Drop Nineteens
National Coma |
Label :
Caroline |
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Malgré des chansons noisy-pop efficaces et très attachantes, ce très jeune combo américain n'aura jamais réussi à obtenir mieux que quelques lignes élogieuses écrites par une poignée de journalistes américains fans d'indé en mal de découverte, sous-fifres au sein de leurs fanzines universitaires.
Après un surprenant et premier album, qui plaça Drop Nineteens comme un des chefs de file du mouvement shoegaze américain (avec The Swirlies et Medicine entre autres), les deux comparses Greg Ackell et Steve Zimmerman décidèrent de sortir de ce schéma trop réducteur.
Sur National Coma le registre est largement étendu et le groupe décline tout ce qui peut se faire de mieux en matière de pop : des chansons dynamiques et entraînantes ("Limp" ou "Rot Winter"), des douceurs saturées ("7/8") ou bien des titres à l'énergie punk mais à l'écriture savoureuse ("Martini Love").
Les chants de Greg Ackell et de la suave Mogan Gilbert ne sont peut-être plus aussi éthérées qu'avant, abandonnant au passage le code shoegaze, mais on a la conviction qu'ils se sentent moins enfermés dans un style. D'ailleurs Greg semble s'amuser particulièrement à forcer le ton et à se faire plus hurleur comme sur l'étonnant "Superfeed", extraordinaire d'intensité et proche du noise rock. Les titres sont beaucoup plus courts, plus 'rentre-dedans' et le temps des expérimentations de plus de six minutes remplies de feed-back semble résolu. Ces gamins auraient mûri, dirait n'importe quelle oreille distraite. C'est ignorer le goût de ces musiciens pour les détournements soniques.
Bien sûr des airs rattachés à leurs débuts, il en reste, très aériens, suaves et gavés de guitares saturées, à l'instar de "All Swimmers Are Brother" ou du magnifique "Moses Brown".
Le groupe n'a rien perdu de sa propension pour l'écriture décalée, alliant mélodies et expérimentation noisy. Démarrant sur une petite ballade, "The Dead" se poursuit au cours d'une deuxième partie sur un air accrocheur. Quant à "Cuban", soigné et délicat, il fait penser que le talent multiforme de ce groupe réserve décidément bien des surprises.
Après un surprenant et premier album, qui plaça Drop Nineteens comme un des chefs de file du mouvement shoegaze américain (avec The Swirlies et Medicine entre autres), les deux comparses Greg Ackell et Steve Zimmerman décidèrent de sortir de ce schéma trop réducteur.
Sur National Coma le registre est largement étendu et le groupe décline tout ce qui peut se faire de mieux en matière de pop : des chansons dynamiques et entraînantes ("Limp" ou "Rot Winter"), des douceurs saturées ("7/8") ou bien des titres à l'énergie punk mais à l'écriture savoureuse ("Martini Love").
Les chants de Greg Ackell et de la suave Mogan Gilbert ne sont peut-être plus aussi éthérées qu'avant, abandonnant au passage le code shoegaze, mais on a la conviction qu'ils se sentent moins enfermés dans un style. D'ailleurs Greg semble s'amuser particulièrement à forcer le ton et à se faire plus hurleur comme sur l'étonnant "Superfeed", extraordinaire d'intensité et proche du noise rock. Les titres sont beaucoup plus courts, plus 'rentre-dedans' et le temps des expérimentations de plus de six minutes remplies de feed-back semble résolu. Ces gamins auraient mûri, dirait n'importe quelle oreille distraite. C'est ignorer le goût de ces musiciens pour les détournements soniques.
Bien sûr des airs rattachés à leurs débuts, il en reste, très aériens, suaves et gavés de guitares saturées, à l'instar de "All Swimmers Are Brother" ou du magnifique "Moses Brown".
Le groupe n'a rien perdu de sa propension pour l'écriture décalée, alliant mélodies et expérimentation noisy. Démarrant sur une petite ballade, "The Dead" se poursuit au cours d'une deuxième partie sur un air accrocheur. Quant à "Cuban", soigné et délicat, il fait penser que le talent multiforme de ce groupe réserve décidément bien des surprises.
Bon 15/20 | par Vic |
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