Chainsaw Kittens
High In High School |
Label :
Mammoth |
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L'EP High In High School marque le début des Chainsaw Kittens dans la cours des grands du rock.
En effet, en 1992, alors que Butch Vig vient de produire Nirvana et qu'il s'apprête à produire le somptueux Siamese Dreams des Smashing Pumpkins, il produit les Chainsaw Kittens et leur premier album Flipped Out In Singapore dont deux chansons figurent sur cet EP. Le single éponyme, première chanson de l'EP, affirme d'emblée leur style glam punk entre fureur et spleen, alternant riffs endiablés et mélodies entêtantes, moments de rage, solos magistraux, cris sauvages et guitare acoustique, comme ressurgies de la tradition psychédélique des 60's.
Pour la petite histoire, le clip (dispo sur Youtube) de ce morceau est signé du cinéaste iconoclaste Spike Jonze (Adaptation, Dans la peau de John Malkovitch)
La deuxième chanson de cet EP fait diablement pensé aux Smashing Pumpkins (époque entre Siamese Dreams et Mellon Collie). Normal, quand on sait l'admiration que porte Billy Corgan et ses amis pour le talent de Tyson Meade et de son band. Les riffs sont lourds, puissants, saturés, les cris sont rauques et pourtant, la pop n'est jamais loin, prête à surgir au détour d'un riff ou lorsque la voix se fait plus lassive. Comme chez les Smashing, le son est puissant, il semble toujours sortir des rails, emportant l'auditeur à des endroits où il ne pensait pas aller.
Les troisième et quatrième morceaux, entrainants, sont plein d'énergie, et permettent à Meade de déployer tout son talent (sacrément original !) de chanteur. Son chant est imprévisible, capable de tous les excès comme de la douceur la plus naturelle. Les musiciens sont au diapason, au top de leur forme, enchaînant solos et riffs endiablés, allant dans tous les sens mais retombant toujours sur leur pattes. Au bord du déraillement, au bord de la rupture, les Chainsaw Kittens amène le rock dans des contrées complexes, entre punk, rock alternatif, glam et pop.
La numéro 5, le joyau incontestable de cet EP, est une reprise d'Harry Nilsson, le superbe "One" remis au goût du jour en 2000 par Aimée Mann dans la belle B.O. du film "Magniolia" de Paul Thomas Anderson.
Mais là où la reprise de Mann, trop fidèle à l'originale, est une véritable reprise en copie, la furie des Chainsaw Kittens, les hurlements de Tyson Meade submerge l'auditeur et revisite admirablement la belle chanson de Nillsson. Le génie de Meade se révèle à un sommet incomparable, s'appropriant la chanson comme si nul ne l'avait chanté avant lui et que plus personne n'allait oser la chanter après lui. La mélancolie originale se trouve transcendé, laisse sa place à la rage. Meade a bien senti l'époque: nous sommes dans les 90's, à l'heure de la grunge attitude, à l'heure d'une dernière rebellion musicale, avant la fin du deuxième millénaire.
Comem s'il fallait en rajouter à leur talent, le dernier morceau mélange superbement piano et guitare acoustique tandis que le chant de Tyson Meade se fait plus lyrique que jamais. On est ébahi par un style aussi riche, par tant de talents, de génie. Et la carrière des Kittens n'en est qu'au début...
Et, depuis quelques temps, je ne cesse de me poser cette troublante question: et si, les Chainsaw Kittens était le plus grand groupe de Rock méconnu des 90's ?
En effet, en 1992, alors que Butch Vig vient de produire Nirvana et qu'il s'apprête à produire le somptueux Siamese Dreams des Smashing Pumpkins, il produit les Chainsaw Kittens et leur premier album Flipped Out In Singapore dont deux chansons figurent sur cet EP. Le single éponyme, première chanson de l'EP, affirme d'emblée leur style glam punk entre fureur et spleen, alternant riffs endiablés et mélodies entêtantes, moments de rage, solos magistraux, cris sauvages et guitare acoustique, comme ressurgies de la tradition psychédélique des 60's.
Pour la petite histoire, le clip (dispo sur Youtube) de ce morceau est signé du cinéaste iconoclaste Spike Jonze (Adaptation, Dans la peau de John Malkovitch)
La deuxième chanson de cet EP fait diablement pensé aux Smashing Pumpkins (époque entre Siamese Dreams et Mellon Collie). Normal, quand on sait l'admiration que porte Billy Corgan et ses amis pour le talent de Tyson Meade et de son band. Les riffs sont lourds, puissants, saturés, les cris sont rauques et pourtant, la pop n'est jamais loin, prête à surgir au détour d'un riff ou lorsque la voix se fait plus lassive. Comme chez les Smashing, le son est puissant, il semble toujours sortir des rails, emportant l'auditeur à des endroits où il ne pensait pas aller.
Les troisième et quatrième morceaux, entrainants, sont plein d'énergie, et permettent à Meade de déployer tout son talent (sacrément original !) de chanteur. Son chant est imprévisible, capable de tous les excès comme de la douceur la plus naturelle. Les musiciens sont au diapason, au top de leur forme, enchaînant solos et riffs endiablés, allant dans tous les sens mais retombant toujours sur leur pattes. Au bord du déraillement, au bord de la rupture, les Chainsaw Kittens amène le rock dans des contrées complexes, entre punk, rock alternatif, glam et pop.
La numéro 5, le joyau incontestable de cet EP, est une reprise d'Harry Nilsson, le superbe "One" remis au goût du jour en 2000 par Aimée Mann dans la belle B.O. du film "Magniolia" de Paul Thomas Anderson.
Mais là où la reprise de Mann, trop fidèle à l'originale, est une véritable reprise en copie, la furie des Chainsaw Kittens, les hurlements de Tyson Meade submerge l'auditeur et revisite admirablement la belle chanson de Nillsson. Le génie de Meade se révèle à un sommet incomparable, s'appropriant la chanson comme si nul ne l'avait chanté avant lui et que plus personne n'allait oser la chanter après lui. La mélancolie originale se trouve transcendé, laisse sa place à la rage. Meade a bien senti l'époque: nous sommes dans les 90's, à l'heure de la grunge attitude, à l'heure d'une dernière rebellion musicale, avant la fin du deuxième millénaire.
Comem s'il fallait en rajouter à leur talent, le dernier morceau mélange superbement piano et guitare acoustique tandis que le chant de Tyson Meade se fait plus lyrique que jamais. On est ébahi par un style aussi riche, par tant de talents, de génie. Et la carrière des Kittens n'en est qu'au début...
Et, depuis quelques temps, je ne cesse de me poser cette troublante question: et si, les Chainsaw Kittens était le plus grand groupe de Rock méconnu des 90's ?
Exceptionnel ! ! 19/20 | par Smashead |
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