Knut
Bastardiser |
Label :
Snuff |
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Bastardiser est l'un des albums-clé de la carrière de Knut, celui de la consécration en quelque sorte, mais surtout celui qui va changer irrémédiablement la donne pour le combo de Genève, et de quelle manière !
Cet album est bien différent de son prédecesseur Leftovers; en ce sens que Bastardiser est beaucoup plus abouti est d'une efficacité remarquable. Si les riffs sont toujours aussi dégoûlinant, la basse semble une place primordiale au sein des compositions du groupe (encore plus que lors de leur précédente production). Knut est ici au top de sa forme. Plus pertinent que par le passé, le chant de Didier confère une force nouvelle à chacun des titres. Quasiment irréprochable, le hardcore balancé ici trouve toute sa puissance dans les qualités de batteur de Rodéric, faisant figure de batteur transcendé à la frappe sèche et lourde, ainsi que dans la basse proéminente et vrombissante de Thierry. Et comment ne pas s'enticher de ces riffs rèches et agressifs au son encore une fois surpuissant ?
Knut en plus d'être l'instigateur d'un hardcore complètement débridé et sauvage devient également responsable d'ambiances lancinantes et presque envoûtantes (le fantastique "Crouch" final par exemple). A force de riffs répétitifs et accrocheurs et d'atmosphères presque livides, les quatre Suisses parviennent à accrocher une nouvelle corde à leur arc: ici c'est bien plus qu'un hardcore de bas-étage qu'il nous est donné l'occasion de découvrir; c'est un véritable univers d'une richesse affolante et passionnante que Knut construit sous nos yeux, ou dans nos oreilles pour l'occasion. Plus qu'un témoignage de la brutalité que la gang est en mesure de nous infliger, cet album est la démonstration que le hardcore peut être
Bastardiser est donc un véritable coup de maître prémédité par Knut. L'histoire aurait pu en rester là, mais non. Jake Bannon (figure emblématique du hardcore US puisque leader de Converge) se laissera séduire et présentera Knut à Aaron Turner qui est plus d'être le leader d'Isis est surtout le tenancier de Hydra Head Records.
Bastardiser sera donc le tout premier album européen publié chez Hydra Head... Quoi de plus normal après tout ?
Cet album est bien différent de son prédecesseur Leftovers; en ce sens que Bastardiser est beaucoup plus abouti est d'une efficacité remarquable. Si les riffs sont toujours aussi dégoûlinant, la basse semble une place primordiale au sein des compositions du groupe (encore plus que lors de leur précédente production). Knut est ici au top de sa forme. Plus pertinent que par le passé, le chant de Didier confère une force nouvelle à chacun des titres. Quasiment irréprochable, le hardcore balancé ici trouve toute sa puissance dans les qualités de batteur de Rodéric, faisant figure de batteur transcendé à la frappe sèche et lourde, ainsi que dans la basse proéminente et vrombissante de Thierry. Et comment ne pas s'enticher de ces riffs rèches et agressifs au son encore une fois surpuissant ?
Knut en plus d'être l'instigateur d'un hardcore complètement débridé et sauvage devient également responsable d'ambiances lancinantes et presque envoûtantes (le fantastique "Crouch" final par exemple). A force de riffs répétitifs et accrocheurs et d'atmosphères presque livides, les quatre Suisses parviennent à accrocher une nouvelle corde à leur arc: ici c'est bien plus qu'un hardcore de bas-étage qu'il nous est donné l'occasion de découvrir; c'est un véritable univers d'une richesse affolante et passionnante que Knut construit sous nos yeux, ou dans nos oreilles pour l'occasion. Plus qu'un témoignage de la brutalité que la gang est en mesure de nous infliger, cet album est la démonstration que le hardcore peut être
Bastardiser est donc un véritable coup de maître prémédité par Knut. L'histoire aurait pu en rester là, mais non. Jake Bannon (figure emblématique du hardcore US puisque leader de Converge) se laissera séduire et présentera Knut à Aaron Turner qui est plus d'être le leader d'Isis est surtout le tenancier de Hydra Head Records.
Bastardiser sera donc le tout premier album européen publié chez Hydra Head... Quoi de plus normal après tout ?
Parfait 17/20 | par X_Jpbowersock |
Publié dans un premier temps chez Snuff Records en 1998, Bastardiser bénéficiera d'une réédition 3 ans plus tard chez Hydra Head Records avec un artwork différent.
Posté le 05 août 2006 à 11 h 14 |
Faisons simple: Bastardiser est tout simplement l'album de la consécration pour ce petit groupe sludge de Genève. Sorti d'abord en 1998 sur le propre label du groupe (Snuff Records), il lui ouvrira les portes des States (en tournée avec Converge et même Isis en 2001 !) et donc du succès (enfin tout est relatif) en peu de temps. La raison en est simple: ces Helvètes s'y connaissent en uppercut sonore ("Crawling On All Fours" qui ouvre l'album) et décrassage d'oreille à tout berzingue.
Le son rappelle Slayer évidemment, les Melvins, Sepultura et autres rois de la double pédale, Drop D et hurlements dans les micros.
On aurait pu tenir là un groupe de hardcore quelconque, mené par quatre grands dadets pas finis et pas fins pour deux sous. Mais l'écoute des pistes prouvera vite le contraire: ce métal cyclothymique, n'est pas dénué de sens. "Engine" est une alternance de mouvements speed bien foutus; "Fungus Mat" une instrumentale malsaine, mocreau d'ambient hardcore réussi; quant à "Crouch" longue de près de 11 minutes sa lenteur apocalyptique rappelle le Black Flag période "My War".
Hypnose. Ici tout n'est qu'hypnose. Si on ne comprendra pas les paroles, l'énergie noire véhiculée par la musique fera passer le message. Les hurlements du chanteur deviennent complices de l'envoûtement.
Sa violence trop longtemps contenue explose. Il devient une bête.
A l'époque, et de leur propre aveu même, le groupe n'avait que peu d'expérience live. Et c'est peut-être ce qui pêche un peu. L'album sonne vraiment monolithique, tout d'un bloc. Trop peu de nuances. Heureusement l'expérience acquise au cours des longues périodes de concerts (quatre ans entre Bastardiser et Challenger) leur permettra très vite de redresser le tir jusqu'au fabuleux Terraformer.
Le son rappelle Slayer évidemment, les Melvins, Sepultura et autres rois de la double pédale, Drop D et hurlements dans les micros.
On aurait pu tenir là un groupe de hardcore quelconque, mené par quatre grands dadets pas finis et pas fins pour deux sous. Mais l'écoute des pistes prouvera vite le contraire: ce métal cyclothymique, n'est pas dénué de sens. "Engine" est une alternance de mouvements speed bien foutus; "Fungus Mat" une instrumentale malsaine, mocreau d'ambient hardcore réussi; quant à "Crouch" longue de près de 11 minutes sa lenteur apocalyptique rappelle le Black Flag période "My War".
Hypnose. Ici tout n'est qu'hypnose. Si on ne comprendra pas les paroles, l'énergie noire véhiculée par la musique fera passer le message. Les hurlements du chanteur deviennent complices de l'envoûtement.
Sa violence trop longtemps contenue explose. Il devient une bête.
A l'époque, et de leur propre aveu même, le groupe n'avait que peu d'expérience live. Et c'est peut-être ce qui pêche un peu. L'album sonne vraiment monolithique, tout d'un bloc. Trop peu de nuances. Heureusement l'expérience acquise au cours des longues périodes de concerts (quatre ans entre Bastardiser et Challenger) leur permettra très vite de redresser le tir jusqu'au fabuleux Terraformer.
Très bon 16/20
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