec la noirceur totale de The Painted Word. Rupture tranquille car des fragments de cette déprime magnifique apparaissent en filigrane sur Privilege: "All My Dreams Are Dead", "What If It's Raining ?", "Sad Mona Lisa"... Enfouie sous des guitares gorgées de reverb et une rythmique faussement enjouée, la voix fragile de Dan Treacy respire la résignation plus que la joie de vivre.
Non, Dan Treacy n'est pas 'l'homme qui peint les arcs-en-ciel et qui fait briller les étoiles' ("The Man Who Paints The Rainbows"). Ce qui n'empêche pas certaines personnes de l'aimer, beaucoup même... à un point tel que Dan Treacy se sent désemparer devant cet amour qu'il juge incompréhensible ("Sometimes I Think You Know Me Better Than I Know Myself"). Mais quelques bidouillages psychédéliques et la mécanique joyeuse et insouciante repart, prête à organiser une fête chimérique, la célèbre "Salvador Dali's Garden Party". Des ratés cependant lorsque le groupe se prend pour un Prince du dimanche: "My Hedonistic Tendencies", affreux.
'Ratés' qu'il faut mettre au singulier car tout le reste est bon sur cet album même si la production est parfois un tantinet surchargée. C'est vrai qu'on était habitué au dépouillement le plus extrême avec les Television Personalities mais pas de quoi crier au scandale non plus. Rien qui justifie de passer à côté de ce Privilege.
Trop tard devrait-on dire car le mouvement anorak pop (Wedding Present, The Pastels...) qui doit tout aux Television Personalities s'est déjà éteint. Mais Privilege change un peu la donne avec une production plus 'professionnelle' et quelques ouvertures commerciales. Plus accessible, la pop adolescente des Television Personalities, désormais trio, conserve néanmoins sa sève originelle. Une sève qui nourrit un arbre fruitier très coloré, en rupture avec la noirceur totale de The Painted Word. Rupture tranquille car des fragments de cette déprime magnifique apparaissent en filigrane sur Privilege: "All My Dreams Are Dead", "What If It's Raining ?", "Sad Mona Lisa"... Enfouie sous des guitares gorgées de reverb et une rythmique faussement enjouée, la voix fragile de Dan Treacy respire la résignation plus que la joie de vivre.
Non, Dan Treacy n'est pas 'l'homme qui peint les arcs-en-ciel et qui fait briller les étoiles' ("The Man Who Paints The Rainbows"). Ce qui n'empêche pas certaines personnes de l'aimer, beaucoup même... à un point tel que Dan Treacy se sent désemparer devant cet amour qu'il juge incompréhensible ("Sometimes I Think You Know Me Better Than I Know Myself"). Mais quelques bidouillages psychédéliques et la mécanique joyeuse et insouciante repart, prête à organiser une fête chimérique, la célèbre "Salvador Dali's Garden Party". Des ratés cependant lorsque le groupe se prend pour un Prince du dimanche: "My Hedonistic Tendencies", affreux.
'Ratés' qu'il faut mettre au singulier car tout le reste est bon sur cet album même si la production est parfois un tantinet surchargée. C'est vrai qu'on était habitué au dépouillement le plus extrême avec les Television Personalities mais pas de quoi crier au scandale non plus. Rien qui justifie de passer à côté de ce Privilege.
Bon 15/20 | par Sirius |
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