Smog
The Doctor Came At Down |
Label :
Drag City |
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The Doctor Came At Down est le troisième album de Smog.
Bill Callahan y est désespéré comme à son habitude : avec ses 10 morceaux magnifiques, terrifiants de tristesse et de remords amers ("You Moved In", "Lize", "Spread Your Bloody Wings", "All Your Women Things"), parfois teintés d'une ironie destructrice ("Somewhere In The Night", "Four Hearts In A Can"), d'une malédiction sacrée et implacable ("Carmelite Light", "Hangman Blues") ou d'un effort de dynamisme et d'espoir qui semble malgré tout futile et vain ("Everything You Touch Becomes A Crutch", "Whistling Teapot (rag)"), Smog nous entraîne allègrement dans son cauchemar folk-rock d'où l'on ne revient pas.
Horriblement délectable.
Bill Callahan y est désespéré comme à son habitude : avec ses 10 morceaux magnifiques, terrifiants de tristesse et de remords amers ("You Moved In", "Lize", "Spread Your Bloody Wings", "All Your Women Things"), parfois teintés d'une ironie destructrice ("Somewhere In The Night", "Four Hearts In A Can"), d'une malédiction sacrée et implacable ("Carmelite Light", "Hangman Blues") ou d'un effort de dynamisme et d'espoir qui semble malgré tout futile et vain ("Everything You Touch Becomes A Crutch", "Whistling Teapot (rag)"), Smog nous entraîne allègrement dans son cauchemar folk-rock d'où l'on ne revient pas.
Horriblement délectable.
Parfait 17/20 | par X_Shape104 |
Posté le 23 juillet 2005 à 20 h 36 |
Le folk lo-fi de Bill Callahan, agrémenté parfois de synthés maigrelets et d'un piano anorexique, vous met directement la boule au ventre. Car The Doctor Cam At Dawn est d'un dépouillement, d'une simplicité à tomber, mais surtout d'une noirceur sans égal.
Comment une guitare et une voix peuvent-ils à ce point vous retourner, vous happer dans ce tourbillon bileux, ce mal-être primitif ? Certainement Callahan a-t-il un sens inné de l'écriture, de la mélodie... Mais combien de jeunes hommes soi-disant tourmentés ont ils mis en musique leurs déboires sentimentaux, leur dégoût sans pour autant me toucher ?
La clé réside sans doute dans le fait que les artistes talentueux, eux, sortent leurs tripes, vivent réellement leurs chansons : sans pour autant déballer leur existence, ils vomissent leur angoisse (vécue ou enfouie, qui sait vraiment après tout ?). Et cela s'entend dès la première note, le premier mot chanté.
Ainsi rares sont ceux qui parviennent à me séduire avec tant de nudité instrumentale : je connaissais Hayden, Cat Power (qui a d'ailleurs brillamment repris "Batysphere" de Smog dans What Would The Community Think). Et me voici sous le choc de mon premier album de Smog... La discographie de Bill Callahan n'a qu'à bien se tenir, je m'apprète à la dévorer tout cru !
Comment une guitare et une voix peuvent-ils à ce point vous retourner, vous happer dans ce tourbillon bileux, ce mal-être primitif ? Certainement Callahan a-t-il un sens inné de l'écriture, de la mélodie... Mais combien de jeunes hommes soi-disant tourmentés ont ils mis en musique leurs déboires sentimentaux, leur dégoût sans pour autant me toucher ?
La clé réside sans doute dans le fait que les artistes talentueux, eux, sortent leurs tripes, vivent réellement leurs chansons : sans pour autant déballer leur existence, ils vomissent leur angoisse (vécue ou enfouie, qui sait vraiment après tout ?). Et cela s'entend dès la première note, le premier mot chanté.
Ainsi rares sont ceux qui parviennent à me séduire avec tant de nudité instrumentale : je connaissais Hayden, Cat Power (qui a d'ailleurs brillamment repris "Batysphere" de Smog dans What Would The Community Think). Et me voici sous le choc de mon premier album de Smog... La discographie de Bill Callahan n'a qu'à bien se tenir, je m'apprète à la dévorer tout cru !
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