Lorsqu'on découvre The Magic Numbers, on tombe instantanément amoureux.
Et on ne saurait faire autrement tant ces grosses peluches sont irrésistibles.
Leur pop ensoleillée est remplie de sucres, de miel et de nutella. On s'y vautre comme dans un océan de confitures, conscient de faire une grosse bêtise et de faire l'enfant mais profitant de tous les plaisirs avec une gloutonnerie espiègle. Les mélodies sont si belles, si lancinantes qu'elles plongent dans une hébétude incroyable. Cela semble tellement évident d'écrire ces chansons douces et euphoriques qu'on se demande pourquoi cela n'a pas été fait avant.
Dès les premières notes de cette pop travaillée, inoffensive, optimiste, on accroche. On oublie les soucis et on se remet à voyager. On a des papillons dans le ventre et des étoiles dans les yeux. On a l'impression que ce groupe existe depuis toujours. A toujours été là, ne serait-ce qu'en rêves. Et puis peu importe si ces deux couples fraternels ressemblent à de gros babas cool, genre Mamas and Papas, ces bisounours modernes nous épatent et nous subjuguent.
Les voix sont toutes douces et se marient très bien avec les chœurs féminins, dans une sorte d'entrecroisements délicats. Les perles pop s'enchaînent, parcourues de psychédélisme et d'exotisme. Ce qui épate surtout, c'est que l'ensemble est beaucoup plus complexe qu'il n'y parait. Derrière l'euphorie se cache aussi une sensibilité exacerbée, contemplative et poignante.
Lorsqu'on est amoureux, on oublie vite le monde...