The Specials
The Specials |
Label :
Two Tone |
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Dans la foulée du punk, le retour aux sources du rock'n'roll tant souhaité donna la scène revival ska en Angleterre. The Specials vont initier ce mouvement et en être en même temps les leaders incontestables. 2 ans après leurs débuts et armés d'une réputation live plus que flatteuse, ils sortent leur premier album produit par Elvis Costello.
Le plus célèbre des misanthrope bigleux réussit là un petit miracle en captant à merveille l'essence live des Specials en studio, faisant de The Specials un des albums les plus ébouriffants de tout les temps. Tout au cours de l'album, les compositions originales disputent le prix de l'excellence à des reprises fabuleuses de classiques du reggae ou du rock steady. "Too Hot" de Prince Buster et "Monkey Man" des Toots And The Maytals ont le droit à un traitement de choc, les Specials se les réappropriant dans une dynamique punk du plus bel effet. A tel point que la chanson d'ouverture, "A Message To You Rudy", une chanson de Dandy Livingstone, est pratiquement devenu dans l'inconscient collectif un standard des Specials.
Mais ce qui différencie les Specials des Madness, Selecters et autres fleurons de la scène revival ska, c'est un songwriting fabuleux signant une pelletée de pépites qui oscillent entre ska-punk furieux, "Do The Dog", et reggae à la cool, "Nite Klub". "Too Much Too Young", ici dans sa version longue, devrait normalement animer vos soirées par sa longue dégraduation rythmique qui touche au génie. Et puis, il y a la chanson qui vous mettra indubitablement de bonne humeur le matin même après un enterrement ou une rupture difficile la veille : l'ultra-euphorisant "Concrete Jungle". Chanson que j'aurai bien jugé 'meilleur chanson des Specials' s'il n'y avait eu quelques années plus tard l'anthologique "Ghost Town".
A l'image de "(Dawning Of A) New Era" ('This is so boring, it's a new era!'), les paroles sont imprégnées du quotidien souvent morose de la jeunesse anglaise sous l'ère thatchérienne, faisant des Specials le groupe qui symbolisera le mieux son époque avec les Jam. Groupe multicolore, les Specials sont également les meilleurs représentants de la chanson anti-raciste ne versant pas dans la niaiserie : 'Just because you're a black boy, Just because you're a white, It doesn't mean you've got to hate him, It doesn't mean you've got to fight [...] It's the worst excuse in the world
and it, It doesn't make it alright, Just because you're nobody!' ("Doesn't Make It Alright").
La quasi-berceuse rock-steady "You're Wondering Now" vient achever ce premier disque phénoménal qui restera inégalé. Certains préféreront peut-être l'orientation soul donnée par le leader Jerry Dammers sur le deuxième album, mais The Specials est le seul album totalement parfait du groupe. Même si en cherchant bien, il est vrai qu'on peut regretter l'absence de leur premier single "Gangsters", top 10 dans les charts anglais. Mais comme la réédition 2002 le propose désormais en vidéo CD-Rom...
Le plus célèbre des misanthrope bigleux réussit là un petit miracle en captant à merveille l'essence live des Specials en studio, faisant de The Specials un des albums les plus ébouriffants de tout les temps. Tout au cours de l'album, les compositions originales disputent le prix de l'excellence à des reprises fabuleuses de classiques du reggae ou du rock steady. "Too Hot" de Prince Buster et "Monkey Man" des Toots And The Maytals ont le droit à un traitement de choc, les Specials se les réappropriant dans une dynamique punk du plus bel effet. A tel point que la chanson d'ouverture, "A Message To You Rudy", une chanson de Dandy Livingstone, est pratiquement devenu dans l'inconscient collectif un standard des Specials.
Mais ce qui différencie les Specials des Madness, Selecters et autres fleurons de la scène revival ska, c'est un songwriting fabuleux signant une pelletée de pépites qui oscillent entre ska-punk furieux, "Do The Dog", et reggae à la cool, "Nite Klub". "Too Much Too Young", ici dans sa version longue, devrait normalement animer vos soirées par sa longue dégraduation rythmique qui touche au génie. Et puis, il y a la chanson qui vous mettra indubitablement de bonne humeur le matin même après un enterrement ou une rupture difficile la veille : l'ultra-euphorisant "Concrete Jungle". Chanson que j'aurai bien jugé 'meilleur chanson des Specials' s'il n'y avait eu quelques années plus tard l'anthologique "Ghost Town".
A l'image de "(Dawning Of A) New Era" ('This is so boring, it's a new era!'), les paroles sont imprégnées du quotidien souvent morose de la jeunesse anglaise sous l'ère thatchérienne, faisant des Specials le groupe qui symbolisera le mieux son époque avec les Jam. Groupe multicolore, les Specials sont également les meilleurs représentants de la chanson anti-raciste ne versant pas dans la niaiserie : 'Just because you're a black boy, Just because you're a white, It doesn't mean you've got to hate him, It doesn't mean you've got to fight [...] It's the worst excuse in the world
and it, It doesn't make it alright, Just because you're nobody!' ("Doesn't Make It Alright").
La quasi-berceuse rock-steady "You're Wondering Now" vient achever ce premier disque phénoménal qui restera inégalé. Certains préféreront peut-être l'orientation soul donnée par le leader Jerry Dammers sur le deuxième album, mais The Specials est le seul album totalement parfait du groupe. Même si en cherchant bien, il est vrai qu'on peut regretter l'absence de leur premier single "Gangsters", top 10 dans les charts anglais. Mais comme la réédition 2002 le propose désormais en vidéo CD-Rom...
Intemporel ! ! ! 20/20 | par Sirius |
Posté le 29 septembre 2008 à 18 h 12 |
Temps béni du rock et de la musique en général la fin des 70's se distingue par la quantité non négligeable de chefs d'oeuvre sortis à quelques mois d'intervalle les uns des autres... Ce disque là ne fait pas exception à la régle. The Specials est l'apogée du style Ska Rock, groupe multiracial, fait rare à l'époque, ce groupe s'échine à nous communiquer sa bonne humeur sur fond d'analyse sociale et culturelle de la perfide Albion un peu comme l'avait fait le groupe War au début des années 70 avec Eric Burdon aux Etats-Unis. Produit par un malade à lunettes plus connu sous la dénomination d'Elvis Costello le disque débute par le classique "A Message To You Rudy" un titre relaxant et efficace. La production du nain mégalomane capte à merveille l'atmosphère des prestations live du groupe ce qui donne à cet album une énergie rare (Costello est tout de même un merveilleux producteur qui a offert à Mac Cartney son meilleur album solo sans les Wings le chef d'oeuvre Flowers In The Dirt)
Le gros de l'oeuvre commence aprés avec "Do The Dog" hymne skinhead de bon aloi, on se surprendra à sautiller comme un idiot sur ce titre un peu comme le chien évoqué... Deux autres titres purement Ska s'offrent à nous par la suite le superbe "Nite Klub" et ses vocaux choraux à faire palir de jalousie les Beach Boys themself ainsi que "Monkey Man" trés classique dans la forme. "It's Up To You" est un reggae rock parfaitement maîtrisé hargneux avec un gros riff sur le refrain, l'influence de Peter Tosh se fait bien présente pour le meilleur d'ailleurs. On trouve d'autres titres reggae certains trés réussis comme "Doesn't Make It Alright" ou surtout "Too Hot" et son petit côté Doo Wop où les voix des deux chanteurs se complétent à merveille. Autre reggae "You're Wondering Now" cherche à ajouter à cette composante une note gospel et blues, c'est un peu raté et fait malheureusement penser aux essais solo de Keith Richards.
Les meilleurs chapitres se trouvent à mon avis dans la partie punk rock du disque. "Concrete Jungle" vous envoie à 200 à l'heure vers d'autres cieux d'où vous ne pourrez vous défaire de cette envie de faire la fête sous les bombes, un hymne punk dont la mélodie reste ancrée à l'âme et au corps. Je vous conseille de l'écouter avec votre IPod sur un circuit de kart, effet garanti! Il en est de même pour "Dawning Of A New Era" un ska punk limite gothique par instants, une merveille pop au delà du genre... Le disque se conclut par le trés rock "Little Bitch" et son refrain ravageur les influences se bousculent alors dans un pur instant de magie musicale. Le premier titre de fusion ? Non car les Specials sont un genre à part à eux seuls...
Un grand disque fondateur à ranger dans les classiques...
Le gros de l'oeuvre commence aprés avec "Do The Dog" hymne skinhead de bon aloi, on se surprendra à sautiller comme un idiot sur ce titre un peu comme le chien évoqué... Deux autres titres purement Ska s'offrent à nous par la suite le superbe "Nite Klub" et ses vocaux choraux à faire palir de jalousie les Beach Boys themself ainsi que "Monkey Man" trés classique dans la forme. "It's Up To You" est un reggae rock parfaitement maîtrisé hargneux avec un gros riff sur le refrain, l'influence de Peter Tosh se fait bien présente pour le meilleur d'ailleurs. On trouve d'autres titres reggae certains trés réussis comme "Doesn't Make It Alright" ou surtout "Too Hot" et son petit côté Doo Wop où les voix des deux chanteurs se complétent à merveille. Autre reggae "You're Wondering Now" cherche à ajouter à cette composante une note gospel et blues, c'est un peu raté et fait malheureusement penser aux essais solo de Keith Richards.
Les meilleurs chapitres se trouvent à mon avis dans la partie punk rock du disque. "Concrete Jungle" vous envoie à 200 à l'heure vers d'autres cieux d'où vous ne pourrez vous défaire de cette envie de faire la fête sous les bombes, un hymne punk dont la mélodie reste ancrée à l'âme et au corps. Je vous conseille de l'écouter avec votre IPod sur un circuit de kart, effet garanti! Il en est de même pour "Dawning Of A New Era" un ska punk limite gothique par instants, une merveille pop au delà du genre... Le disque se conclut par le trés rock "Little Bitch" et son refrain ravageur les influences se bousculent alors dans un pur instant de magie musicale. Le premier titre de fusion ? Non car les Specials sont un genre à part à eux seuls...
Un grand disque fondateur à ranger dans les classiques...
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