Penthouse

Hé non, Penthouse n'est pas seulement le nom d'un magazine de cul bien connu, c'est aussi celui d'un groupe anglais aujourd'hui dissout, faute d'avoir su se faire apprécier du grand public, mais qui aurait mérité bien plus de reconnaissance tant son charisme était énorme.

Un gros son bien crade, une basse très présente, une batterie simple et hyper puissante, des guitares sauvages et hurlantes... Avec Gutter Erotica, Penthouse nous offre 16 morceaux de pure punk ravageur teinté de blues dans lesquels ils malmènent leur musique, la décortiquent, la déstructurent au maximum pour nous faire partager des émotions tout droit sorties de leurs tripes.
Tout au long des chansons, les guitares débridées crachent un son noisy à souhait : elles sont à la fois violentes, hurlantes, et stridentes, mais toujours écorchées et torturées. Derrière, la basse ronde et lourde vient contraster avec les cris aiguisés des guitares, accompagnées d'une batterie surpuissante et simplissime qui vient nous marteler la tête comme sur une enclume.
Quant au chanteur au charisme extraordinaire, sa voix écorchée oscille entre hurlements, cris sauvages ou stridents, vomissements, profondeur, noirceur, et semble même sortir du fin fond d'un puit sur "The Beauty In The Beast".

Bref, un album magistral, contenant des titres certes très simples en première apparence, mais qui se révèlent en fait d'une très grande richesse après plusieurs écoutes. Un groupe intègre et provocateur, qui n'a pas vraiment su se faire aimer du grand public, et dont l'intransigeance aura eu raison de lui.