Ben Kweller
Circuit Boredom |
Label :
The Noise Company |
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Ben Kweller est ce que l'on appelle parfois avec une pincée de mépris un de ces artistes qui fait de "bons petits disques". Comprendre moins intrinsèquement intellectuellement satisfaisant qu'un pet solo de Thom Yorke qui lui est un Artiste. L'argument est recevable, toutefois notons qu'il n'est pas interdit de prendre autant voire plus de plaisir à discuter avec un pote autour d'une bière qu'en flânant dans les allées du Louvre à la recherche de l'illumination. Voilà pour la vindicte, revenons-en à notre texan qui a passé la décennie écoulée entre panne sèche d'inspiration et dépression, au lecteur de définir l'œuf ou la poule dans ce cas précis. Son petit dernier, l'honnête Go Fly a Kite, le montrait déjà un peu artistiquement enrhumé, éternuant petites pop songs et baillant des ballades country avec forcément moins de conviction qu'avant (attention divulgâchage : c'était mieux avant).
Dans notre drôle d'époque, Ben revient par une petite porte médiatique avec un album pourtant gonflé d'ambitions. Bodybuildées, ses nouvelles chansons semblent loucher parfois dangereusement vers un gigantisme assez étonnant, on pense à Phoenix, à Coldplay, aux Kings of Leon deuxième période. Gros son, gros riffs, gros refrains à reprendre en chœurs, ce n'est que parcimonieusement que l'on aperçoit le Ben que l'on connait et aime (le pont de "Careless", "Hold me down", la fin de l'album en général). Que la nuance soit nôtre : Ben Kweller a toujours cette patte mélodique indéniable et Circuit Boredom s'installe vite dans nos synapses, pour faire un habile double sens il a aussi le mérite d'être court, cependant cette volonté de sonner comme les susnommés ternit le charme intemporel de son écriture. "Stars" passera peut-être à la radio, mais "I need you back" nous accompagne depuis 17 ans... Alors bon petit disque ? Hum, disons petit gros disque.
Dans notre drôle d'époque, Ben revient par une petite porte médiatique avec un album pourtant gonflé d'ambitions. Bodybuildées, ses nouvelles chansons semblent loucher parfois dangereusement vers un gigantisme assez étonnant, on pense à Phoenix, à Coldplay, aux Kings of Leon deuxième période. Gros son, gros riffs, gros refrains à reprendre en chœurs, ce n'est que parcimonieusement que l'on aperçoit le Ben que l'on connait et aime (le pont de "Careless", "Hold me down", la fin de l'album en général). Que la nuance soit nôtre : Ben Kweller a toujours cette patte mélodique indéniable et Circuit Boredom s'installe vite dans nos synapses, pour faire un habile double sens il a aussi le mérite d'être court, cependant cette volonté de sonner comme les susnommés ternit le charme intemporel de son écriture. "Stars" passera peut-être à la radio, mais "I need you back" nous accompagne depuis 17 ans... Alors bon petit disque ? Hum, disons petit gros disque.
Pas mal 13/20 | par Granpa |
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