William Burroughs
William S. Burroughs & Kurt Cobain : The "Priest" They Called Him |
Label :
TK |
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Dans un amas de bruits apparaît la voix écorchée et vieillissante de William Burroughs pour un conte de Noël sorti de nulle part intitulé The "Priest" They Called Him. L'écrivain dépeint là l'ultime journée sur Terre d'un junkie que l'on découvre réduit à vendre des timbres pour une association caritative à la veille de Noël...
Au même ordre que ‘l'accompagnement musical' atonal, il n'y a pas vraiment de sens ou de moral à chiner dans ce texte, le but de Burroughs étant probablement de filer plus de frissons qu'un peu de neige hivernale glissée sournoisement dans un col de chemise. Ici, c'est l'interaction entre le "Prêtre" et le reste du monde qui font froid dans le dos : L'homme à la valise, le grossiste, le docteur et le petit mexicain (appellations personnelles à défaut de noms pour certains) peuvent paraîtrent communs dans la réalité mais forment autant de scénettes malsaines qui hanteront l'auditeur pour de bon. Quant aux moments où le personnage principal se retrouve seul, c'est-à-dire le passage dans Lincoln Park et la fin, ils traduisent extrêmement bien les sensations de solitude dans de telles situations. La dernière phrase est à ce titre magnifique...
En arrière plan, Kurt Cobain semble égorger son manche Fender dans un état second, sans la moindre volonté mélodique. On y perçoit beaucoup de ressemblances avec ce que seront les travaux bruitistes poussés dans leurs derniers retranchements de Sonic Youth dans les années à venir. Les seules notes intelligibles qui capte l'attention de nos oreilles sont les interprétations disparates et très personnelles de quelques mesures de "Douce Nuit" : c'est Noël, ne l'oublions pas...
En un clin d'œil final, la fameuse Small Tone de Cobain, une pédale d'effet guitare tournoyant, fait glisser le dénouement morbide de cette petite histoire comme le plat d'un electro-cardiogramme...
Troublant.
Au même ordre que ‘l'accompagnement musical' atonal, il n'y a pas vraiment de sens ou de moral à chiner dans ce texte, le but de Burroughs étant probablement de filer plus de frissons qu'un peu de neige hivernale glissée sournoisement dans un col de chemise. Ici, c'est l'interaction entre le "Prêtre" et le reste du monde qui font froid dans le dos : L'homme à la valise, le grossiste, le docteur et le petit mexicain (appellations personnelles à défaut de noms pour certains) peuvent paraîtrent communs dans la réalité mais forment autant de scénettes malsaines qui hanteront l'auditeur pour de bon. Quant aux moments où le personnage principal se retrouve seul, c'est-à-dire le passage dans Lincoln Park et la fin, ils traduisent extrêmement bien les sensations de solitude dans de telles situations. La dernière phrase est à ce titre magnifique...
En arrière plan, Kurt Cobain semble égorger son manche Fender dans un état second, sans la moindre volonté mélodique. On y perçoit beaucoup de ressemblances avec ce que seront les travaux bruitistes poussés dans leurs derniers retranchements de Sonic Youth dans les années à venir. Les seules notes intelligibles qui capte l'attention de nos oreilles sont les interprétations disparates et très personnelles de quelques mesures de "Douce Nuit" : c'est Noël, ne l'oublions pas...
En un clin d'œil final, la fameuse Small Tone de Cobain, une pédale d'effet guitare tournoyant, fait glisser le dénouement morbide de cette petite histoire comme le plat d'un electro-cardiogramme...
Troublant.
Intemporel ! ! ! 20/20 | par X_YoB |
On note la contribution de Gus Van Sant à l'artwork de l'objet.
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