Buffalo Daughter
New Rock |
Label :
Grand Royal |
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Avec New Rock, on n'est pas plus avancé...
La définition du style Buffalo Daughter serait-elle chose impossible ? Cette nouvelle série de titres paraissant pourtant plus accessibles et concentrés vers un son plus homogène, ces jeunes filles du soleil levant prennent toujours autant malin plaisir à brasser large dans leurs compositions instrumentales et leur étude du son.
Tout commence par "New Rock". Un morceau obstiné au riff sale, à la fois dansant et rock où l'on retrouve cette touche mi-samplée mi-organique : cette une vraie batterie mais elle a été calibrée au millimètre. On n'en retrouve d'ailleurs l'antithèse plus loin : "No New Rock", une plage au rythme effréné et bordélique grâce à sa guitare funky et agonisante. Puis vient "R&B (Rythm & Basement)" qui s'éloigne tout de suite vers de la jungle hystérique tendant vers le label Warp par ses sons plus diffus. On se doute alors que l'album ne sera pas aussi carré et évident que le titre d'ouverture qui nous orientait plus vers du Blonde Redhead que du Aphex Twin. C'est ainsi que tour à tour "Great Five Lakes" est un remaniement yéyé façon Beck, avec scratchs et samples ; que "Autobacs" est une sorte de free-jazz bruitiste au pont disco-rock ; ou encore "Socks, Drugs And Rock'n Roll" un mid-tempo de traviole au chant léger. On a vite fait de trouver ce qui nous plait dans ce bric-à-brac, l'essence du trio résidant probablement dans "Sky High", un autre tempo rapide avec un riff de guitare en spirale et de la broderie sonore tout autour. L'un des talents de Buffalo Daughter étant comme ici ou le premier titre de développer sa musique autour d'une base fixe avec le choix d'en faire des tonnes ou non.
Et même les titres plus en retrait du disque comme la farce folk de fin ("Jellyfish Blues") et sa voix noyée au fond de l'océan nous est, au pire, sympathique. On y retrouve également des intentions déjà connues par le biais de Captain Vapour Athletes, comme la longue durée de "Super Blooper" s'exerçant sur huit minutes d'un groove funky ambiant à la guitare tournoyante, ou le blues hybride ténébreux "Sad Guitar" rappelant "California Blues".
Les japonaises confirment les bienfaits de leur musique poppy mais complexe sans nous en livrer davantage de sens. Nous n'en sommes que plus curieux et friands.
La définition du style Buffalo Daughter serait-elle chose impossible ? Cette nouvelle série de titres paraissant pourtant plus accessibles et concentrés vers un son plus homogène, ces jeunes filles du soleil levant prennent toujours autant malin plaisir à brasser large dans leurs compositions instrumentales et leur étude du son.
Tout commence par "New Rock". Un morceau obstiné au riff sale, à la fois dansant et rock où l'on retrouve cette touche mi-samplée mi-organique : cette une vraie batterie mais elle a été calibrée au millimètre. On n'en retrouve d'ailleurs l'antithèse plus loin : "No New Rock", une plage au rythme effréné et bordélique grâce à sa guitare funky et agonisante. Puis vient "R&B (Rythm & Basement)" qui s'éloigne tout de suite vers de la jungle hystérique tendant vers le label Warp par ses sons plus diffus. On se doute alors que l'album ne sera pas aussi carré et évident que le titre d'ouverture qui nous orientait plus vers du Blonde Redhead que du Aphex Twin. C'est ainsi que tour à tour "Great Five Lakes" est un remaniement yéyé façon Beck, avec scratchs et samples ; que "Autobacs" est une sorte de free-jazz bruitiste au pont disco-rock ; ou encore "Socks, Drugs And Rock'n Roll" un mid-tempo de traviole au chant léger. On a vite fait de trouver ce qui nous plait dans ce bric-à-brac, l'essence du trio résidant probablement dans "Sky High", un autre tempo rapide avec un riff de guitare en spirale et de la broderie sonore tout autour. L'un des talents de Buffalo Daughter étant comme ici ou le premier titre de développer sa musique autour d'une base fixe avec le choix d'en faire des tonnes ou non.
Et même les titres plus en retrait du disque comme la farce folk de fin ("Jellyfish Blues") et sa voix noyée au fond de l'océan nous est, au pire, sympathique. On y retrouve également des intentions déjà connues par le biais de Captain Vapour Athletes, comme la longue durée de "Super Blooper" s'exerçant sur huit minutes d'un groove funky ambiant à la guitare tournoyante, ou le blues hybride ténébreux "Sad Guitar" rappelant "California Blues".
Les japonaises confirment les bienfaits de leur musique poppy mais complexe sans nous en livrer davantage de sens. Nous n'en sommes que plus curieux et friands.
Très bon 16/20 | par X_YoB |
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