Antipop Consortium
Arrhythmia |
Label :
Warp |
||||
Rappelez-vous la pochette de Vulgar Display Of Power de Pantera: et bien c'est le même effet que j'ai ressenti en écoutant Arrhythmia !
Ça démarre avec une petite intro à la limite du "sale son" et ça enchaîne gentiment avec une chanson plutôt funky avec un peu de percussions.
Et c'est là que ça devient intéressant. Un sample lancinant d'une balle de ping pong commence la chanson, s'interrompt puis revient autour du flow tranchant et robotique des trois chanteurs.
"Dead In Motion" inaugure l'expérimentation électronique et verbale mais son final aurait peut-être mérité mieux.
Le morceau suivant, "Méga", repart de plus belle: le début est assez agressif avec trois ou quatre notes électroniques et bancales posées sur les voix de nos compères toujours aussi percutantes mais harmonieuses (si si!). S'ensuit une minute épique avec opéra, bruits d'animaux, klaxons... Un vrai capharnaüm ! Il faut écouter pour comprendre !!
On souffle un peu avec un "Silver Heat" assez cool qui se termine en scat.
"Ghostlawns" revient tel un pachyderme rose avec un son toujours aussi électronique à la limite du psyché et les mots qui fusent de tous côtés: un modèle de phrasé rap !
Un de mes morceaux favoris de cet ovni musical est "We Kill Soap Scum" tout droit sorti de la tête de G.Clinton. Un délire de voix, de mots avec échos, dubs et réverbérations acides en tous genres !
Le morceau suivant est du même acabit avec toujours ce soin apporté au texte, des sons robotisants et une imagination débordante et débridée.
"Traumm" calme un peu le cerveau et pourrait presque vous "relaxer".
Il est suivi d'un petit intermède radiophonique où un présentateur dialogue avec un extra-terrestre venu d'on ne sait où qui se termine par 20 secondes de r'n'b digne de discothèques !
"Focused" contraste avec son côté sombre, son bidouillage musical et vocal, volontaire bien sur !
Le titre suivant, "Conspiracy Of Myth", assez régulier et coulant voire mélancolique, vous donne envie de bouger.
"Human Shield", qui clôt le disque continue dans cette veine mais avec un son un peu plus énergisant, des vocables incisifs et des séquences aux synthés ralenties et accélérées. La dernière minute de ce morceau fait penser à du Laurent Garnier sous Prozac et s'achève par une auto-satisfaction jouissive et libératrice de la part de nos trois poètes qui clament : APC ! APC ! APC ! tel un soulagement de tant d'efforts zygomatiques.
Le titre de cette pépite, de ce bijou, Arrhythmia, ne pouvait être mieux choisi.
Vous qui n'avez pas peur de Miles Davis époque On The Corner, de Can époque fin 60 début 70, de Pink Floyd époque Syd Barrett, vous qui aimez le rap, le synthé (genre Herbie Hancock sur Man-Child, que vous vous devez d'écouter aussi!), le funk de Clinton, ruez-vous sur ce disque et appréciez l'imagination musicale et verbale de Antipop. N'hésitez pas non plus à monter le volume sonore lorsque vous l'écouterez !
Difficile d'accès à la première écoute mais ô combien jouissif une fois "l'animal" dompté!
Voilà, j'espère ne pas avoir été trop long mais ce genre d'album soit ne peut être décrit (il faut l'écouter !), soit doit être décortiqué seconde par seconde !
A bon(s) entendeur(s), faites vous plaisir! Parole de disquaire.
Ça démarre avec une petite intro à la limite du "sale son" et ça enchaîne gentiment avec une chanson plutôt funky avec un peu de percussions.
Et c'est là que ça devient intéressant. Un sample lancinant d'une balle de ping pong commence la chanson, s'interrompt puis revient autour du flow tranchant et robotique des trois chanteurs.
"Dead In Motion" inaugure l'expérimentation électronique et verbale mais son final aurait peut-être mérité mieux.
Le morceau suivant, "Méga", repart de plus belle: le début est assez agressif avec trois ou quatre notes électroniques et bancales posées sur les voix de nos compères toujours aussi percutantes mais harmonieuses (si si!). S'ensuit une minute épique avec opéra, bruits d'animaux, klaxons... Un vrai capharnaüm ! Il faut écouter pour comprendre !!
On souffle un peu avec un "Silver Heat" assez cool qui se termine en scat.
"Ghostlawns" revient tel un pachyderme rose avec un son toujours aussi électronique à la limite du psyché et les mots qui fusent de tous côtés: un modèle de phrasé rap !
Un de mes morceaux favoris de cet ovni musical est "We Kill Soap Scum" tout droit sorti de la tête de G.Clinton. Un délire de voix, de mots avec échos, dubs et réverbérations acides en tous genres !
Le morceau suivant est du même acabit avec toujours ce soin apporté au texte, des sons robotisants et une imagination débordante et débridée.
"Traumm" calme un peu le cerveau et pourrait presque vous "relaxer".
Il est suivi d'un petit intermède radiophonique où un présentateur dialogue avec un extra-terrestre venu d'on ne sait où qui se termine par 20 secondes de r'n'b digne de discothèques !
"Focused" contraste avec son côté sombre, son bidouillage musical et vocal, volontaire bien sur !
Le titre suivant, "Conspiracy Of Myth", assez régulier et coulant voire mélancolique, vous donne envie de bouger.
"Human Shield", qui clôt le disque continue dans cette veine mais avec un son un peu plus énergisant, des vocables incisifs et des séquences aux synthés ralenties et accélérées. La dernière minute de ce morceau fait penser à du Laurent Garnier sous Prozac et s'achève par une auto-satisfaction jouissive et libératrice de la part de nos trois poètes qui clament : APC ! APC ! APC ! tel un soulagement de tant d'efforts zygomatiques.
Le titre de cette pépite, de ce bijou, Arrhythmia, ne pouvait être mieux choisi.
Vous qui n'avez pas peur de Miles Davis époque On The Corner, de Can époque fin 60 début 70, de Pink Floyd époque Syd Barrett, vous qui aimez le rap, le synthé (genre Herbie Hancock sur Man-Child, que vous vous devez d'écouter aussi!), le funk de Clinton, ruez-vous sur ce disque et appréciez l'imagination musicale et verbale de Antipop. N'hésitez pas non plus à monter le volume sonore lorsque vous l'écouterez !
Difficile d'accès à la première écoute mais ô combien jouissif une fois "l'animal" dompté!
Voilà, j'espère ne pas avoir été trop long mais ce genre d'album soit ne peut être décrit (il faut l'écouter !), soit doit être décortiqué seconde par seconde !
A bon(s) entendeur(s), faites vous plaisir! Parole de disquaire.
Excellent ! 18/20 | par PHIL |
Posté le 22 novembre 2008 à 22 h 54 |
Antipop Consortium ouvre des portes, défonce des cloisons, redéfinit l'univers. An deux : ce deuxième album prolonge les effets du premier. La perfection en plus. Anges destructeurs, ils n'en oublient pas pour autant d'indiquer des issues. À charge pour les héritiers d'explorer le nouveau monde. Anticon, El-P, Sage Francis, Buck65, Burial, héros survivants dans un univers post apocalyptique. À eux d'aller découvrir, chacun sa façon, les chemins révélés par l'armagédon.
Ce fut un accomplissement, un point de non-retour. L'aboutissement de décennies de tensions. Tout cela ne pouvait mener qu'à l'explosion, une rupture nette entre passé et futur, le présent n'existant plus. Propulsé par des rampes de lancement telle que Deltron 3030 ou Warp, Antipop s'est fait Supernova, a rendu mythologie l'ère d'avant.
On fait dans l'abstrait, profitant du souffle de l'explosion, on reprend ses esprits, partant à la conquête de la musique. La destruction des certitudes permet la prise de risques et l'expression des créativités.
La reconstruction sera longue, passionnante et salvatrice. Pour l'instant, l'heure est à la survie, comprendre, évaluer les dégâts. Éviter les luttes de clans, la reprise des vieilles habitudes. Nous sommes tous des enfants d'Antipop. Tous différents et unis. Évoluant dans un univers familier et étrange. La découverte à chaque coins de rue. Le mystère reprend ses droits.
Le futur de nouveau incertain, par conséquent l'espoir de nouveau permis. L'avènement d'une nouvelle génération.
Ce fut un accomplissement, un point de non-retour. L'aboutissement de décennies de tensions. Tout cela ne pouvait mener qu'à l'explosion, une rupture nette entre passé et futur, le présent n'existant plus. Propulsé par des rampes de lancement telle que Deltron 3030 ou Warp, Antipop s'est fait Supernova, a rendu mythologie l'ère d'avant.
On fait dans l'abstrait, profitant du souffle de l'explosion, on reprend ses esprits, partant à la conquête de la musique. La destruction des certitudes permet la prise de risques et l'expression des créativités.
La reconstruction sera longue, passionnante et salvatrice. Pour l'instant, l'heure est à la survie, comprendre, évaluer les dégâts. Éviter les luttes de clans, la reprise des vieilles habitudes. Nous sommes tous des enfants d'Antipop. Tous différents et unis. Évoluant dans un univers familier et étrange. La découverte à chaque coins de rue. Le mystère reprend ses droits.
Le futur de nouveau incertain, par conséquent l'espoir de nouveau permis. L'avènement d'une nouvelle génération.
Intemporel ! ! ! 20/20
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