Twin Pricks
Young At Heart EP |
Label :
Chez Kito Kat |
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La scène musicale de Metz est éclatante, foisonnante en genres et formations variées. Twin Pricks en est un parfait exemple. Ses deux membres, en plus d'être au coeur du mouvement, sont eux même le fruit d'expérimentations passées au sein de formations hardcore, et de leurs projets solo folk respectifs que sont Trippy Eden et Dr. Geo.
Alors, ce qui surprend à l'écoute de l'album, c'est la fraîcheur. L'album des Last Shadow Puppets avait été pour eux un choc, et le ton de ce premier EP s'en ressent; empreint d'une aura pop, les morceaux cherchent la puissance et l'impact. Mais au delà de l'intention, le son, lui, est tout autre. On pourrait croire qu'au bout de ces années de recherche musicale ils ont atteint une maturité adulte, mais il n'en est rien, et ce qui apparaît à nos oreilles ce sont des garçons, dopés aux Get Up Kids.
Les morceaux sont dans leur totalités, efficaces. On y trouve des perles solides comme "Better View", faite d'un seul bloc, entrée brillante qui permet de mieux savourer la finesse d'un "Twin Freaks", plus nuancé, et par là peut être plus appréciable. Il n'empêche que l'impact est là. Puis arrive la ballade à fredonner, la mélodie qu'on arrive pas à se sortir de la tête : "I.R.T.F." Et ce qui frappe avant tout, ici et ailleurs, ce sont les voix; extrêmement différentes l'une de l'autre, l'alchimie est incroyable, les chants se mêlent, se répondent et cette force, alliée à des paroles adolescentes, nous rappellera la superbe naïveté d'un album comme EndSerenading des Mineral (même si ces derniers laissent peu de place à un entrain tubesque). C'est probablement cela qui est touchant chez Twin Pricks et qu'un morceau comme "Saved My Day" nous fait sentir : la conjugaison d'un univers emo à fleur de peau et d'une pop élancée, perçant ainsi des frontières que certains auraient pu croire inaltérables. Puis arrive l'envolée finale de "Fresh Like Death", moment aux allures douces, la candeur est à son paroxysme et c'est tout simplement bon.
L'impression général qu'il nous reste de cet EP est qu'on ne cesse d'osciller entre une maîtrise parfaite du genre et des fausses maladresses séduisantes. C'est un enfant boitillant.
Malgré tout, il y a peut être un véritable défaut dans tout cela, un défaut sur le long terme. En effet, en réécoutant les pistes, on pourrait presque y sentir un schéma commun à toutes, une formule qui pour ces cinq titres est excellente, mais qu'il faudra probablement changer par la suite. L'avenir nous dira donc si Twin Pricks saura évoluer de façon à ne pas lasser l'auditeur.
Enfin, il faut se décider à arrêter d'en parler. Young At Heart n'est pas un album sur lequel réfléchir des heures durant, Twin Pricks n'est pas un panorama qu'il faut étudier de fond en comble; c'est une sensation, un instantané.
Alors, ce qui surprend à l'écoute de l'album, c'est la fraîcheur. L'album des Last Shadow Puppets avait été pour eux un choc, et le ton de ce premier EP s'en ressent; empreint d'une aura pop, les morceaux cherchent la puissance et l'impact. Mais au delà de l'intention, le son, lui, est tout autre. On pourrait croire qu'au bout de ces années de recherche musicale ils ont atteint une maturité adulte, mais il n'en est rien, et ce qui apparaît à nos oreilles ce sont des garçons, dopés aux Get Up Kids.
Les morceaux sont dans leur totalités, efficaces. On y trouve des perles solides comme "Better View", faite d'un seul bloc, entrée brillante qui permet de mieux savourer la finesse d'un "Twin Freaks", plus nuancé, et par là peut être plus appréciable. Il n'empêche que l'impact est là. Puis arrive la ballade à fredonner, la mélodie qu'on arrive pas à se sortir de la tête : "I.R.T.F." Et ce qui frappe avant tout, ici et ailleurs, ce sont les voix; extrêmement différentes l'une de l'autre, l'alchimie est incroyable, les chants se mêlent, se répondent et cette force, alliée à des paroles adolescentes, nous rappellera la superbe naïveté d'un album comme EndSerenading des Mineral (même si ces derniers laissent peu de place à un entrain tubesque). C'est probablement cela qui est touchant chez Twin Pricks et qu'un morceau comme "Saved My Day" nous fait sentir : la conjugaison d'un univers emo à fleur de peau et d'une pop élancée, perçant ainsi des frontières que certains auraient pu croire inaltérables. Puis arrive l'envolée finale de "Fresh Like Death", moment aux allures douces, la candeur est à son paroxysme et c'est tout simplement bon.
L'impression général qu'il nous reste de cet EP est qu'on ne cesse d'osciller entre une maîtrise parfaite du genre et des fausses maladresses séduisantes. C'est un enfant boitillant.
Malgré tout, il y a peut être un véritable défaut dans tout cela, un défaut sur le long terme. En effet, en réécoutant les pistes, on pourrait presque y sentir un schéma commun à toutes, une formule qui pour ces cinq titres est excellente, mais qu'il faudra probablement changer par la suite. L'avenir nous dira donc si Twin Pricks saura évoluer de façon à ne pas lasser l'auditeur.
Enfin, il faut se décider à arrêter d'en parler. Young At Heart n'est pas un album sur lequel réfléchir des heures durant, Twin Pricks n'est pas un panorama qu'il faut étudier de fond en comble; c'est une sensation, un instantané.
Très bon 16/20 | par Hettie |
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