Nico
The Marble Index |
Label :
Elektra |
||||
Nico... Jamais personnage n'aura été aussi sombre, aussi profond, aussi sensible, aussi désespéré, aussi romantique, aussi poétique, aussi magnifique... Nico nous le prouve sur The Marble Index, sublime (et je pèse mes mots !) album construit autour d'un harmonium céleste et sépulcral en même temps, avec moult instruments acoustiques (piano, violon... tous graves et menaçants), formule qui nous change de la sempiternelle configuration guitares/basse/batterie. Nico y chante de manière bouleversante, d'une voix lancinante et d'une beauté abyssale, avec cet accent allemand si caractéristique. Cet opus signe les véritables débuts de la grande prêtresse, après le premier album du Velvet Underground, sur lequel elle chante sur quelques morceaux (qui semblent bien pop au regard de sa carrière solo), et après un premier album, Chelsea Girls, au charme désuet, où elle se cherche encore. A côté de Nico, Joy Division ou Dead Can Dance font pâle figure et semblent n'être que des groupes amusants et superficiels ! Rythmes déstructurées, mélodies décharnées à glacer le sang, chant habité, hors du temps, d'une beauté et d'une profondeur à couper le souffle, The Marble Index ne laisse aucune place à la facilité –et aucun répit– et donne des frissons dans le dos. Entre musique médiévale ('gothique' semble être le meilleur terme pour qualifier la musique de Nico, bien plus que pour les innombrables combos batcave), mélopées d'Europe de l'Est et comptines empoisonnées, Nico construit (déconstruit ?) sur cet album un univers qui n'appartient qu'à elle. On ne sort pas indemne d'un tel voyage, d'une telle rencontre avec l'univers de Nico...
Intemporel ! ! ! 20/20 | par Gaylord |
En ligne
Au hasard Balthazar
Sondages