Mickey 3D
Live À Saint Etienne |
Label :
EMI |
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Et si le meilleur album de Mickey 3D n'était pas un album mais un live ? J'ai toujours eu du mal à apprécier entièrement un de leurs disques, il y a toujours quelques chansons qui ne passent pas. Alors un petit mélange de tout ce qu'ils ont fait de bon ça ne se refuse pas.
Chez eux, à Saint-Étienne, le groupe joue devant un public conquis d'avance dans un concert chaleureux. Sur les titres sélectionnés beaucoup font allusion à la situation politique française, critique de Chirac "Le Grand Jacques", des médias "La France A Peur", un peu d'écologie "Respire" et de la tendresse aussi. Enfin le fameux inédit "Johnny Rep" plus marrant que réellement emballant. Et pour clôturer une reprise de "I Saw Her Standing There" des Beatles. Ce qui surprend toujours c'est leur aptitude à toucher avec des mots aussi simples.
Enfin la qualité du son est très bonne, chose qui mérite d'être souligné aux vues de certains lives.
Chez eux, à Saint-Étienne, le groupe joue devant un public conquis d'avance dans un concert chaleureux. Sur les titres sélectionnés beaucoup font allusion à la situation politique française, critique de Chirac "Le Grand Jacques", des médias "La France A Peur", un peu d'écologie "Respire" et de la tendresse aussi. Enfin le fameux inédit "Johnny Rep" plus marrant que réellement emballant. Et pour clôturer une reprise de "I Saw Her Standing There" des Beatles. Ce qui surprend toujours c'est leur aptitude à toucher avec des mots aussi simples.
Enfin la qualité du son est très bonne, chose qui mérite d'être souligné aux vues de certains lives.
Bon 15/20 | par Mozz |
Posté le 14 novembre 2008 à 17 h 08 |
Voilà le disque qui peut légitimement conforter les détracteurs de Mickey 3d dans leur position. Reflet de la glorieuse tournée suivant le grand Tu Vas Pas Mourir De Rire, ce Live À Saint Etienne fait réellement pâle figure face aux opus studios du groupe de Mickaël Furnon.
Il faut dire que l'exercice du show maousse pour un groupe à la musique plutôt intimiste est un véritable casse-tête. Comment retrouver une ambiance chaude dans un chaudron ? Comment profiter de textes malins, qui parfois parlent droit au coeur, collé que l'on est à ses voisins qui hurlent et remuent à tout va ?
Le groupe stéphanois n'a visiblement pas trouvé la solution, même dans son fief natal ! Le trio original a clairement choisi son camp, comme l'indique le parti pris de production, qui laisse une place importante aux réactions du public: ce choix c'est celui de la fête communautaire. Ainsi, comme pour tout live maousse qui se respecte, on a le droit à des improvisations (bancales, en l'occurence, sur "Demain Finira Bien", "Respire", "La France A Peur"...), et autres arrangements pas toujours heureux. A ce titre, "Tu Dis Mais Ne Sais Pas", pourtant joué à quatre, perd étonnamment en énergie, tout comme "Le Grand Jacques" qui s'encombre d'un clavier léthargique, et "La Peur", de sons synthétiques qui freinent les ardeurs punk du morceau.
Le plus agaçant, ce sont ces fameuses interventions du groupe auprès de son public. Certains textes de Furnon brillent sur album par leur férocité et leurs sous entendus engagés plutôt fins ("Le Grand Jacques", "La France A Peur", notamment). Ici, Mickey et son batteur Aurélien Joanin cèdent parfois à un esprit a priori bon enfant mais qui fleure finalement mauvais la démagogie.
Finalement, le principal problème de ce Live À Saint Etienne, c'est ce fossé qui règne entre la noirceur originelle de la musique et des textes des français, et cette espèce de beaufitude assumée qu'ils dégagent sur scène. Cela ne remet pas en cause la beauté de la plupart des chansons, ni même la gentillesse certaine du combo (voir les remerciements de Furnon à son équipe intermittente, ce qui est rare dans ce genre d'événements): les belles mélodies restent de belles mélodies, les beaux mots restent intacts. Mais ils perdent ici tout leur sens ou presque, inondés qu'ils sont par une consensualité dégoulinante.
Alors, bien sûr, certains morceaux survivent tout de même au massacre: "Les Gens Raisonnables", "Les Enfants", "Là", "Plus Rien", "Mimoun" ou encore "Amen" conservent une force à peu près intacte. Et ce qui plait surtout, c'est ce final énergique, presque garage, qui revisite avec enthousiasme le "J'ai Demandé À La Lune" (écrit par Furnon pour Indochine), et le "I Saw Her Standing There" des Beatles.
Enfin, il serait injuste de ne pas évoquer ce magnifique single écrit pour l'occasion, "Johnny Rep". C'est là qu'on retrouve les vrais Mickey 3d, ceux qui nous émeuvent en posant des textes simples, naïfs et efficaces sur des mélodies immédiatement séduisantes. Ici c'est tout l'amour que porte le leader stéphanois au football qui ressort avec une sincérité désarmante. Alors, très fort le Mickey ? Oui mais on le préfère quand il est chez lui, et que seule sa plume parle. Sauf son respect, bien entendu !
Il faut dire que l'exercice du show maousse pour un groupe à la musique plutôt intimiste est un véritable casse-tête. Comment retrouver une ambiance chaude dans un chaudron ? Comment profiter de textes malins, qui parfois parlent droit au coeur, collé que l'on est à ses voisins qui hurlent et remuent à tout va ?
Le groupe stéphanois n'a visiblement pas trouvé la solution, même dans son fief natal ! Le trio original a clairement choisi son camp, comme l'indique le parti pris de production, qui laisse une place importante aux réactions du public: ce choix c'est celui de la fête communautaire. Ainsi, comme pour tout live maousse qui se respecte, on a le droit à des improvisations (bancales, en l'occurence, sur "Demain Finira Bien", "Respire", "La France A Peur"...), et autres arrangements pas toujours heureux. A ce titre, "Tu Dis Mais Ne Sais Pas", pourtant joué à quatre, perd étonnamment en énergie, tout comme "Le Grand Jacques" qui s'encombre d'un clavier léthargique, et "La Peur", de sons synthétiques qui freinent les ardeurs punk du morceau.
Le plus agaçant, ce sont ces fameuses interventions du groupe auprès de son public. Certains textes de Furnon brillent sur album par leur férocité et leurs sous entendus engagés plutôt fins ("Le Grand Jacques", "La France A Peur", notamment). Ici, Mickey et son batteur Aurélien Joanin cèdent parfois à un esprit a priori bon enfant mais qui fleure finalement mauvais la démagogie.
Finalement, le principal problème de ce Live À Saint Etienne, c'est ce fossé qui règne entre la noirceur originelle de la musique et des textes des français, et cette espèce de beaufitude assumée qu'ils dégagent sur scène. Cela ne remet pas en cause la beauté de la plupart des chansons, ni même la gentillesse certaine du combo (voir les remerciements de Furnon à son équipe intermittente, ce qui est rare dans ce genre d'événements): les belles mélodies restent de belles mélodies, les beaux mots restent intacts. Mais ils perdent ici tout leur sens ou presque, inondés qu'ils sont par une consensualité dégoulinante.
Alors, bien sûr, certains morceaux survivent tout de même au massacre: "Les Gens Raisonnables", "Les Enfants", "Là", "Plus Rien", "Mimoun" ou encore "Amen" conservent une force à peu près intacte. Et ce qui plait surtout, c'est ce final énergique, presque garage, qui revisite avec enthousiasme le "J'ai Demandé À La Lune" (écrit par Furnon pour Indochine), et le "I Saw Her Standing There" des Beatles.
Enfin, il serait injuste de ne pas évoquer ce magnifique single écrit pour l'occasion, "Johnny Rep". C'est là qu'on retrouve les vrais Mickey 3d, ceux qui nous émeuvent en posant des textes simples, naïfs et efficaces sur des mélodies immédiatement séduisantes. Ici c'est tout l'amour que porte le leader stéphanois au football qui ressort avec une sincérité désarmante. Alors, très fort le Mickey ? Oui mais on le préfère quand il est chez lui, et que seule sa plume parle. Sauf son respect, bien entendu !
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