TV On The Radio

Alors que Of Montreal vient de faire un flop, les têtes d'affiche TV On The Radio arrivent tranquillement sur scène. Première chose qui me marque : Kyp Malone ! Avec sa barbe d'ermite, son pantalon blanc et sa tunique new-age blanche, ça vaut le détour ! Le groupe prend place sur scène, où les tapisseries et tapis indiennes font bon ménage avec les machines.

Et c'est parti pour une heure et demie en apesanteur... Je n'avais jamais vu le groupe sur scène, et je comprends leur excellente réputation. Le son unique de David Sitek et de ses acolytes devient encore plus exceptionnel sur scène ! Entre les vocalises exceptionnelles de Thunde Adebimpe, le noise de David Sitek qui passera sa soirée tourné vers ses amplis, les multiples synthés, le feeling de Kyp Malone, on assiste à un mélange musical tout bonnement exceptionnel. Le groupe alterne les longues plages ambiantes et lancinantes comme sur "Province" avec d'autres plus énervés comme évidemment "Wolf Like Me", qui étonnement est jouée en plein milieu de set, et déclenchera les seuls pogos du concert. Les morceaux du nouvel album passent parfaitement sur scène. Leur aspect bien produit disparaît sur scène au profit d'une prestation beaucoup plus électrique. Sans déconner, "Halfway Home", "Golden Age" et "Dancing Choose" (putain mais quel flow !) me laissent sur le cul, les parties de guitare de Kyp Malone m'impressionnent, tandis que Dave Sitek crée un fond de bruit blanc hallucinant. "Family Tree" fait retenir son souffle à tout le public, je vois des sourires tout autour de moi... "DLZ" est un véritable electro-choc et montre la puissance du groupe. En rappel, "Staring At The Sun" nous fait une nouvelle fois monter très haut et conclut le concert sur une note parfaite. Comment dire... C'était génial, magique, le groupe a vraiment fourni une très belle prestation ! Et pour finir, les coussins distribués à l'entrée de l'amphithéâtre romain sont jetés depuis les gradins, créant une véritable pluie de coussins, qui fait beaucoup sourire le groupe ! C'est sur cette note de complicité que la nuit s'achève et que je redescends la colline de Fourvière des souvenirs plein la tête !