Echoplain
Polaroid Malibu |
Label :
Zéro Egal Petit Intérieur |
||||
Je ne sais plus comment, ni même pourquoi, mais j'en suis venu à écouter à peu près tout ce qui sort de chez Zéro égal petit intérieur et, au sein de l'univers qui est le leur, il y a un musicien en particulier qui me fascine : le guitariste Emmanuel Boeuf, un mec qui aimer jammer (je ne sais pas s'il a déjà eu droit à ce jeu de mots tiens).
Je pense avoir eu la chance d'écouter tous ses projets (Emboe, A Shape, Sons of Frida, Dernière transmission), mais aujourd'hui c'est avec Echoplain qu'il refait parler de lui. Oh, il n'est pas seul dans ce projet et ses acolytes ne sont pas non plus de parfaits étrangers : Clément Matheron (Sons of Frida) à la basse et Stéphane Vion (Velocross, La Diagonale du Fou) à la batterie. En 2019, j'avais déjà eu l'occasion de dire tout le bien que j'avais pensé de leur premier EP mais, aujourd'hui, c'est un premier album qui nous intéresse : Polaroid Malibu, également édité par Araki, Pied de biche et Atypeek Music.
Et ? Me demanderez-vous les yeux pleins d'espoir ? Et ça poutre, sévèrement. Franchement, en lançant l'écoute pour la première fois, je ne m'attendais pas à me faire aussi sèchement secouer par le "rock noise core" (au diable les étiquettes) du trio.
Il y a certes le son hyper puissant de la prod' qui donne à Echoplain une stature internationale mais c'est surtout par la qualité des compositions que la formation se démarque. La basse claque comme un putain de Girls Against Boys, voire un Jesus Lizard, il y a un peu de la fibre hardcore d'un Condense, la batterie pulse, ferme et millimétrée, simple mais terriblement efficace dans ses brisures rythmiques. Sur cette assise parfaite se greffe le talent noise d'Emmanuel. Je le savais très à l'aise dans les expérimentations mais, peut-être pour la première fois, j'entends également sa capacité à riffer et à alterner les passages construits et concassés. D'ailleurs, pour bien se rendre compte de la formidable progression du groupe entre ses deux sorties discographiques, il suffit d'écouter les deux versions du titre "On Her Side" présentes sur l'EP et le LP. Les types ont clairement changé de niveau et, si l'on reconnaît bien le style, il s'est affermi, s'est construit une identité.
Au-delà de l'évolution musicale, je note également un étoffement des lignes de chant, plus variées, modulées, distordues et qui apportent un plus indéniables aux compositions.
Vous l'aurez compris, je n'ai que des éloges pour ce Polaroid Malibu avec une mention spéciale pour "Watcha", un titre fou qui suinte l'adrénaline et la détermination. A mon sens, c'est peut-être le projet le plus abouti d'Emmanuel Boeuf et de ses comparses, un truc capable de repositionner la France sur la carte du noise rock d'envergure.
Je pense avoir eu la chance d'écouter tous ses projets (Emboe, A Shape, Sons of Frida, Dernière transmission), mais aujourd'hui c'est avec Echoplain qu'il refait parler de lui. Oh, il n'est pas seul dans ce projet et ses acolytes ne sont pas non plus de parfaits étrangers : Clément Matheron (Sons of Frida) à la basse et Stéphane Vion (Velocross, La Diagonale du Fou) à la batterie. En 2019, j'avais déjà eu l'occasion de dire tout le bien que j'avais pensé de leur premier EP mais, aujourd'hui, c'est un premier album qui nous intéresse : Polaroid Malibu, également édité par Araki, Pied de biche et Atypeek Music.
Et ? Me demanderez-vous les yeux pleins d'espoir ? Et ça poutre, sévèrement. Franchement, en lançant l'écoute pour la première fois, je ne m'attendais pas à me faire aussi sèchement secouer par le "rock noise core" (au diable les étiquettes) du trio.
Il y a certes le son hyper puissant de la prod' qui donne à Echoplain une stature internationale mais c'est surtout par la qualité des compositions que la formation se démarque. La basse claque comme un putain de Girls Against Boys, voire un Jesus Lizard, il y a un peu de la fibre hardcore d'un Condense, la batterie pulse, ferme et millimétrée, simple mais terriblement efficace dans ses brisures rythmiques. Sur cette assise parfaite se greffe le talent noise d'Emmanuel. Je le savais très à l'aise dans les expérimentations mais, peut-être pour la première fois, j'entends également sa capacité à riffer et à alterner les passages construits et concassés. D'ailleurs, pour bien se rendre compte de la formidable progression du groupe entre ses deux sorties discographiques, il suffit d'écouter les deux versions du titre "On Her Side" présentes sur l'EP et le LP. Les types ont clairement changé de niveau et, si l'on reconnaît bien le style, il s'est affermi, s'est construit une identité.
Au-delà de l'évolution musicale, je note également un étoffement des lignes de chant, plus variées, modulées, distordues et qui apportent un plus indéniables aux compositions.
Vous l'aurez compris, je n'ai que des éloges pour ce Polaroid Malibu avec une mention spéciale pour "Watcha", un titre fou qui suinte l'adrénaline et la détermination. A mon sens, c'est peut-être le projet le plus abouti d'Emmanuel Boeuf et de ses comparses, un truc capable de repositionner la France sur la carte du noise rock d'envergure.
Excellent ! 18/20 | par Arno Vice |
En écoute ici : https://echoplain.bandcamp.com/album/polaroid-malibu
En ligne
310 invités et 0 membre
Au hasard Balthazar
Sondages